Comme on pouvait l’anticiper, un
accord a été trouvé mardi entre Lactalis et les producteurs de lait. De 25,7
centimes le kilo, le groupe s’est engagé à payer 29 centimes en moyenne d’ici à
la fin d’année. Mais si cela va justement soulager les éleveurs, cela ne
règle rien dans la durée.
La barbarie du tout marchand
Bien sûr, dans le grand roman des ultralibéraux, on ne peut pas faire
autrement. Le monde est globalisé, les frontières ne seront plus fermées et il
n’y a que la quête de compétitivité pour nous sauver, aussi illusoire soit-elle
face à des pays où les salaires sont 10 à 30 fois plus bas. Pourtant,
depuis trente ans, les modèles de développement que l’on nous a présenté sont
le Japon, la Corée du Sud et la Chine. Certes, ils profitent de l’ouverture des
autres. Mais
on ne peut pas dire que leur formidable ascension économique a été ralentie par
leur farouche protectionnisme agricole. En clair, il y a un autre modèle
agricole, celui des débuts de la PAC, avec des quotas, des prix planchers, des
frontières : ainsi, nous pourrions nous assurer que ceux qui nous
nourrissent gagnent leur vie avec leur dur travail.
Malheureusement, depuis des années, nos politiques, de droite comme de
gauche, ont tous démissionné face à la situation effarante du monde agricole, se
contentant de commenter, parfois
de manière choquante, la situation. Pourtant, l’Asie
fait différemment, et les pays européens aussi, avant.
Il n'y a pas de prix garanti sans quota, sinon le prix garanti est un chèque en blanc signé par le contribuable. Or à l'époque de l'ancienne PAC les syndicats agricoles n'avaient pas de mots assez durs contre les quotas qu'ils accusaient de les empêcher de travailler.
RépondreSupprimerIls ont donc une part de responsabilité dans l'abandon d'un système qu'ils regrettent maintenant, mais trop tard.
Ivan