Le parallèle
est instructif : 6
ans après le premier plan et après avoir accepté une multitude de demandes
de ses créanciers, la
Grèce est paralysée par une grève générale d’opposition aux dernières demandes.
Mais de l’autre côté de l’Atlantique, Porto
Rico a choisi la voie du défaut.
Grèce
dans l’impasse, Porto Rico qui prend la sortie
Il est tout
de même effarant que toutes
les parties prenantes continuent dans la logique qui n’a produit que de l’échec
depuis 2010, et qui consiste à faire grossir une dette dont il est bien
évident qu’elle ne pourra pas être remboursée par la Grèce car avec
3,5% d’excédent primaire, il est bien évidemment que la croissance ne sera pas
là, sans même pouvoir espérer réduire la dette puisqu’il y a les intérêts à
payer. Bref, tous
ces sinistres acteurs s’enfèrent dans une impasse dont ils font payer le
prix à tout un peuple, littéralement saigné pour ses créanciers, d’autant
plus, que, comme le rappelle Romaric Godin, 95% des soit-disantes aides sont
allés aux créanciers… L’histoire sera sans doute très dure dans quelques
années avec tous ceux qui ont pu soutenir une telle horreur, une
forme de crime contre l’humanité.
Parallèlement,
après des mois d’atermoiements, Porto
Rico, cette petite île étasunienne qui traverse une grave crise économique qui
pousse ses habitants à partir sur le continent, a décidé de faire défaut et de
ne pas payer 422 millions de dollars de dette, malgré le fait que ses
créanciers étaient des fonds étasuniens rompus aux procédures contre les Etats,
comme on a pu le voir avec l’Argentine. Le gouverneur de l’île a déclaré
« j’ai
décidé que vos besoins de base étaient plus importants que quoi que ce soit
d’autre » et a demandé au Congrès étasunien de permettre à lîle de
restructurer sa dette de 72 milliards en lui donnant accès au droit à la
faillite auquel ont accepté les Etats et les villes. Où l’on voit, ici aussi, qu’une
même monnaie ne peut pas convenir à des ensembles trop disparates.
Mais ce qui
est intéressant ici, c’est de voir à quel point les européens, et les
dirigeants Grecs de tous les bords persistent dans l’erreur malgré
les conséquences dramatiques de leurs politiques. Merci à Porto Rico de
montrer que l’on peut choisir le peuple contre des créanciers sanguinaires.
"Où l’on voit, ici aussi, qu’une même monnaie ne peut pas convenir à des ensembles trop disparates."
RépondreSupprimerPorto Rico à la même monnaie que les USA, c'est pas un problème de monnaie mais de gestion des défauts sur dette. Vous mélangez tout et n'importe quoi...
"Porto Rico à la même monnaie que les USA"
SupprimerBonne remarque qui va dans le sens des anti-euro. Grece et Porto Rico sont ultra endettés et les deux partagent leur monnaie avec un pays plus industrialisé.
Porto Rico avait besoin de dévaluer et ne peut pas le faire, comme la Grèce
RépondreSupprimerUn Etat qui se met en excedent budgetaire pour payer des creanciers c'est de la folie furieuse.
RépondreSupprimerCette somme aurait pu être affectée à de la politique industrielle mais on voit que les europeistes se fichent du développement économique de la Grece.
La dévaluation, cette drogue...
RépondreSupprimerL'eau, cette drogue...
Supprimer"Grece et Porto Rico sont ultra endettés et les deux partagent leur monnaie avec un pays plus industrialisé."
RépondreSupprimerLes US se désindustrialisent, l'industrie s'automatise et n'est pas une solution pour l'économie et l'emploi, désolé de vous décevoir, vous et vos conceptions arriérées.
C'est quoi votre solution alors ?
Supprimer@ TeoNeo
RépondreSupprimerBien d’accord
La persistance dans l'erreur voire l'acharnement à l'égard des Grecs est du à l'entêtement allemand et à leur filiale, l'Eurogroupe, de les voir rembourser leur dettes pour le compte des vieux retraités allemands dont Schauble est la parfaite incarnation et la crainte qu'une indulgence pour les Grecs ne soit la porte ouverte à tous les autres à "un laxisme" pour les autres, préjudiciable à la bonne tenue de l'euro selon les critères qui ont présidé à sa
RépondreSupprimernaissance.
Porto Rico n'est pas du tout dans le même contexte. Aux US il existe des lois qui permettent aux collectivités locales ou régionales de se mettre en faillite.
Réponse rapide : Carlosduvrait@yahoo.fr
RépondreSupprimerJe recommande à toute le monde le taux est bas.
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