Partout dans
le monde, les
pouvoirs publics commencent à mettre des bâtons dans les roues de Airbnb ou
Uber, en
leur réclamant notamment une plus juste contribution à la société qui leur
permet d’exister. Certains s’en offusquent, comme
le Monde ou dans
la Tribune. Mais en réalité, ils
ne vont pas assez loin !
La bien
timide offensive des pouvoirs publics
Mais
l’entreprise, sortie de cette crise contre 100 millions, peut compter sur les
médias. Le Monde parle d’offensive
contre « l’économie
collaborative (…) plébiscitée par les consommateurs, les champions de
l’économie du partage ont déclenché (…) des réactions épidermiques des
autorités ». En clair, Uber serait persécuté par des pouvoirs
publics dépassés par les changements apportés par le numérique, thèse reprise dans
la Tribune, par le président de
l’obscur FEDAE, qui
reprend tous les poncifs des partisans de cette déconstruction de notre modèle
social, contre « la grande cohorte
grincheuse de tous ceux qui s’opposent à Uber ». Il évoque la « liberté » des chauffeurs et
soutient que « vouloir les soumettre
aux charges patronales d’un modèle dépassé est comme les vouer à
disparaître ».
Soit dit en
passant, il
feint d’oublier la forte baisse de la rémunération des chauffeurs parisiens
pour mettre un coup d’arrêt à l’offensive de G7. Uber n’est-il pas bien
plus libre que ces chauffeurs, avec le chômage de masse de notre époque ? Et
cela sera plus vrai encore demain quand elle aura liquidé la compétition, ce
qui est son but ultime. Enfin, n’est-il pas totalement injuste que les uns
(les taxis), contribuent comme les autres à la collectivité à travers les
cotisations sociales, alors qu’Uber exploite les failles de la réglementation
pour s’en exonérer ? La concurrence est totalement déloyale, d’autant
plus qu’Uber est outrageusement aidé par ses actionnaires qui lui permettent de
perdre encore plus d’argent qu’il n’en touche, pariant sur la rente que devrait
fournir demain l’élimination des concurrents…
Merci à
l’URSAAF donc de reprendre le
combat abandonné par des politiques myopes et paresseux qui ne voient pas
toutes les
implications déléteurs de certains modèles économiques qui n’ont rien de
collaboratif ou de partageur, mais qui ne sont que des recherches brutales de
rentes.
"faisant une publicité extraordinaire à l’œuvre de barbares en cherche de rentes, subventionnés par des marchés qui parient sur un nettoyage du marché à pertes permettant dans un second temps de faire des profits colossaux, sur le dos des usagers comme des chauffeurs"
RépondreSupprimerDans le genre vite fait, mal fait, il y a aussi internet lui-même.
Ce réseau a été imposé par rapport aux autres architectures envisageables en allant vite, et en contrepartie chacun sait ses immenses défauts : pas de garantie de qualité de service, problèmes de sécurité, pas de contrôle par les Etats, et aussi...le champ ouvert à tous les prédateurs que vous mentionnez.
L'Europe aurait dû proposer une architecture de réseau supprimant ces défauts, ce qui aurait été possible. Et elle n'a rien fait, trop occupée qu'elle était à privatiser les opérateurs de télécommmunication.
@Anonyme22 mai 2016 à 08:14
SupprimerIl faudrait surtout un internet émanant de nos institutions, et non d'un schéma américain. Nous avons toutes les compétences requises en France pour mettre en oeuvre un internet français. De même, il faut un moteur de recherche français, permettant de ne pas être obligé de passer par Google. L'indépendance c'est aussi l'indépendance "webmatique".
L'Europe (UE) n'imposera rien, c'est soit une coquille vide soit une structure au service de l'idéologie du marché. De l'UE il n'y a rien à attendre de bon. C'est une structure qu'il faut abandonner, dont il faut sortir dans les plus brefs délais.
le terrain est préparé involontairement depuis la mise en place de l'auto entreprenariat.
SupprimerAvant son existence, il existait deux statuts pour se mettre à son compte : l'EURL à 1€ et la micro entreprise. Sur ce dernier statut, il y avait déjà l'équivoque du client unique, à ce point où on pouvait aisément tomber dans le travers de louer "des heures de travail" à un seul donneur d'ordres, on appelait déjà ce principe "l'essaimage"...
l'auto entreprenariat, sous prétexte de simplification administrative, n'a fait qu'amplifier le phénomène uber (face émergente d'un iceberg..
l'URSSAF ne fait donc que remettre à l'ordre du jour un principe existant depuis au moins...pffff l'existence de la micro entreprise et de l'EURL à 1€
pour autant il faut rappeler :
qu'UBER ne fonctionne bien que parce que le chômage est à un sommet et que chacun développe une stratégie de survie économique et matérielle..
que ce nouveau "modèle internet" soumet totalement les personnes qui les rejoint par des règles unilatérales très dures découlant d'une asymètrie d'information évidente et naturelle créée par le système...
dans une entreprise, vous reproduisez le principe de toute puissance d'un système uber, et vous prenez le personnel outré à juste titre dans la gueule
Stan
j'ai dû me tromper dans la manip
Supprimerje ne réponds pas à anonyme 08:14 contrairement à ce que laisse supposer l'alignement ....
Stan
Tant que le gouvernement francais ne dira pas aux politiciens allemands de cesser leur politique mercantiliste désastreuse, ce sera l'accroissement du chaos social.
RépondreSupprimer"Vouloir les soumettre aux charges salariales et patronales d'un modèle dépassé est comme les vouer à disparaître sur-le-champ. Car aucune d'entre elles ne transformera les indépendants en salariés, aucune d'entre elles ne pourra recréer de l'emploi dans ces conditions ! Et donc de l'emploi sera détruit par cette procédure... "
RépondreSupprimerMessieurs les néolibéraux, merci pour cet aveu !
Le modèle économique d'Uber repose donc sur la concurrence déloyale et non sur l'innovation technologique (s'il reposait sur l'innovation technologique il n'aurait rien à craindre d'une concurrence loyale)
Et du coup, la conclusion est fausse : Uber ne crée pas d'emplois, puisqu'il ne se développe qu'en détruisant des emplois chez les taxis en place en leur imposant une concurrence déloyale.
Ceux qui défendent ces entreprises ne croient donc pas eux-même qu'elles créent plus d'emplois, et ils ne se cachent même pas de vouloir en réalité accélérer la destruction de notre droit du travail :
"Chère URSSAF, ne soyez pas extrémiste, ne soyez pas braquée : aidez-nous à écrire pour demain les règles de notre droit social.(...)
Si Uber et tous les autres peuvent contribuer à faire évoluer un Code du travail, c'est tant mieux ! "
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/urssaf-contre-uber-le-choc-de-deux-modeles-572552.html
Ivan
Avis à tous les citoyens de Loire-Atlantique qui vont être amenés à se prononcer sur l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
RépondreSupprimerUn site d'informations vient d'être lancé pour éclairer sur le besoin réel et les conséquences de la contruction d'un deuxième aéroport.
Espérons que l'effort déployé sera suffisant pour contrebalancer la propagande simpliste de la coalition Vinci-CCI-UMPS:
http://www.consultationnddl.fr/
@ Anonyme 8h14 & 9h18
RépondreSupprimerTrès juste
@ Stan
C’est également juste
@ Ivan
Bien vu