Un an après

Il y a un an, un nouvel attentat ignoble frappait la France. Depuis des décennies, notre pays n’avait pas été confronté à autant de violences barbares. Un an après, je pense aux victimes du 13 novembre et à leurs proches, ainsi qu’à toutes les autres victimes d’attentats (de l’Hyper Cacher à Charlie Hebdo, en passant par Nice, les policiers de Mantes-La-Jolie, le patron de Saint-Quentin-Fallavier et le prêtre de Saint-Etienne du Rouvray). Bien sûr, certaines réactions à la violence terroriste soulèvent des questions, comme la couverture journalistique du périple des djihadistes, par exemple. Mais au global, je persiste à penser que la réaction de notre société est très largement la bonne, comme si l’horreur de ces terroristes avait poussé notre société dans la bonne direction, poussant les Français à plus de patriotisme, par la prise de conscience des valeurs positives de notre pays, sans presque jamais verser dans l’hystérie xénophobe.

Et je pense aussi que les débats que nous avons démontrent la vitalité de notre démocratie. Si je persiste à penser que « Je suis Charlie », merci à Sapir et Berruyer d’avoir fait entendre un autre son de cloche, sans les dérives auxquels certains ont pu céder. La démocratie, c’est aussi le pluralisme, et savoir le rester, même dans ces moments, est sans doute la meilleure réponse à apporter aux terroristes, pour démontrer qu’ils ne nous changeront pas. Merci à Emmanuel Todd pour son livre sur le sujet, (chroniqué en plusieurs parties, un, deux, trois, quatre et cinq), qui stimule notre pensée. En ce jour hommage, pensons aux victimes, mais aussi à cette belle idée qui nous unit, la France, nos valeurs et comment faire pour continuer à les défendre, et les renforcer.