La
mairie de Paris a annoncé le projet de remplacement des plus des kiosques à
journaux parisiens. Mais le
dessin impersonnel et fade de la première esquisse communiquée a déclenché une
vague de protestations, à travers une
pétition qui a recueillie plus de quarante mille signatures.
La modernité comme plus
petit dénominateur commun
Mais, devant
la demande d’avoir un modèle haussmannien au catalogue, la maire de Paris n’a
pas semblée très enthousiaste : « le
plagiat haussmannien, moi, je n’aime pas ». Passons sur le fait
qu’elle place son goût personnel comme le juge étalon en la matière, comme si
elle était la souveraine capricieuse de notre capitale. Et il est absolument
ridicule de parler de « plagiat »,
la continuité et le respect des codes faisant tout de même partie du travail de
base des élus locaux qui doivent faire respecter le territoire dont ils ont la
charge. Décidémment, une certaine gauche (comme une partie de la droite) n’a vraiment
aucun sens des traditions et du respect des identités, semblant
complètement soumise à un culte de la modernité, même quand il est aussi
fade et sans personnalité que dans ce cas.
Voilà pourquoi il est
capital de se mobiliser pour faire reculer la mairie de Paris et défendre ce
petit morceau de notre patrimoine qu’on veut nous arracher pour des boîtes de
conserve que l’on pourrait trouver partout dans le monde. Une
pétition a déjà recueillie plus de quarante mille signatures, dont la mienne.
N’hésitez pas à faire part de votre opposition à la première esquisse proposée
et votre attachement aux kiosques de l’époque haussmannienne. Bien sûr, ce
n’est qu’une petite bataille, mais par tout ce qu’elle représente, elle vaut le
coup d’être menée. Si
les nouvelles technologies peuvent parfois être le véhicule de barbares,
elles peuvent également le moyen de nous rassembler et faire pression sur les
décisions ubuesques de nos dirigeants, comme dans le cas des nouveaux kiosques
de Paris.
Inouï comme certains politiciens dénués de goût peuvent enlaidir les villes qu'ils gèrent.
RépondreSupprimerPour une fois, c'est pas la faute de l'UE.
RépondreSupprimerLe toit des Halles jaune pisse est aussi une réussite... quand le moindre particulier est soumis à toutes sortes de chicaneries "esthétiques" pour la construction de son domicile.
La "convergence" a la sauce UE se veut impersonnelle afin de raser tout identité sauf celle qui peut venir des USA!
Supprimer"La "convergence" a la sauce UE se veut impersonnelle afin de raser tout identité sauf celle qui peut venir des USA!"
RépondreSupprimerA mon avis, c'est pas l'UE qui t'as privé de cerveau.
J'ai écrit plusieurs livres sur l'architecture parisienne des XIXe et XXe siècle et je connais donc un peu le problème.
RépondreSupprimerLe modèle existant est en effet un plagiat du mobilier fin XIXe. Même s'il n'est pas d'excellente qualité, il s'intègre assez bien au reste du mobilier, à l'architecture, à une certaine identité parisienne. En 1937, pour l'Expo, on avait lancé un modèle ultra moderne, genre chrome, verre et lumière. Je me souviens en avoir encore vus. Mais il choquait dans les quartiers anciens et on l'avait abandonné au profit du style de mobilier qui avait façonné l'image de Paris. L'idée était bonne et a été plutôt un succès.
Quand on avait réfléchi autour de 1900 au dessin des sorties de métro souterrain, on avait fini par décider de réaliser plusieurs modèles. Ceux géniaux de Guimard auraient été affreux devant la façade de l'Opéra ou sur la place de la Concorde. Dans ce genre de lieu, Cassien-Bernard ou Bouvard réalisaient donc un modèle classique plus discret mais d'une haute qualité esthétique. Cela reste une grande réussite de la politique du mobilier urbain.
L'idéal aujourd'hui serait d'avoir au moins deux modèles à choisir pour la meilleure intégration possible : l'un proche de l'actuel mais sentant moins le plagiat, plus digne du génie décoratif de Davioud, l'autre franchement moderne et créatif. Le modèle proposé n'est pas laid mais il sent le compromis qui ne jurera jamais vraiment mais qui n'apportera jamais grand chose non plus comme mobilier urbain.
Mais nous sommes à l'époque "tag" : l'art ou l'esthétique ne valent plus rien, il faut juste laisser sa marque.
Gilles Plum
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'amour éperdu de la laideur est l'une des principales caractéristique de notre monde.
RépondreSupprimerJe suis en train de retaper une maison dans une ZPPAUP (zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager). C'est la croix la bannière pour obtenir les autorisations administratives de la Mairie et de Madame l'Architecte de France. Le moindre détail est observé à la loupe. Pas question de changer quoi que ce soit. Tout doit être conforme à l'état d'origine de la maison, qui date du début du siècle. Ca me coute une blinde.
RépondreSupprimerEt pendant ce temps, Madame la Maire de Paris autorise la pose de ces grosses merdes en plein coeur de Paris. Sans même avoir regardé le projet définitif, de toute façon meilleur qu'un plagiat, avec pour tout argumentaire : "moi les plagiats j'aime pas".
Insupportable.
Boris Johnson
RépondreSupprimerhttps://fr.sputniknews.com/international/201607131026648174-boris-johnson-ministre-affaires-etrangeres/
Il est fou ? Après avoir refusé le poste de premier ministre il accepte celui de ministre des affaires étrangères ? Il est en train de se faire piéger.
Ivan