Et si, sous son
apparence affable, David Cameron avait été un Premier Ministre encore plus
antisocial que Margaret Thatcher ? La situation fiscale, et celle de l’éducation
supérieure,
le laissaient déjà penser. Une série de papier sur la situation du système
de santé,
et sur la situation des prisons, font apparaître un bilan
absolument désastreux dans l’ensemble des services publics.
La grande
déconstruction du bien commun
Mais derrière
ces chiffres agrégés, la réalité est encore plus parlante dans le détail. Le gouvernement de David
Cameron a triplé les frais de scolarité à l’université, à 9 000 livres par an,
suivant l’exemple étasunien qui créé un mur d’argent entre les classes
populaires et les études supérieures. Dans un autre papier, The Economist revient sur la détérioration du système de santé britannique, en y
attribuant la cause aux dysfonctionnements du service public. Sauf qu’avec 7,3% du PIB consacré à la
santé (et 6,6% prévu en 2021), soit bien moins que la moyenne occidentale, difficile
de ne pas y voir l’effet direct du manque de moyens. Les dysfonctionnements ne
peuvent pas expliquer que les
taux de survie après un cancer, une attaque ou un accident cérébral soient si
mauvais outre-Manche.
Dernier
exemple de la grande dé-construction des services publics britanniques : la situation détestable des
prisons du Royaume, qui, malgré une relative stabilité de la population
carcérale, ont expérimenté une chute de 25% du nombre de gardiens. Résultat : en quatre ans, le nombre
d’agressions contre les gardiens, mais aussi entre prisonniers, a plus que
doublé et le nombre de suicide a progressé de plus de 75%. Quand on se base sur ces
quelques papiers, il est difficile de ne pas voir à quel point les
gouvernements Cameron ont transformé la société britannique en faisant reculer
le service public d’une manière historique. On peut sans doute y voir une des
raisons de la colère populaire qui a
mené à la victoire du Brexit en juin, mais aussi à l’ascension de Jérémy Corbyn
à la tête du parti travailliste.
Malheureusement,
au moment où toutes les preuves des méfaits des politiques ultralibérales de
Cameron se dévoilent, la
droite française semble vouloir prendre l’exacte même direction, en annonçant
des coupes de 100 milliards dans les dépenses publiques, comparables à
celles mises en place en Grande-Bretagne. Nous sommes prévenus des conséquences
de ces politiques.
Quand on voit les candidats affichés à la présidentielle et leurs programmes décomplexés, on se dit que le prochain mandat nous fera prendre le même chemin.
RépondreSupprimerça a déjà commencé avec le mec "vraiment sympa" Hollande, de plus en plus pathétique décidément, "Homme d'Etat mondial" de l'année 2016 par la fondation interconfessionnelle "The Appeal of Conscience", basée à New York, la voix de son maître. Rions pour ne par pleurer.
Je mise une pièce sur Macron qui pourraît rentrer dans les cases du djeune beau gosse qui "réforme" et "ubérise" à tour de bras, casting qui a déjà marché au UK effectivement, tout come en Italie d'ailleurs.
***Jacko***