Nous vivons décidemment une
drôle d’époque. Alors
qu’une majorité de la jeunesse affronte une difficile entrée dans le monde
adulte, entre chômage, pauvreté et déclassement social, notre société ne
cesse de chercher à adoucir ses jeunes années en
effaçant presque toutes les contraintes.
L’école des fans pour tous
L’autre nouvelle récente
concernant la jeunesse, c’est le nouveau taux record d’admission au bac
2016 : 88,5%
d’admis (et pas moins de 91,4% pour la filière générale). Logiquement, le
taux de mentions s’est lui aussi envolé, avec 48,2%, et 55,4% pour la filière
générale. Pas
moins de 30,4% des bacheliers de la filière générale ont obtenu une mention
bien ou plus (quand nous étions autour
d’un sur vingt il y a 25 ans). Dans
la filière S, plus d’un élève sur trois a une mention bien et près d’un sur six
une mention très bien. Si encore l’envolée des notes se retrouvait dans le
niveau des élèves, il y aurait de quoi se réjouir, mais
les études semblent au contraire indiquer que le niveau stagne, voir qu’il
baisse ! Quel paradoxe de voir cette
envolée des notes sans le moindre progrès dans le niveau.
Bref, notre
société ne cesse d’accroître le fossé entre la jeunesse et l’entrée dans le
monde adulte. Bien sûr, la jeunesse doit sans doute être une période
privilégiée. Mais est-il sain d’enlever toutes les contraintes et toutes les
sanctions, par
une notation façon école des fans, ou en
stigmatisant les parents qui utilisent, même avec la plus grande mesure et de
manière totalement exceptionnelle, une punition corporelle pour marquer le coup
et sanctionner les bêtises les plus graves ? Dans le même temps, ce
gouvernement retire petit à petit les protections de la jeunesse à l’entrée sur
le marché du travail, en facilitant le travail dominical ou en déconstruisant
le droit du travail, qui protégeait un peu les salariés dans
une époque où le rapport de force est si favorable aux entreprises, surtout les
plus grandes.
Même si ce n’est pas la
seule raison, loin de là, ne
faut-il pas voir dans ce grand écart qui s’accenture entre la grandissante
douceur de vie enfantine et la dureté de la vie de jeune adulte une des
raisons qui poussent parfois certaines personnes vers le fondamentalisme ?
L’excès de refus des contraintes pour la jeunesse ne peut-elle pas provoquer
souffrance, révolte, voir plus ?
@LP,
RépondreSupprimer1. Le problème ne date pas d'hier matin et s'appelle une crise de l'autorité. En libéralie il est interdit d'interdire. L'individualisme prime absolument le groupe, l'histoire, les réalités anthropologiques, le réel, les faits.
L'idéologie libérale libertaire étant au pouvoir dans la société les freins moraux, éthiques, anciens... appelez ça comme vous voudrez, ne sont plus pertinents dans un tel schéma refusant la régulations, les frontières, la mesure et l'autorité qui les accompagne.
A mon sens, le libéralisme a un sérieux problème avec ce catholicisme qui a forgé notre nation et les valeurs qu'elle porte. Le dimanche n'est qu'un exemple parmi d'autres. Le libéralisme est un phénomène global de déconstruction de la cité au nom du sacro-saint principe d'accumulation ; accumulation du pouvoir, de la jouissance (qui n'est pas la joie), de l'argent, du prestige, de l'information (devenue diffusion d'un message unique et obligatoire), de la culture (l'érudition n''enseigne pas l'intelligence disait Héraclite, et l'accumulation culturelle est bien un des modes de perpétuation de l'esprit bourgeois) remplacée d'ailleurs par le divertissement (Cf. Pascal) cette donnée immédiate et immédiatement vendable. Le libéralisme n'est-il pas ce paradis qui mène à cet enfer ? (Cf. Shakespeare, sonnet 129).
2. Quel fondamentalisme évoquez-vous à la fin de votre article ?
il y a nombre de choses à dire sur la question, mais d'un point de vue individuel, chacun élève bien ses gosses comme il veut. Chacun les siens.
RépondreSupprimermais bon ceci étant posé, quand on voit la moralité et la mentalité des représentants de "l'autorité collective" qui imposent des lois et donnent des leçons à la terre entière, il ne faut pas s'étonner que le processus d'identification des gosses connaissent quelques ratés..
Du point de vue de la collectivité, quelques points me semblent importants à retenir :
1° l'époque met l'accent sur les droits et très peu sur les devoirs (à haut niveau d'ailleurs le devoir est cantonné à "une exigente auto...." ceci explique cela..et on voit bien les déviances progressives de l'absence d'autorité sur les plus intelligents d'entre nous...
2° plus l'époque est dure et brutale, plus les mots sont édulcorés "choisis" :
on ne dit plus un sourd mais un malentendant, plus un vieux mais un sénior, etc....
3° du fait même que les enfants ne se voient plus opposer de limites , il ne voient pas ensuite le pourquoi des règles qu'on leur sont impose, et puisque les parents deviennent des copains, tout ce qui ressemble à une autorité devient un pote...sans être parent
4° les parents qui laissent filer leurs gosses ne savent pas ou plus les reprendre (pas pour tous heureusement) et on demande aux instits et aux profs de faire le boulot
5° la dissolution de la famille, perte du respect aux anciens ou aux symboles de l'autorité font que les repères n'existent plus.
bien évidemment je fais court et donc schématique.
PS : j'ai été un gosse un peu remuant comme on dit pudiquement aujourd'hui, et gaucher de naissance en plus (dans les années 60 c'était une tare).
Je n'ai pas eu de bol, j'avais un père et un instit qui avaient des mains comme des pelles à neige, et j'en ai largement profité.
bref comme dit Confucius, à propos de l'éducation des gosses et du reste "ce n'est pas la peine de serrer les fesses si on a déjà chié dans son froc"
et il a dit aussi "c'est assez compliqué comme ça"
l'essentiel devrait être que sa propre liberté n'empiète pas sur celle des autres...
Stan
Non, le fondamentalisme n'a pas à voir avec l'absence de fessées, mais avec une éducation familiale qui inculque l'hostilité à la France.
RépondreSupprimerPeut-être peut-on soutenir que l'absence de fermeté de l'éducation collective est nocive, et plus généralement le discours dominant qui encourage à demi-mot cette hostilité envers la France. Mais le facteur le plus important est sans doute une éducation familiale stricte, orientée contre la France.
Sur le reste vous avez raison, un bon coup de pied au cul n'a jamais fait de mal à personne, quoi qu'on en dise.
Le détricotage du droit du travail revient à accorder au patron plus de droit de châtier, "fesser", ses salariés comme il l'entend, sans en référer à l'autorité publique.
RépondreSupprimerLa fessée est du même ordre, punir corporellement sans avoir de comptes à rendre à l'autorité publique. En défendant le droit à la fessée, vous défendez une conception féodale qui est équivalente à celle qui attribue de plus en plus de droits au patronat, ce qui n'a rien à voir avec le libéralisme philosophique, mais tout à voir avec une privatisation du pouvoir.
Votre position en faveur de la fessée est en fait une posture parfaitement néolibérale qui n'est qu'un antilibéralisme philosophique, sachant que le libéralisme juridique et philosophique issu du XVIII ème siècle consiste à établir un équilibre des droits et pouvoirs par l'institution de lois publiques.
D'ailleurs la révolution française avait interdit les châtiments corporels scolaires, ce que vous omettez sciemment de mentionner.
En cela, vous démontrez à quel point la confusion règne dans votre crâne...
"mais d'un point de vue individuel, chacun élève bien ses gosses comme il veut."
Eh bien non, les gosses ne sont pas des objets de propriété privée dont les parents peuvent faire ce qu'ils veulent, sortez un peu de votre obscurantisme digne de Daesh.
"un bon coup de pied au cul n'a jamais fait de mal à personne, quoi qu'on en dise."
Sur quelles études vous fondez vous pour asséner cette certitude sans aucun étayage ?
Anonyme23 juillet 2016 à 10:48
Supprimervous avez oublié de nous évoquer la position de ramsès et la relation de cause à effet de la fessée enfantine sur les invasions des ostrogoths, des wisigoths et des huns....
celle là, je l'adore :
" Eh bien non, les gosses ne sont pas des objets de propriété privée dont les parents peuvent faire ce qu'ils veulent,..."
on peut en déduire que les parents qui abandonnent leurs gosses ont donc parfaitement compris qu'ils n'étaient pas leur propriété privée justement, d'où leur désir de les laisser aux institutions publiques..
puis on repart à la première phrase de la démo ;
" En défendant le droit à la fessée, vous défendez une conception féodale qui est équivalente à celle qui attribue de plus en plus de droits au patronat, ce qui n'a rien à voir avec le libéralisme philosophique, mais tout à voir avec une privatisation du pouvoir........."
que je sache, le patronat veut justement éviter de s'attacher le salarié en se donnant le droit de se séparer à l'amiable, dans le cadre de la propriété privée que constitue SON entreprise, sans justifier ni punir, pour le confier à paul emploi, institution publique renommée.....
tout va donc bien comme vous le souhaitez....
Stan
"on peut en déduire que les parents qui abandonnent leurs gosses ont donc parfaitement compris qu'ils n'étaient pas leur propriété privée"
RépondreSupprimerEh non, c'est interdit par loi car un enfant n'est précisément pas considéré comme un objet contrairement à ce que vous pensez.
Comparer la possibilité de licencier d'un patron moyennant une cause justifiable avec celle d'abandonner un enfant montre que vos parents vous ont bercé trop près du mur, ca esquinte sérieusement le cerveau.
mon pauvre monsieur, je n'ai fait que remonter à votre conscience vos propres délires, puisque c'est vous qui avez voulu reprnedre une de mes phrases.
Supprimeret vous remarquerez que j'ai totalement négligé de remettre sur le tapis, le point Godwin de votre tempête sous le chapeau
"sortez un peu de votre obscurantisme digne de Daesh...."
allez je peux vous le dire, vous êtes tellement bête que vous n'avez même pas vu que je me foutais de votre gueule...
je remercie mes parents de m'avoir juste bercé contre un mur, et non de m'avoir lancé contre.
Je vous laisse en tête à tête avec les vôtres
Et prenez soin de vous...
Stan
"allez je peux vous le dire, vous êtes tellement bête que vous n'avez même pas vu que je me foutais de votre gueule..."
RépondreSupprimerLa façon dont vous le faites montre à quel point vous êtes submergé par votre crétinerie totale, ce qui vous ridiculise de la pire des façons.
J'espère que vous n'avez pas d'enfants, sinon les pauvres doivent trainer des sacrés valises avec un géniteur aussi bas de plafond que vous.
Mr Herblay,
RépondreSupprimermes réponses à l'intello du côté de la cuisse, et de surcroit secoué, n'ayant aucune importance, vous pouvez les retirer si bon vous semble..
j'en profite pour vous saluer.
Stan
"mes réponses à l'intello du côté de la cuisse, et de surcroit secoué, n'ayant aucune importance, vous pouvez les retirer si bon vous semble.."
RépondreSupprimerVous auriez mieux fait de vous abstenir. D'une façon générale, vous devriez considérer que vos interventions ne valent rien et que dès lors votre silence est d'or.
Si on reste sur l'objectif de lutter contre le fondamentalisme interdire la fessée donne une base légale pour combattre ceux qui enfoncent les idées fondamentalistes dans la tête de leurs enfants à coups de fessées.
RépondreSupprimerCe n'est pas forcément du luxe.
Ivan
Mon témoignage, chacun en fera ce qu'il voudra : oui il est possible de bien élever ses enfants sans jamais avoir recours a la punition corporelle, mais en utilisant en cas de besoin les autres formes de punition. Il y a d'autres moyens que le chatiment corporel exceptionnel pour marquer le coup quand il le faut.
RépondreSupprimerEn gardant bien en tête que le premier levier pour une bonne éducation, c'est de montrer l'exemple.
Cela dit je suis d'accord : interdire la petite fessée par la loi, c'est absurde.
Quand les parents donnent le mauvais exemple cela ruine toutes les autres méthodes éducatives, avec ou sans châtiment corporel.
RépondreSupprimerCela commence dés le plus jeune âge avec les gros mots.
Ivan