Alors
qu’aux Etats-Unis, on débat de hausses très importantes du salaire minimum et
même parfois d’une plus progressivité de l’impôt sur le revenu, nos pays
européens sont perdus dans une logique régressive. Nouvel exemple avec les
demandes du Medef et la
situation britannique.
Austérité en bas, champagne
en haut
Mieux, après des années
d’austérité, où les salaires minimums ont été mis sous pression, où les
dépenses publiques, profitant au plus grand nombre, et où bien des impôts ont
progressé, le
débat sur la baisse des impôts des entreprises se poursuit. En France, cela
est d’autant plus effarant que la majorité en place vient de les réduire de 50
milliards. Mais Pierre
Gattaz n’hésite pas à réclamer 90 milliards de baisse de plus et une réduction
de l’impôt sur les sociétés à 22%, contre 33%. Parallèlement, la
Grande-Bretagne vient de faire savoir qu’elle envisageait une baisse de son
impôt sur les sociétés à 15%, après
plusieurs baisses, dans un geste destiné à rassurer les entreprises qui
pourraient être troublées par le
référendum du 23 juin, prélude à une sortie du pays de l’Union Européenne.
Quelle drôle d’époque
vivons-nous, où
ces grandes entreprises, qui n’ont jamais été aussi bien, parviennent à
demander et obtenir toujours plus, aggravant les déséquilibres de nos sociétés,
qui n’en ont pourtant pas besoin. Malheureusement, le climat actuel semble
avoir effacé la possibilité d’un tel débat.
Effarant ? NON ! Pas de surprise parce qu'il s'agit des effets de la concurrence libre et non faussée entre états et entreprises à qui fera le moins payer d'impôts aux sociétés. Quand l'Irlande a un IS à 12,5% il n'est pas surprenant que tôt ou tard un pays s'aligne vers le bas. Puis un autre, ainsi de suite, une logique sans fin.
RépondreSupprimerVous constatez enfin que votre "souverainisme" bisounours et pro-Brexitbéat aboutit à une surenchère de concurrence fiscale, ce que chaque exit renforcera.
RépondreSupprimerC'est bien le manque de souveraineté et le dogme de "la concurrence libre et non faussée" qui pousse a une surenchère de concurrence fiscale!
SupprimerBien dit, ce sont les dogmes de la religion libérale (car dans ce cas il est en effet plus exacte de parler de "dogme" et de "religion" plutôt que de science économique) qui sont à l'origine de cette course à l’échalote dans laquelle nous serons tous perdants in-fine.
SupprimerLa suite du menu est alléchante, très loin de vos visions niaises en deçà du bout de votre nez, lisez ceci :
RépondreSupprimerhttps://medium.com/@theonlytoby/history-tells-us-what-will-happen-next-with-brexit-trump-a3fefd154714#.vj2ibsyba
Cela correspond dans l'UE et la zone euro a un système de vase communicant dont l'eau serai entrain de s'évaporer et chacun travaillerai, soit a diminuer les conduits, soit de diminuer la pente pour éviter que cela ne s’échappe chez le voisin!
RépondreSupprimer"C'est bien le manque de souveraineté et le dogme de "la concurrence libre et non faussée" qui pousse a une surenchère de concurrence fiscale!"
RépondreSupprimerLes Bahamas, Hong Kong et bien d'autres paradis fiscaux sont dans l'UE ? Non !
L'UE n'est pas plus incitatrice de dumping fiscal que si elle n'existait pas.
Vous avez raison sur un point, le problème majeur est la possibilité donnée aux capitaux de se promener librement sans aucun contrôle ou presque (possibilité au passage qu'on accorde pas en revanche aux êtres humains, signe révélateur d'un système où l'argent est plus important que les gens)
SupprimerOn ne peut guère empêcher les parasites fiscaux de laisser entrer chez eux les capitaux détournés à l'étranger, mais rien ne nous oblige à les laisser sortir de chez nous.
SupprimerOn peut respecter la souveraineté des autres chez eux tout en exerçant pleinement la sienne chez soi.
Ivan