Comme
d’autres, cela
fait longtemps que je dénonce les illusions du modèle Allemand dont
certains veulent s’inspirer, comme
le candidat que les Républicains se sont donnés. Coup sur coup, deux
nouvelles sont venues nous en rappeler les limites : un
salarié sur 4 y a un bas salaire (contre un sur dix en France) et un
rapport sur la pauvreté y aurait été censuré par le gouvernement.
Allemagne
à plusieurs vitesses dans Europe à plusieurs vitesses
Et c’est
justement le
rapport publié tous les quatre ans sur la pauvreté qui a créé la polémique
outre-Rhin, après ce qui a été vu comme une tentative de censure du
gouvernement. La presse Allemande a fait le parallèle entre les 16 millions
de pauvres qui ne possèdent rien, et l’augmentation de 30% du nombre de
millionnaires. Et les
chercheurs ont aussi étudié le lien entre l’exercice du vote, la pauvreté et
l’influence sur les politiques publiques : ils concluent que tous les
partis se désintéressent des pauvres, qui votent moins et que « les décisions prises favorisent les plus
aisés ». C’est la suppression de cette partie-là qui a provoqué un
scandale, un
quotidien parlant d’effacement des pauvres.
Une
autre étude montre que quand 22,5% des salariés ont un bas salaire en
Allemagne, ce n’est le cas que de 8,8% des salariés en France (9,4% en Italie
ou 2,6% en Suède). Est considéré comme un bas salaire un salaire inférieur
à deux tiers du salaire médian (15,7 euros en Allemagne, contre 14,9 en
France). L’absence
de SMIC a donc clairement un effet profondément dépressif sur les salaires.
On constate aussi que Berlin se cale sur le mode de fonctionnement anglo-saxon,
avant un taux de bas salaires proche de ceux de Londres, Bucarest ou Varsovie.
Mais il faut aussi noter que le
salaire médian n’est que de 2 euros en Roumanie et 1,7 euros en Bulgarie, rendant
dangereuse la course à la compétitivité.
Bref, l’Allemagne
n’est un modèle que de déclassement social pour un pays qui se vantait d’être un
pays de classes moyennes. Pire encore, son succès tient aussi à une
démographie en décalage (20% de naissances de moins qu’en France avec 25%
d’habitants de plus) et plus encore des
excédents commerciaux, facilités par l’euro, et dont la non reproductibilité
démontre le caractère économiquement prédateur.
En plus Les Teutons n ont pas de patrimoine, ils louent à vie
RépondreSupprimerCela ferait presque pitié
C'est beaucoup mieux pour les patrons allemands , les employés sont ainsi plus "mobiles" ...
SupprimerSauf qu'il y a 2 Allemagnes, celle de l'est déjà pauvre avant la réunification et celle de l'ouest où il y a moins de 10% de pauvres. Le coût de la vie y est inférieur à celui de la France, surtout celui l'immobilier, donc 3 fois moins de SDF en Allemagne qu'en France.
RépondreSupprimerVous croyez que la France constitue un modèle avec, ses SDF, ses incitations à l'achat immobilier improductif qui détourne l'épargne nécessaire aux entreprises, ses entreprises faisant des produits médiocres grâce à un patronat pire que médiocre, ses nucléocrates qui vont laisser une magistrale ardoise au contribuable, ses syndicats plus ou moins inefficaces ou/et corrompus...
Balayez devant la porte de la France avant de critiquer les autres pays.
Le coût de l'immobilier est directement lié à la baisse de la population allemande, conséquence de sa non natalité, et catastrophique à terme.
SupprimerLe nucléaire civil français est un atout considérable pour notre pays.
Je ne sais pas comment vous définissez un "bas salaire"... Mais, une chose est certaine, en France, il y en a beaucoup plus que 1/10 à gagner 1200 ou 1400 euros à la con...
RépondreSupprimerEst considéré comme un bas salaire celui qui touchait en 2014 deux tiers ou moins du salaire horaire national brut médian. Il s'agit donc d'un niveau relatif et non en valeur absolue.
SupprimerEn savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/europe/0211577470611-un-salarie-allemand-sur-quatre-a-un-bas-salaire-contre-un-sur-dix-en-france-2050904.php#giLsmuwycVt1reKe.99
"Le coût de l'immobilier est directement lié à la baisse de la population allemande"
RépondreSupprimerFaux !
http://www.latribune.fr/vos-finances/immobilier/pourquoi-l-immobilier-en-l-allemagne-est-moins-cher-486584.html
"Le nucléaire civil français est un atout considérable pour notre pays."
Ah ouais... tu peux commencer à sortir ton chéquier pour éponger les dettes d'Areva.
http://www.2000watts.org/index.php/energytrend/nucleaire/1109-areva-un-gouffre-de-9-milliards-deuro-de-dettes.html
Le coût de l'immobilier ne peut s'expliquer que par le rapport entre l'offre et la demande.
SupprimerLa forte (relativement) natalité française ne peut en aucun cas excuser le niveau exorbitant de l'immobilier dans notre pays, car un enfant met 9 mois avant de naître : c'est déjà plus qu'il n'en faut pour construire avec les techniques modernes.
Et les pouvoirs publics ont encore 18 ans devant eux avant de voir l'enfant débarquer lui-même sur le marché.
La monstrueuse pénurie de logements qui écrase la France n'est pas le résultat de notre politique familiale nataliste, mais celui de notre politique d'urbanisme malthusienne.
"Le schéma directeur de la région d'Ile-de-France a pour objectif de maîtriser la croissance urbaine et démographique (...)"
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074075&idArticle=LEGIARTI000006814571&dateTexte=&categorieLien=cid
Voir aussi la définition du malthusianisme par wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Malthusianisme
Cela pose, à mon avis, un très grave problème démocratique. Comment est-il possible que les rédacteurs du code de l'urbanisme se soient donnés comme but de torpiller l'agenda nataliste qui est toujours, officiellement, celui de notre politique familiale ?
Comment les politiciens osent-ils décerner en grande pompe des médailles aux mères de famille nombreuses les jours pairs, puis pondre les jours impairs de nouvelles restrictions d'urbanisme qui condamneront tous ces enfants à une vie de misère et de chômage ?
Comment se fait-il que nous n'ayons été invités à aucun grand débat démocratique sur ce sujet de société par excellence, le choix entre malthusianisme et natalisme ?
Ne vaudrait-il pas mille fois mieux avoir à l'inverse une politique familiale malthusienne et une politique d'urbanisme nataliste, comme en Chine où il n'y a pas si longtemps le ministre de la famille inventait chaque jour de nouvelles astuces pour dissuader les chinois de faire des enfants pendant que son collègue en charge du logement faisait tourner la bétonnière à vitesse supersonique pour accueillir dignement tout ceux qui avaient réussi à naître en dépit des obstacles ?
Enfin comment se fait-il que les normes d'urbanisme malthusiennes, qui violent le droit de propriété, la liberté du commerce, du travail et de l'entreprise, ne soient jamais dénoncées par les partis politiques qui se présentent comme les champions de ces valeurs ?
Ivan
Quand on est con, on est con : dans l'article que vous donnez pour dire que la démographie n'est pas la cause des faibles coûts immobiliers en France, on lit ainsi :
Supprimer"A l'avenir, le faible dynamisme démographique allemand risque également de limiter structurellement la hausse des prix."
Pas de chance, mon pauvre anonyme néolibéral et antinucléaire...
En principe une baisse de la population doit conduire à la stabilité de l'immobilier voire à sa baisse, sauf quand les pouvoirs publics se mettent à racheter des biens pour les raser et recréer de la rareté afin de faire monter les prix et les loyers.
SupprimerA l'inverse l'augmentation de la population ne peut conduire à leur hausse que si les pouvoirs publics interdisent la construction des nouveaux logements nécessaires pour accompagner ladite croissance démographique.
C'est au plus tard le cas quand les rédacteurs du code de l'urbanisme ne se cachent plus, dans leur profession de foie et dans la lettre des lois qu'ils rédigent, de vouloir maîtriser, comme on dit d'une bête sauvage, la croissance démographique.
J'en profite pour rectifier une erreur courante : le logement n'a jamais été bon marché en Allemagne, en tout cas à l'Ouest on ne construisait que les logements strictement nécessaires et toujours au dernier moment, mais au moins on avait le droit de les construire.
A la fin des années 1970 et au début des 1980 je disais que tout était moins cher en Allemagne qu'en France, sauf le logement (et les cigarettes) qui étaient plus chers. Ensuite l'effet de la circulaire Guichard, puis des textes qui l'ont entérinée et aggravée, notamment les lois de décentralisation, a commencé à se faire sentir.
L'immobilier français a rattrapé puis dépassé les prix allemands, jusqu'à atteindre les sommets obscènes d'aujourd'hui.
En Allemagne le logement n'est toujours pas bon marché, comme il l'avait été chez nous un temps grâce à De Gaulle et Pompidou. Il est simplement dans la normale, et plutôt dans le haut de la normale. Mais au royaume des aveugles les borgnes sont rois.
Ivan
Bonjour à tous
RépondreSupprimerET à cela, il faut ajouter les perspectives catastrophiques pour les futurs retraités allemands.
Selon un rapport ils espérent pouvoir donner une retraite correspondant à 46% du salaire en 2030. Par ailleurs les maisons de retraite étant plus chers qu'en France, les allemands commencent à chercher des places dans les pays limitrophes comme la tchéquie.
Bonne année à tous.
@ Anonyme
RépondreSupprimerNotre pays a bien évidemment des faiblesses (dont je parle souvent sur le blog), mais aussi beaucoup de forces, comme notre vision républicaine de la société, notre modèle social, qui reste plus développé que bien d’autres pays, un grand savoir-faire dans de nombreux domaines et un cadre de vie divin, comme le disent même les Allemands. Le nucléaire pose des problèmes (déchets à très longue durée de vie, et dangerosité globale), mais les alternatives posent aussi des problèmes (le CO2 ou les particules produites par les centrales à charbon Allemandes) et les prochaines générations pourraient en effacer certains. Et il nous fournit une électricité à un prix intéressant avec peu de CO2.
@ Rodolphe
Le salaire médian net est autour de 1700 euros mensuels en France, ce qui signifie qu’il n’est pas sûr que ceux qui gagnent le SMIC à temps plein soient inclus.
@ Raphaël
Merci
@ André
Tous mes vœux également, ainsi qu’à tous les lecteurs. En effet, le système de retraite risque d’être en difficulté dans quelque temps.
Ce que vous appelez "vision républicaine de la société" n'est qu'une manière de s'aveugler sur les dangers qui menacent la France, avec bonne conscience et prétention.
SupprimerMais cette supposée vision républicaine, qui peut fonctionner quand les minorités restent petites, est en train de voler en éclat par la taille de plus en plus importante de ces minorités. Vous nous parlez par exemple de la fessée, et pourquoi pas. Mais il y a bien plus dangereux dans les textes de lois récents, en matière de discrimination "positive".
Enfin, on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. A partir du moment où vous refusez de reconnaître les conseils raisonnables de votre référence affichée de Gaulle, qui recommandait de ne pas laisser croître ces minorités, il y a peu de chance pour que vous reveniez à la raison avant qu'il ne soit trop tard.
On fera sans vous... et si on n'y arrive pas ce sera votre faute.
@ HERBLAY
RépondreSupprimerVotre réponse faite hier 30 décembre à mon commentaire sur la Grèce. Rejoint pleinement les propos que vous tenez sur l’Allemagne ce jour.
Votre réponse suit :
« « « Notez que l’euro a largement accentué les déséquilibres commerciaux, puisque la taille unique monétaire consiste en une monnaie pas assez chère pour les pays en excédents et trop chère pour ceux en déficit, privant tous les pays de l’ajustement monétaire normal. » » »
C’est la que votre raisonnement fait défaut :
La monnaie n’est pas une valeur mais la matérialisation d’une valeur qui prend naissance dans le prix des choses et cette matérialisation en monnaie permet d’acquérir les choses pour une certaine valeur.
Il vous est interdit de dire, par raison, qu’un EURO allemand (valeur et non monnaie) (nation avec un excédent de balance commerciale) n’a pas la même valeur qu’un EURO Français (nation avec un déficit de balance commerciale).
La raison doit vous amener à comprendre que le prix des choses en Allemagne et en France varie en fonction de la technique de construction du prix des choses chez l’un et chez l’autre. Ce qui a pour effet de voir des prix plus compétitifs dans la nation qui aux valeurs POUR USAGES de rétributions, à ceux qui élaborent les biens et les services, s’empilent le moins possibles d’autres valeurs telles que cotisations, charges, impôts, taxes, tout autre superlatifs qui ont POUR USAGE, dans la nation qui les mets en place à donner des attributions à ceux qui n’interviennent pas, dans la productions des biens et services dont ont construit le prix, ou biens, qui ont POUR USAGE de payer des dépenses mutuelles ou des dépenses collectives inclus dans le prix que les consommateurs payent.
Rentre donc dans le prix des choses, à l’exportation, ou pour notre consommation, outre les rétributions des producteurs, toutes les valeurs que la nation décide d’y mettre souverainement par des règles sociales pour en fin de compte avoir un prix des choses qui est de 166% des rétributions faites au producteurs en Allemagne et pour prix des choses 250% des rétributions faites aux producteurs en France.
Ces quelques mathématique devrait vous faire comprendre qu’a valeur égale de production les Allemands produisent plus de productions pour ceux qui ont moins que 2/3 du revenus moyen des Allemands que le Français avec ses moins de 2/3 de revenus moyen français peuvent se permettre d’avoir.
Il y a d’un coté des Allemand qui globalement produisent plus, moins cher, et se partage plus et de l’autre des Français qui globalement produisent moins, mais plus cher, pour se partagent moins.
Si vous ne comprenez pas cela : prenez rendez vous avec un mathématicien qui vous expliquera.
Et si avec lui vous arrivez à la conclusion qu’un Euro en France n’a pas la même valeur qu’un euro en Allemagne au lieu de comprendre qu’un euro en France ne permet pas, à cause du prix des choses ici en France, d’obtenir autant qu’en Allemagne à cause du prix pratiqué là bas :
Je vous annonce alors que le France subira ce que la Grèce a subit pour avoir, comme elle, par notre système de construction du prix de nos fabrications mis en place la facilité de vivre aux dessus de nos moyens en empruntant sans jamais rembourser et laisser la dette à nos enfants et cela à cause des idéologies que vous Mr HERBLAY défendait suivit en cela par bien des intervenants dans votre blog.
Pour ma part j’ai un vœu à faire, pour 2017, c’est celui de faire mentir EINSTEIN et qu’enfin il soit plus facile de désagréger les préjugés qu’un atome.
Bonne année 2017. Que ce ne soit plus une année de compromissions mais une année de consensus.
Bonne nouvelle année à Laurent, et à tous ceux qui contribuent à animer ce blog !
RépondreSupprimerIvan
Bonne année !
RépondreSupprimer@ Un citoyen
RépondreSupprimerVous vous enfermez dans des discours purement théoriques sans même considérer les éléments concrets que je vous amène. Comme le disent tous les opposants à l’euro et même une partie de ses soutiens (comme le FMI récemment), l’euro a une valeur décorrélé de la situation économique des pays qui l’utilisent : il n’est pas assez cher pour l’Allemagne et trop cher pour les pays du Sud. Il est artificiel d’avoir la même monnaie dans des pays aussi différents.
@ Rodolphe et Ivan
Bonne année à vous aussi