Ce sont malheureusement les
nouveaux épisodes d’un feuilleton interminable, dont je traite
régulièrement sur le blog, sans que rien ne soit entrepris pour corriger les
problèmes fondamentaux face auxquels sont placés les agriculteurs. Les
producteurs laitiers affrontent une nouvelle baisse des prix et les
céréaliers Français sont pris entre le feu d’une mauvaise récolte et de prix en
baisse.
La loi de la jungle
appliquée à l’agriculture
La situation des céréaliers
sera extrêmement difficile cette année, car ils sont pris sous le coup d’une
double mauvaise fortune. D’abord, du
fait des aléas climatiques, la production de blé devrait être en recul d’un
quart cette année : la production serait au plus bas depuis 13
ans ! Malheureusement, la
production mondiale est au plus haut et devrait égaler le record de l’an
dernier, ce qui pousse les prix mondiaux à la baisse, proches des plus bas
depuis 10 ans. Comme d’habitude, le gouvernement devrait annoncer des aides
temporaires, des baisses exceptionnelles de taxes ou des aides bancaires
(choses réclamées par l’opposition, comme
vient de le faire François Fillon, qui parle de « plan d’urgence »)
mais tout ceci ce ne sont que des solutions conjoncturelles à des problèmes
profondément structurels.
Pourtant, les solutions aux
difficultés des agriculteurs sont connues. Ce sont les piliers de la PAC
originelle : protection des marchés européens, prix plancher protégeant
les agriculteurs. Ce
modèle est aussi à la base du modèle de développement des pays asiatiques, qui
protègent fortement leur agriculture, le Japon ayant des droits de douane de
plus de 300% sur le riz (plus de 200% pour la Corée du Sud). Au contraire,
l’UE a levé les quotas laitiers en 2015 et l’on sait à quels points cela peut
déstabiliser les marchés étant donnée l’agressivité commerciale de certains de
nos partenaires. Il est rageant de voir que nos dirigeants continuent de fermer
les yeux sur ces solutions, par dogmatisme et conformisme alors
que les pays montrés en exemples économiques continuent de les appliquer…
Voilà pourquoi nous devons
absolument soutenir nos agriculteurs, en tirant toutes les conséquences des
pratiques de certains groupes pour agir et faire pression, outre la pression
politique. Il
est inadmissible que ceux qui nous nourrissent soient traités comme des variables
d’ajustement des marchés.
Ok, votre analayse est claire.
RépondreSupprimerQuelle est la solution alors ?
Edit :
SupprimerPrix planchers et taxes décourageant l'importation, n'est-ce pas ?
Prix planchers garantissant aux agriculteurs de vivre de leur métier (comme cela existait avant), contrôle des importations par le biais de taxes ou de quotas flexibles, refonte des aides, qui semblent davantage aider les gros producteurs. Bref, faire comme les pays asiatiques pour se donner les moyens de maîtriser ce que nous mangeons et permettre à ceux qui nous nourrissent de gagner honorablement leur vie.
RépondreSupprimer