Voilà qui en
dit long sur l’autisme, la coupure et même le mépris de l’élite européenne
vis-à-vis des peuples européens : quelques
jours seulement après le référendum britannique sur le Brexit, les eurocrates
ont coup sur coup annoncé la
poursuite des négociations sur le TAFTA, ouvert
de nouveaux chapitres de négociation pour l’entrée de la Turquie, et prolongé
l’autorisation du glyphosate…
Extrême
arrogance et suicide inconscient
Premier
casus belli : après
des mois sans être parvenus à obtenir le soutien des pays européens pour ses
propositions, la commission a purement et simplement prolongé l’autorisation de
la commercialisation du glyphosate. En clair, ceux qui ne sont pas dans
l’UE pourront choisir s’ils veulent au non que ce
probable cancérogène, selon l’OMS, soit utilisé dans leur pays, mais pas
les membres de l’UE, qui doivent suivre le choix de la commission. Dans la même
veine, malgré les très fortes réticences des opinions publiques, la
même commission vient d’indiquer qu’elle poursuivrait les négociations sur le
traité transatlantique, qui
pourrait permettre l’arrivée du bœuf aux hormones ou du poulet chloré
étasuniens… Une autre raison de s’opposer à cette UE qui veut toujours
imposer un choix unique.
Et pour
couronner le tout, malgré bien des raisons d’y mettre enfin fin, jeudi,
l’UE et Ankara ont ouvert un nouveau chapitre de négociations en vue de
l’adhésion de la Turquie ! Il est quand même effarant que les négociations
continuent d’avancer, outre
de simples raisons géographiques, alors que les Français ou les Allemands sont
vent debout contre une telle perspective. Encore une fois, les eurocrates
continuent à faire ce qu’ils veulent sans jamais se soucier une seconde de ce
que pensent les citoyens des pays de l’UE. Ils ne parviennent même pas à se
rendre compte que l’éventuelle
adhésion de la Turquie à l’UE est justement une des raisons fortes qui peut
pousser à souhaiter quitter cet ensemble trop disparate, déséquilibré pour
vouloir assurer une libre-circulation totale en son sein.
Merci donc
aux eurocrates de montrer, en
ces jours, où ils devraient au contraire se montrer plus attentifs aux
préoccupations des citoyens des pays qui composent l’UE, à quel point ils
méprisent leurs opinions, sur des sujets aussi sensibles. Le divorce des
peuples avec l’UE, déjà bien consommé, devrait y trouver une bonne matière pour
s’accélérer enfin, et signer la fin de ce monstre institutionnel.
Je trouve que le CTA sans passer par le parlement etait un beau morceau de la semaine derniere.
RépondreSupprimerhttp://www.cncd.be/La-Commission-europeenne-veut
Sachant que le CETA officialise avant le TAFTA les ISDS ouvert a toutes les boites US ayant une succursale au Canada !!! et le plus delirant est que meme si cela devait aller au parlement ( et les peuples sont contres) l'UE va en authoriser 90% de facon "provisoire" comme avec le traite avec la Coree.
Des Dingues
Pas de surprise quand on connaît l’origine de la construction de cette "union"! Toute les initiatives partent des USA! L'UE et l'OTAN sont les deux faces d'une même pièce!
RépondreSupprimerEn plus de confirmer le mépris flagrant des dirigeants et technocrates européistes vis-à-vis des citoyens que nous sommes, la teneur de ces mesures prouvent que celles-ci ne sont que la mise en oeuvre d'une idéologie. Elles ne s'appuient sur aucune argumentation, ni analyse sérieuse et c'est la raison pour laquelle elles ne sont ni expliquées, ni débattues, mais construites dans le plus grand secret. Certains économistes l'ont écrit et il nous faut appeler les choses par leur nom : nous ne sommes plus dans une démocratie institutionnelle. J'ajouterais que nos régimes politiques sont devenus des quasi-dictatures (ex. de l'état d'urgence), alors que les dirigeants ne cessent de dénoncer le risque que feraient courir certains mouvements politiques à nos démocraties. Il va falloir
RépondreSupprimer"renverser la table" à un moment ou à un autre. Les événements nous en offriront l'opportunité.
DemOs
« Le peuple, par sa faute, a perdu
RépondreSupprimerLa confiance du gouvernement
Et ce n’est qu’en travaillant doublement
Qu’il pourra la regagner.
Ne serait-il pas plus simple
Pour le gouvernement
De dissoudre le peuple
Et d’en élire un autre ? » (
La solution de Bertolt Brecht).