Cette
semaine, l’Assemblée a commencé l’examen de la loi travail, un projet emblématique
du mandat de François Hollande, révélateur
de la démission du PS face au laisser-faire puisqu’il déborde la droite par la
droite sur cette question. Mais ce
débat comporte aussi beaucoup de postures…
Réflexion
à l’arrêt, sauf pour communiquer
Sauf que les
choses sont un peu plus compliquées. En effet, le gouvernement a-t-il vraiment
tellement mis de l’eau dans son vin sur la loi travail ? Bien sûr, quelques
mesures ont été modifiées : on
peut penser à la disposition qui garantissant la liberté de manifester ses
convictions religieuses, les règles permettant les licenciements économiques
ont été ajustées, quelques ajustements à la tonalité plus sociale ont été mis
en place. Mais quand on prend un peu de recul, on
se rend compte que la majorité a surtout ajusté sa copie à la marge, ne
remettant pas en cause les éléments plus fondamentaux de la loi. En effet, la
possibilité pour les entreprises de négocier des accords spécifiques est
conservée, tout comme les dispositifs d’ajustement des accords d’entreprise en
fonction de la conjoncture.
Bref,
l’éparpillement du droit du travail, la
réforme évoquée dans les rapports commandés par la majorité va bien être
mise en place. En clair, les entreprises, dont
les profits sont à des niveaux tellement élevés que même The Economist dit depuis quatre ans qu’ils sont trop élevés,
vont gagner deux nouveaux outils dans leur rapport de force avec leurs
salariés, déséquilibrant
plus encore un rapport qui n’en avait pas besoin. Il est tout de même
effarant qu’un gouvernement qui se dise de gauche pousse le balancier plus
encore vers les entreprises après dix ans de pouvoir de droite et alors
que tout montre que les salariés sont démunis face aux entreprises,
démontrant une démission intellectuelle complète de cette majorité qui cède au
vents dominants du moment, exactement
comme les Républicains.
La loi
travail restera emblématique de cette époque et cette majorité, qui
décide de pousser plus loin encore l’agenda ultralibéral des entreprises
alors que les
rapports de force sont historiquement déséquilibrés en leur faveur et que cela
avait produit le krach de 2008. A quand le réveil ?
Une loi 100% libérale sous injonction de la Commission européenne. Le siège élyséen est vide. Le PS c'est démocratie libérale en sa version anglo-saxonne. Pour moi le PS c'est la droite libérale dure, rien d'autre qu'un tchatcherisme complexé. Et dire qu'on a trouvé un syndicat pour considérer ce texte comme étant acceptable...
RépondreSupprimer"ça va mieux..."
" Réflexion à l’arrêt, sauf pour communiquer..."
RépondreSupprimeravec tout le respect que je vous dois Mr Herblay, je dirais que même pour la comm, on est depuis un moment dans le copié collé
avec un peu d'organisation et deux ou trois personnes, n'importe qui aujourd'hui peut faire de la comm politique en SARL. le problème n'est pas de collationner les phrases qui tournent en boucle selon un agencement bien rodé, c'est uniquement celui du prix du ticket d'entrée, c'est à dire du carnet d'adresse...
ce n'est plus une posture, c'est un violent blocage qui nécessite l'intervention d'une armée de kinés sous les ors de la république....
pour les synapses c'est déjà foutu
Stan
Le problème c'est que Hollande n'est pas français , il est européen ...
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