En deux
semaines, Nicolas
Sarkozy, Alain Juppé et François Hollande ont pris leur retraite politique.
Mais si l’on peut s’en réjouir, le ton pris par la campagne présidentielle
demeure très inquiétant. L’ultralibéralisme semble gagner la bataille des
idées, comme
l’a montré la victoire sans appel de François Fillon, et peut-être plus
encore les
résultats des sondages sur son programme.
L’attaque
du zombie thatchérien
Car ces
politiques n’ont pas fait leur preuve. Et la baisse massive de la dépense
publique, soutenue par l’opinion, est aujourd’hui critiquée par la majorité des
économistes. Même
le FMI a réévalué son estimation du multiplicateur budgétaire : un
ajustement d’1% du PIB réduit le PIB de 0,9 à 1,7% ! D’ailleurs, le
directeur de l’OFCE dit que le programme de Fillon diviserait la croissance par
deux et augmenterait le chômage ! Et la proposition de supprimer un
demi-million de fonctionnaires est délirante. L’OFCE
montre que le nombre de fonctionnaires est loin d’être excessif si on corrige
des biais de périmètre (pour certains pays, l’éducation et la santé sont
largement assurées par des entreprises privées).
Alternatives
Economiques souligne également que la
population de notre pays augmente et qu’un simple maintien du nombre de
fonctionnaires revient à réduire leur poids, et, plus fort encore, qu’il y a
davantage d’emplois publics en Grande-Bretagne qu’en France. Olivier
Passet, de Xerfi, souligne dans la
Tribune, que sur les plus de 5 millions de fonctionnaires, un million
exercent dans la santé, qui ne semble pas vraiment en sureffectif, 1,3 million
dans l’éducation, qui
manque de professeurs en France selon toutes les études sérieuses sur la
question, et plus de 633 000 dans la sécurité intérieure, extérieure et la
justice, pas en sureffectif non plus. Il n’y a sans doute pas de potentiel de
baisse.
Malheureusement,
avec
une opinion qui croit aux balivernes ultralibérales, Fillon semble bien
parti, lui qui est passé devant Le Pen dans les sondages. En cinq ans, le débat
public a fortement glissé à droite, la
majorité actuelle étant allée plus loin que la précédente, qui
la dépasse de nouveau dans ses propositions. Dès lors, l’équation du FN
pourrait devenir compliquée, en affrontant des candidats moins usés que Sarkozy
ou Hollande et il n’est pas évident qu’il soit le réceptable du dernier carré
d’anti-ultralibéraux, qui pourraient lui préférer un Mélenchon plus proche de
Corbyn ou Sanders. Avec
Marine Le Pen en avocate bien malhabile de l’opposition à l’ultralibéralisme,
ce dernier joue gagnant…
Mais si le FN
joue un rôle non négligeable dans la victoire temporaire de l’ultralibéralisme,
du
fait du manque criant de maîtrise de ce sujet par sa chef, qui nourrit le
procès en incompétence, irréalisme et absence d’alternative des ultralibéraux,
on peut aussi penser qu’il y a pour l’instant un phénomène psychologique qui
pousse l’opinion à croire à ses balivernes, comme
l’explique Généreux dans « la
Dissociété ».
Je ne pense pas que les Français soient favorables à l’ultralibéralisme. Méfions-nous des sondages. D’ailleurs même ces sondages indiquent qu’ils sont opposés au recul de l’âge de la retraite, à la suppression de l’ISF et au déremboursements de la sécurité sociale. En réalité, ils ne sont favorables qu’aux mesures dont ils pensent à tort ou à raison qu’elles ne vont pas les concerner. Lorsqu’on va entrer dans le dur de ces mesures, nous verrons bien si elles ont le soutien de la population, personnellement je ne le crois pas.
RépondreSupprimer@Moi4 décembre 2016 à 08:16
SupprimerLe "phénomène" Fillon indique surtout le rejet des positions sociétales ou libertaires de ses 40 dernières années et manifestement le souhait d'une réaffirmation de ce qu'est l'identité française. Ce point apparaît tellement important semble t-il, que les électeurs de Fillon semblent, pour une partie à tout le moins, prêt à accepter une mesure de potion libérale si des garanties leur sont proposées sur le plan sociétal et identitaire. C'est cela que révèle, pour moi, le "phénomène politique" Fillon lors des primaires de la droite.
Cordialement.
Hé oui... Perso je le constate tous les jours ou presque.
RépondreSupprimerDans un entourage plutôt bourgeois, genre familles de médecin, il n'y a pas de mots assez durs contre ces *** de fonctionnaires, grassement payés et indélogeables, a ne rien faire d'autre que la grève...
Dans un milieu moins favorisé, genre file d'attente ANPE, ambiance très différente: ces *** de RMistes qui profitent induement du système pendant que "moi" j’enchaîne les missions. c'est inadmissible!!!
Bref, taper sur plus faible que soi (ou du moins pas plus fort que soi) est un sport très humain malheureusement...
La victoire de Fillon est une victoire en trompe l'oeil, celle de classes sociales qui ne sont pas majoritaires dans le pays. Quant au PS sa droitisation a commencé en mars 1983 et il va payer le prix de son virage néolibéral inavoué. Une parenthèse qu'ils disaient mais qui ne s'est jamais refermée.
RépondreSupprimerLes apparences sont trompeuses parce que la colère populaire ne s'exprime pas encore dans les sondages qui ne reflètent que l'état d'esprit de l'oligarchie dont font partie les sondeurs. On sait que la réponse aux sondages est fonction de la question posée. Si l'on demande aux sondés : voulez-vous moins de policiers, d'enseignants, de médecins et infirmières la réponse sera toute différente.
Votre pessimisme n'est pas vraiment fondé, la campagne ne fait que commencer: attendez donc les effets du Brexit, la politique économique de Trump sur l'euro et l'UE, les élections de ce dimanche en Italie et en Autriche....Nous avons déjà eu 3 bonnes nouvelles avec l'élimination de Sarkozy et Juppé puis le retrait de Hollande, ce n'est pas fini, le combat continue !
Le problème, c'est que Marine le Pen sera toujours plus crédible sur l'économie que vous ou les gens à votre gauche sur l'immigration et le multicul, aux yeux des électeurs.
RépondreSupprimer...si bien que c'est vous et vos rigidités mentales qui portez et porterez la responsabilité des succès néolibéraux.
SupprimerSuccès du néolibéralisme, changements irréversibles de la population du pays : carton plein. Le général doit tourner comme une toupie dans sa tombe, en voyant les rigolos qui se réclament de lui en s'obstinant à nier ses citations y compris de première main...
"...si bien que c'est vous et vos rigidités mentales qui portez et porterez la responsabilité des succès néolibéraux."
SupprimerEn votant pour ses convictions et la seule candidate souverainiste - opposé à l'austérité et aux dérégulations - en capacité de gagner le second tour ?
Il faut compléter la vidéo de Passet, disponible aussi ici :
RépondreSupprimerhttp://www.xerficanal-economie.com/emission/Olivier-Passet-L-Etat-est-il-demesure-et-inefficace-la-verite-des-chiffres_3740.html
par celle sur l'Allemagne :
http://www.xerficanal-economie.com/emission/Olivier-Passet-Incurie-budgetaire-francaise-vertu-allemande-les-statistiques-tronquees_3591.html
Mais il y a des organismes militants (Ifrap, contrepoints, etc) qui sont spécialisé dans la diffusion d'informations plus ou moins biaisées...et ça marche.
@LH,
RépondreSupprimerVous dites :
"Mais si le FN joue un rôle non négligeable dans la victoire temporaire de l’ultralibéralisme, du fait du manque criant de maîtrise de ce sujet par sa chef, qui nourrit le procès en incompétence, irréalisme et absence d’alternative des ultralibéraux, on peut aussi penser qu’il y a pour l’instant un phénomène psychologique qui pousse l’opinion à croire à ses balivernes, comme l’explique Généreux dans « la Dissociété »."
Très sincèrement, je comprends de moins en moins votre position. L'organisation de l'argumentation m'apparaît même étonnante, comme s'il s'agissait prioritairement de décrédibiliser MLP, et que tout le reste était comme secondaire.
1. Je ne vois pas à quel moment MLP est ultralibérale.
2. Je ne vois pas comment en participant à une élection et en y défendant les positions souverainistes elle favorise la victoire de l'ultra libéralisme. Ou alors, cela veut dire que le seul moyen de ne pas favoriser l'ultra libéralisme sur le plan électoral aujourd'hui, c'est qu'aucun autre parti ou courant que celui-là se présente, puisque lui faire concurrence, sur ses propres convictions, fussent-elles pourtant totalement opposées à cette ultralibéralisme, c'est le favoriser et participer à sa victoire quand même.
Je ne comprends pas bien le sens de votre assertion dès lors. Tous les candidats de gauche favorisent donc la victoire de l'ultralibéralisme dans cette élection, et même les candidats de droite, puisqu'ils y participent. Je reste favorable à la diversité du champ et du débat politique.
3. Je suis pour ma part même opposé au libéralisme, la liberté et l'égalité ayant existé bien avant ce courant politique de dérégulation, mais je ne dirais pas que Fillon est un ultralibéral. Ca ne tient pas trente seconde. Les milieux libéraux ou libertariens ne prennent pas, eux non plus, Fillon pour un ultra-libéral.
4. Je ne vois pas de quel "manque de maîtrise sur le sujet", à propos de MLP, il s'agit. De quoi parle t-on concrètement ? Cette femme a exercé le pouvoir politique ces 30 dernières années ?
5. Je ne vois pas comment ce "manque de maîtrise", que je ne vois pas exposé dans votre texte, "nourrit le procès en incompétence, irréalisme et absence d’alternative des ultralibéraux". Peut-on revenir sur cet étonnant processus ? Comment fonctionne t-il, comment peut-on le décrire ? Est-ce un processus assimilable à celui du plafond de verre ?
5. MLP est ultra-libérale ?
6. Une agrégation d'économie permet d'enseigner l'économie à l'université. La compétence politique relève d'autres qualités, non-techniciennes à mon sens, et m'apparaît bien décrit dans "La République" de Platon.
MLP est par ailleurs probablement entourée de techniciens dans tous les domaines s'agissant des choses techniques.
7. La population ne veut pas de l'ultralibéralisme, ou du libéralisme, pas plus qu'elle ne veut embrasser une vision anglo-saxonne du monde. Fillon n'a pas été choisi - d'ailleurs par une fraction limitée de l'électorat et dans une configuration bien particulière - sur ses positions libérales, mais sur ses positions anti-libertaires (dites...), soit ses propositions sociétales. Il a également été validé au regard de ses positions sur l'identité qui, semble t-il, n'est pas si heureuse que cela.
Cordialement.
@Anonyme
SupprimerMLP favorise la victoire de l’ultra-libéralisme en salissant l’image du souverainisme. A cause d’elle de nombreuses personnes font l’amalgame entre souverainisme et extrême-droite et construisent leur opinion en opposition des idées qu’elle défend. De plus, en occupant tout l’espace médiatique et en piquant les idées des souverainistes, elle absorbe l’essentiel du mécontentement et empêche ainsi l’émergence d’une véritable alternative patriote.
Enfin combien de gens qui détestent le programme de Fillon pourraient voter pour lui juste pour éviter que le FN arrive au pouvoir. Le FN est vraiment une malédiction pour la France.
EB.
@EB 4 décembre 2016 à 19:06
Supprimer1. Je pense que le souverainisme n'est pas, enfin il me semble, une image, mais un courant d'idées et même un concept politique précis.
2. Je ne saisis pas bien la notion de "salir" ce courant d'idée, de quoi s'agit-il précisément ? Quel processus, de quel mécanisme, de quels faits et leur enchaînement jusqu'à l'effet de venir "salir" est-il question ?
3. J'avoue être toujours à la recherche de cette fameuse définition consensuelle (l'Université) de la notion d'extrême-droite ; j'entends par définition, de manière usuelle, une opération mentale consistant à déterminer les limites et le contenu d'un concept (Atilf).
4. Je ne pense pas non plus qu'il y ait de droit de propriété s'agissant des idées politiques ou philosophiques. Les idées sont nourries d'autres idées, influences, et ne naissent pas, enfin il me semble, pures dans l'esprit d'un seul individu à un seul moment. Les idées n'appartiennent à personne, elles sont, tel l'esprit, libres.
5. S'agissant de la souveraineté il faudrait alors s'interdire l'emploi d'un modèle déposé ou produit ou formalisé, enfin il me semble, par Jean Bodin (16ème siècle), lequel fait, sauf erreur, référence à Aristote et Polybe(Antiquité)il me semble là encore.
6. Je pensais plutôt pour ma part que notre problème c'était la politique menée depuis trente ans par la "gauche" et la "droite" (UMP, LR, PS, EEVL, UDI...). MLP n'a jamais eu le pouvoir ces trente dernières années.
Cordialement.
Le changement de paradigme (Issue de traités a vision virtuelle) nous impose un dogme qui ne se construit qu'a coup de réforme venue de l’extérieur! Nous avons abandonné notre adaptation concrétisant le pragmatisme français!
RépondreSupprimerOui en effet à entendre le FN actuellement il n'est pas libéral ... Mais j'ai une certaine mémoire et me rappelle de tracts de ce parti réclamant la privatisation de la SS, la suppression de l'I.R. et pratiquement de la fonction publique ... Alors comment leur faire confiance ? Ah si les patriotes de tous bords pouvaient s'unir ... Mais hélas il y'a les égos de politiciens (de Guaino à Chevènement etc...).
RépondreSupprimerEt la France va mal.
Lenormand
Fillon est sur la ligne du FN historique libéral conservateur catho anti mariage pour tous, voilà ce que souhaitent une part croissante de français qui s'en mordront les doigts si Fifi est élu.
RépondreSupprimerPersonnellement, je reste sur mon idée de départ : les Français retiennent en priorité la baisse du nombre de fonctionnaires qu'ils lient à la baisse de la dépense publique (si on dépense beaucoup c'est qu'on paye trop de fonctionnaires inutilement), qu'ils lient à une supposée paresse installée dans la FP (faire travailler plus les fonctionnaires). Comme je l'ai écrit dans un précédent message, à la sortie de mon bureau de vote - primaire à droite - le 1er sujet : les fonctionnaires. En y réfléchissant bien, ce n'est même pas la fonction publique comme structure, services, institutions etc...de l'Etat. Non, non....C'était plutôt les fonctionnaires.
RépondreSupprimerAlors, il ne s'agit pas de rien réformer. Au contraire...on parle quand même d'hommes & de femmes. Une fois que l'on aura mis de l'ordre en retirant le statut à vie, en les faisant travailler 39h payés 35h etc...cela changera quoi ? Pas grand chose. Si ce n'est plus de précarité pour tout le monde. Alors que si l'on s'interrogeait vraiment sur ce qui doit relever de l'Etat et comment organiser ces missions, on aura fait un grand pas.
Bon dimanche
Sylvie
" En y réfléchissant bien, ce n'est même pas la fonction publique comme structure, services, institutions etc...de l'Etat. Non, non....C'était plutôt les fonctionnaires. "
SupprimerPas faux, ainsi on incarne, on visualise, on pointe des êtres de chair et de sang, comme nous en fait. Mais bien souvent, on entend aussi :" il y a trop de fonctionnaires. Il faudrait supprimer des postes et des administrations SAUF....".
Et là, on déroule une liste longue comme le bras sur ce qu'il ne faut surtout pas supprimer. Mais dans ce cas-là, la liste de SAUF vise principalement le service, la fonction publique en elle-même pas les agents qui assurent ladite fonction. Donc c'est un discours très étrange au final, pétri de contradictions. C’est pour cela que je reste optimiste sur la réaction des électeurs en mai 2017. Néanmoins, on ne pourra pas faire l'économie d'une réforme du secteur public. Et plus on attendra, plu l'addition sera salée. Mais comme vous le dites, avant de raisonner en terme comptable ET idéologique, mettons carte sur table.
L'anonyme du jour
Les Français sont prêts à être solidaires des autres Français.
RépondreSupprimerMais à partir du moment où ils ont l'impression que nos systèmes sociaux donnent une solidarité à sens unique des Français envers au mieux des "français de papiers", c'est normal qu'ils ne veulent plus de cette "solidarité".
Les Français sont également prêts à servir l'État lorsque celui-ci est au service de la France et des Français.
Mais si cet État devient l'outil qui permet de détruire la France et de remplacer les Français par une autre population, celui-ci devient illégitime à exiger quoi que ce soit d'eux. Les gens n'en veulent alors plus.
@ Moi
RépondreSupprimerJ’ai l’impression quand même que ces idées progressent, malheureusement, les effets de cet ultralibéralisme poussant paradoxalement vers ces idées dans le contexte actuel, avec des média qui ne font souvent pas le boulot…
@ 1984
Les questions sociétales jouent bien sûr. Mais les chiffres sur la baisse des dépenses et la baisse du nombre de fonctionnaires montrent que ce n’est pas uniquement cela. De même que la personnalité.
1/6- Je n’ai jamais dit qu’elle était ultralibérale. En revanche, en 2002 et en 2007, elle a soutenu un programme ultralibéral… Bonjour la cohérence.
2- En défendant très mal la fin de l’euro ou le protectionnisme, elle dessert ces idées et empêche leur progression dans la société. Bien d’accord pour dire que le PS favorise l’ultralibéralisme. Je l’écris régulièrement.
3- Les idées de Fillon vont dans le sens de l’ultralibéralisme
4- Je renvois vers un papier qui décrypte sa mauvaise intervention dans Des Paroles et Des Actes
5- Quand on ne sait pas défendre des idées, elles apparaissent comme peu convaincantes, non ?
6- Il faut savoir défendre ce que l’on avance. Sur l’économie, elle le fait souvent très mal. Entre MLP et un agrégé, il y a de la marge…
7- Je crois qu’il y a des courants d’opinion et malheureusement, le courant actuel va dans le mauvais sens
Cordialement,
@ Raphaël,
C’est la dissociété…
@ EB & Lenormand
Merci
@ Sylvie
Bien d’accord. Parfois, une société se trompe, ce qui est facilité par le contexte politico-médiatique actuel
Bonne soirée.
@ Gérard
Une telle impression est malheureusement largement abusive…
@LH,
RépondreSupprimer5- Quand on ne sait pas défendre des idées, elles apparaissent comme peu convaincantes, non ?
Tout ça est assez subjectif il me semble. Je trouve pour ma part qu'elle défend bien ses positions économiques et politiques, tout comme Philippot d'ailleurs. La capacité politique ne tient pas à une intervention dans une émission politique à un moment donné, mais bien à l'exercice des fonctions politiques visés. En tout état de cause MLP vise la présidence de la République, et non une chaire d'économie théorique à Stanford ou Dauphine, non ?
Ce que marque la victoire de Trump c'est d'une certaine manière aussi la défaite des techniciens et des experts, et par suite le retour de la politique. Il faut laisser la technique aux techniciens et la politique aux Hommes d'Etat, lesquels ont en effet besoins des techniciens pour mettre en oeuvre leur projet politique.
Cordialement.