La
Finlande est un pays souvent montré en exemple par les
partisans des réformes menées par la majorité actuelle (le prolongement de
ce qui a été fait, droite comme gauche, ces dernières décennies). Il n’est donc
pas inutile de noter que le
pays se pose de plus en plus de question sur son modèle.
Modèle
libertaire contre modèle autoritaire ?
Bref, pour
redresser une situation qui se dégrade, la Finlande veut faire plus du même, ne
remettant pas en cause certains excès de son modèle. Car
le succès du pays a bien d’autres raisons, notamment
l’excellent statut des professeurs dans le pays, à peine dépassé par les
médecins. En outre, dans le
monde, un autre modèle, bien plus traditionnel et autoritaire s’impose de plus
en plus, soutenu
par la réussite dans les tests PISA de certains pays asiatiques dont la
conception de l’éducation est à l’opposé de celle de la Finlande. En effet,
les écoles privées britanniques et étasuniennes marquent un vrai retour à
l’autorité. Cette question du modèle éducatif rejoint la
question plus large de l’éducation en Suède, où les parents se demandent de
plus en plus s’ils ne produisent pas des petits monstres.
Bien sûr,
résumer le débat sur l’éducation à une opposition binaire entre des libertaire
pseudo-pédagogistes et des traditionnalistes autoritaires ne serait pas
productif. Néanmoins, cela doit pousser à se demander s’il n’est pas de plus en
plus évident que la logique libertaire individualiste est en faillite.
On n'oublie souvent que ce n'est que des enfants a qui l'on doit enseigner l'autonomie qui au fil des ans aboutie a la responsabilité et non pas inversé le processus!
RépondreSupprimerL'ecole en nouvelle zealande est super, pas trop de vacances, pas trop d'heures par jours, profs bien payes, tres bons resultats
RépondreSupprimerPas seulement en matière d'éducation. Les Finlandais se rebiffent à propos de l'euro et de ses conséquences économiques.
RépondreSupprimerPour un exemple de critique de fond des tests PISA, cet article de Nathalie Bulle :
RépondreSupprimerhttp://nathaliebulle.com/wp-content/uploads/pdf/l-imaginaire-rn-formateur.pdf
qui attire l'attention sur le fait qu'il y a différents modèles scolaires avec différents objectifs, ce que PISA ne prend pas en compte.
PISA ne prend pas non plus en compte l'origine sociale et économique des élèves, par exemple les difficultés de langue des enfants issus de l'immigration, en proportion plus ou moins élevée selon les pays.
Enfin, dans le cas particulier de la Finlande, il semble que les universitaires finlandais sont très inquiets des résultats des réformes ayant augmenté les résultats à PISA dans la suite des études (en mathématiques ici, clef des études scientifiques) :
http://matematiikkalehtisolmu.fi/2005/erik/PisaEng.html
http://matematiikkalehtisolmu.fi/2005/erik/KivTarEng.html
Autrement dit, l'idée (simplette) selon laquelle on pourrait tripatouiller le collège et le lycée français sans que cela n'ait de conséquences au delà est une idée fausse.
Par exemple, suite à la réforme du lycée de 2010, qui a beaucoup modifié le programme de physique et l'esprit de l'enseignement vers uns dé-mathématisation, la société française de physique constate des dégâts considérables en prépa, dont elle a fait part au ministre de l'EN ici :
https://www.sfpnet.fr/depuis-2013-le-bac-s-est-inadapte-aux-etudes-superieures-de-physique-et-de-chimie
(la réforme de 2010 a été appliquée en 2011 en seconde, 2012 et première et 2013 en terminale).
Des réformes, des contre-réformes, ça n'arrête pas de changer, les profs en ont marre, sont mal payés et peu considérés, les politiques du style Belkacem n'en ont rien à faire d'améliorer les choses mais sont bloqués sur les idéologies qui vont leur assurer le plus surement leur positionnement et leur place dans le cirque politique, c'est pitoyable.
RépondreSupprimerArrêter de réformer à tout va, mieux payer les profs, rétablir leur autorité, les accompagner tout au long de leur carrière, mettre le paquet sur les matières fondamentales, donner des cours de rattrapage pour les élèves en difficulté, valoriser les filières manuelles et technologiques...
Un peu de bon sens quoi, ça ne ferait pas de mal.
Mais bon, l'objectif c'est de mettre le binz dans l'éducation nationale et de s'orienter vers la privatisation croissante de l'éducation.
Najat, young leader de la FAF ou la voix de son maître.
***Jacko***
Bravo Laurent. A cet égard, la faillite de l'Education nationale en France est tout aussi révélatrice.
RépondreSupprimer@ Anonyme 13h07 & JJS
RépondreSupprimerMerci !
@ Jacko
C’est juste