Déjà, l’été
dernier, la forte baisse de la bourse Chinoise avait semblé pouvoir plonger la
planète financière dans un nouveau krach, 7 ans après celui de 2008.
Aujourd’hui, parmi
les multiples scénarii de nouvelle explosion financière, l’empire
du Milieu tient toujours la corde, avec l’Italie.
Quelles
seront les allumettes du prochain incendie financier ?
Mais une
crise financière peut aussi débuter du fait de la crise spécifique d’un système
financier. Et là, deux pays semblent des candidats évidents à un tel incident. L’Italie
alarme les milieux financiers depuis plusieurs mois : après la crise de la
banque Monte Paschi, l’Italie a monté un fond, dénommé Atlante (Atlas, qui
porte le monde sur ses épaules) destiné à aider les banques en difficulté. Il a
déjà secouru une banque régionale en difficulté. Mais cela montre surtout que
le système bancaire Italien est en très grande difficulté, avec
pas moins de 18% des prêts qui posent problème ! Et toutes les
restrictions de l’UE sont autant de complications pour régler la crise bancaire
de l’Italie, et sa dette publique de plus de 2000 milliards d’euros… Si Rome s’enrhume,
la crise sera autrement plus violente qu’avec Athènes...
Mais le
château de carte financier le plus inquiétant est sans doute celui
qui se construit en Chine, entre la libéralisation du marché et
l’interventionnisme encore très fort de l’Etat. Mais les chiffres donnent le
tournis : depuis
2008, le poids des dettes du pays est passé de 150 à 260% du PIB ! La part
des prêts en difficulté a doublé en deux ans, à 5,5%. Qui plus est, les
actifs des banques Chinoises représentent aujourd’hui 30 000 milliards de
dollars, soit 40% du PIB mondial. Enfin, le
poids de la finance de l’ombre a quadruplé en 3 ans, passant de 4 à 16%.
Heureusement, le système financier Chinois est très peu imbriqué dans le
système mondial, limitant les risques de contagion, et on peut penser que
l’Etat viendrait au second, mais difficile de croire qu’une crise grave serait
sans conséquence pour nous.
Naturellement,
The
Economist recommande toujours plus de
dérégulation, feignant d’oublier qu’avec des taux aussi bas,
cela représente un véritable appel au crime. Malheureusement, il y a fort à
parier que les leçons n’ayant pas été retenues, nous
connaîtrons bien un nouveau krach.
A elle seule la Deutsche Bank croule tellement sous les créances douteuses, de placements risqués à la hauteur de 10 à 20 fois le PIB allemand qu'elle risque d'entrainer tout le système financier mondial par la répercussion de son effondrement comme Lehman Brothers il y a 8 ans.
RépondreSupprimerL'Algérie pourrait bien produire des remous :
RépondreSupprimerhttp://www.tdg.ch/geneve/geneve-internationale/LAlgrie-est-une-bombe--retardement/story/14177078
Italy sans trop de doutes,
RépondreSupprimerLa chine est un etat souverain, bien plus solide.
Où du Japon qui est soi-disant mort :
RépondreSupprimerhttps://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2016/05/30/olivier-delamarche-japon-mort/
Les japonais se sont, parait-il, intéressés au projet islandais « a better monetary system for iceland » qui a été traduit en japonais.
http://frostis.is/monetary-reform-report-translated-to-japanese/
Sans doute les japonais doivent chercher des alternatives à leur situation actuelle caractérisée par un niveau exorbitant d’endettement. En tant qu'État souverain le japon aura le droit de mettre en œuvre un système financier alternatif, s’il le souhaite, sans avoir à demander l’autorisation à une puissance supranationale (nous ne pouvons pas en dire autant en tant qu'euro-zonards). Idem pour la Suisse sur un projet similaire. La banque centrale de ce pays a qualifié le projet d'hasardeux au seul prétexte qu’il ferait de la Suisse une exception dans le monde (la dette publique en Suisse est à 34,4% du PIB, il y a objectivement moins d’urgence à changer le système qu’au Japon).
https://www.letemps.ch/culture/2016/02/21/bns-face-reforme-monnaie-pleine
http://fr.tradingeconomics.com/switzerland/government-debt-to-gdp
Saul
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase des subprimes c'était le baril de pétrole à 140$. Je commence à croire au scénario de sortie du pétrole en "tôle ondulée"
RépondreSupprimerUne fois le pic mondial passé, le prix augmente fortement, mais l'économie mondiale n'y résiste pas. La demande flanche et le prix du pétrole décroche, ce qui retarde les énormes investissements désormais nécessaires pour simplement maintenir la production.
Au bout de quelques années de pétrole moins cher l'économie mondiale commence à repartir, et la demande de pétrole avec. Mais elle ne peut pas être satisfaite.
Retour à la case 140$ le baril. On ne sortira de la tôle ondulée que quand les renouvelables auront atteint une taille suffisante pour prendre le relais.
Ivan