Décidément, les
Français ont raison de se méfier d’Internet. Cette nouvelle économie sensée
libérer les individus est souvent un outil pour mettre en place des rapports de
force visant à asservir et prendre un maximum d’argent aux individus, comme
le montre cet exemple de The Economist.
Pieds et
poings liés à une imprimante HP
The
Economist cite un expert qui se demande « si
on peut même avoir une pleine propriété si la gestion des droits digitaux donne
au producteur d’une partie du produit perpétuellement » ? Cet expert souligne que cela permet une
extension des droits de certains industriels, ce que fait déjà General Motors.
Bien sûr, il y aura des rebondissements, certains trouveront sans doute des
moyens de contourner le nouveau logiciel de HP, mais
le géant de l’impression pourrait avoir trouvé de reprendre les devants en
rachetant les imprimantes de Samsung, qui saurait rendre la tâche des autres
fabricants particulièrement difficile. Bref, l’Internet des objets peut
aussi uniquement servir les industriels…
Et c’est tout
le point négligé par des média qui manquent trop souvent de distance par
rapport à la
nouvelle économie qui les a pourtant saignés, mais qui semble exercer une
fascination telle qu’ils en perdent souvent la distance critique qui devrait
leur permettre d’en souligner les côtés obscurs. Car le modèle d’affaires qu’a
inspiré Microsoft, ce
sont des systèmes fermés qui se transforment en juteuses rentes de position,
quand ce ne sont pas des modèles encore plus effarants, comme celui de Uber, où
de pauvres chauffeurs à sa merci se chargent de l’investissement sans le
moindre droit, laissant la licorne consacrer toute son énergie au grand ménage
de la concurrence, subventionné par les marchés.
Merci donc à The Economist de nous donner un nouvel
exemple des abus de cette
nouvelle économie, qui, si elle apporte assez souvent des bénéfices à ses
clients, ne le fait qu’à la stricte condition de pouvoir un jour les tenir en
respect de telle manière qu’elle puisse en tirer des profits exorbitants.
Et encore tout cela n'est rien à côté du vrai problème de l'internet des objets.
RépondreSupprimerC'est utile pour l'industrie (un marché qui devrait suffire) mais il n'y a pas de demande de la part du grand public qui n'en a pas besoin, alors on cherche à lui forcer la main (compteurs Linky et Gaspard p.e.)
L'objectif réel est donc ailleurs, il s'agit d'installer un système de surveillance généralisée des citoyens encore plus écrasant que celui d’aujourd’hui.
Le danger est grand puisqu'on a déjà des entreprises privées en pointe dont le modèle économique repose précisément sur cela.
Ivan