Après plusieurs mois de
négociations, le
conseil d’administration de Monsanto a accepté l’offre de rachat de Bayer, pour
la bagatelle de 66 milliards de dollars. Un
rachat qui pose d’innombrables problèmes, et dont on peut craindre,
malheureusement, que les autorités de la concurrence ne l’interdisent pas.
Main basse sur l’agriculture
Et cela est d’autant plus
vrai qu’elles leur vendent des semences qui produisent des plantes que l’on ne
peut pas utiliser comme semences ensuite et qu’elles
agissent dans les coulisses pour lier toujours plus les mains de leurs
clients, quand
elles n’agissent pas dans l’ombre pour assurer la commercialisation de leurs
produits menacés par la rébellion de l’opinion publique. Demain, entre
le rapprochement de DuPont et Dow, le rachat de Monsanto par Bayer, et celui de
Syngenta par ChemChina, trois groupes contrôleront le marché mondial des
produits à destination des agriculteurs. Quand on voit comment ils
utilisent leur pouvoir aujourd’hui, on
ne peut qu’être très inquiet de ce qu’ils en feraient dans un contexte bien
plus concentré. Les actionnaires étaient déjà les grands gagnants. Demain,
ce serait pire encore.
Les
actionnaires de Monsanto ne sont peut-être pas inintéressés à la possible
disparition de ce nom si
mal vu dans les opinions publiques. Le rachat par Bayer est peut-être le meilleur
moyen de perpétuer tous les produits de Monsanto, d’autant plus qu’on peut
imaginer que ce rachat pourrait avoir une
influence positive sur les autorisations de commercialisation du Roundup en
Europe… Les vrais libéraux devraient s’opposer aussi à cette réduction de
la concurrence, qui n’aboutira qu’à une concentration plus forte de ce marché
pourtant déjà si déséquilibré, et
dont on a déjà vu que cela pouvait être pour le pire. Nous sommes en train
d’abandonner les agriculteurs et une bonne partie de notre alimentation dans
les mains d’entreprises qui ont pourtant déjà démontré leur capacité à mal
utiliser leur pouvoir.
Voilà pourquoi j’ai signé une
pétition contre l’acquisition de Monsanto par Bayer et vous invite à le
faire et à faire connaître cette initiative. Bien sûr, la réussite est plus
qu’incertaine, mais on voit quand même que la pression publique peut parfois
être couronné de succès. Agissons !
Qu'est-ce qui s'est passé exactement, avec votre blog ?
RépondreSupprimerQue vaut il mieux? Avoir plusieurs groupes qui se donnent la main ou un seul groupe que l'on peut inlassablement user!?
RépondreSupprimerIl est probable que le US-FTC s'y oppose ou oblige Bayer à se séparer de certaines activités après la fusion.
RépondreSupprimerC'est quand même une boîte allemande qui s'apprête à racheter une boîte US.
RépondreSupprimerCela ne devrait pas avoir d'impact sur nous, on ne devrait même avoir rien à en dire si seulement nous avions une politique souveraine en matière agricole et alimentaire.
Ivan
Ca va faire un lobby encore plus puissant qui fera ce qu'il veut en Europe et pourra nous empoisonner tranquillement.
SupprimerPour les gaullistes béats, en 1962 le gouvernement protégeait le secret bancaire suisse...
RépondreSupprimerhttp://www.alterecoplus.fr/quand-les-elites-francaises-defendaient-le-secret-bancaire-suisse/00012169
http://www.hebdo.ch/les-blogs/genier-yves-r%C3%A9dacteur-lhebdo/secret-bancaire-un-d%C3%A9licieux-souvenir?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
@Laurent Herblay,
RépondreSupprimercontent de voir que vous ne lâchez le morceau :-)!
Vous m'avez fait peur, hier, avec cet écran noir!
Sinon, Bayer qui rachète Monsanto, c'est la routine, quoi: un marigot de crocodiles où les plus forts mangent les plus faibles...
CVT
Les Gaulois, la nation toussa...
RépondreSupprimerhttp://rue89.nouvelobs.com/2008/06/23/nos-ancetres-les-gaulois-ils-sont-fous-ces-historiens-54771
https://twitter.com/LarrereMathilde/status/778140491145674752
Vous devriez être content. Bayer n'a pas intérêt à développer les OGM, il sera beaucoup plus rentable de vendre des pesticides à la place.
RépondreSupprimerThierry
@ Moi
RépondreSupprimerLes procédures byzantines de Google…
@ Michel Perel
En effet
@ CVT
Merci