Le Monde a publié il y a quelques jours deux articles
passionnants sur les OGM. Le
premier souligne que la méthodologie de tests des OGMs est un peu superficielle
et le
second dénonce les conflits d’intérêts patents des publications scientifiques à
leur sujet. Le journalisme à son meilleur.
Recherche
insuffisante et sous influence
L’autorisation
des OGM est basée sur le « principe
d’équivalence en substance, selon lequel, si un produit est considéré comme
substantiellement équivalent à l’organisme à partir duquel il a été fabriqué,
aucune étude poussée n’est nécessaire avant sa mise sur le marché »,
ce qui est souvent le cas pour les OGM, au contraire des nouveaux médicaments
ou des nouveaux additifs. Mais des
scientifiques ont utilisé les techniques les plus avancés pour décrire la
composition d’un maîs OGM, mesurant 840 protéines et 314 petites molécules et
il y a de grandes différences de composition entre le maïs OGM et sa
contrepartie non modifiée, dont certaines pouvant avoir des effets toxiques qui
étaient 2 à près de 30 fois plus présentes dans la version OGM, remettant
en cause le principe d’équivalence, même si « une
différence statistiquement significative n’est pas forcément biologiquement
significative ».
Le
deuxième papier rapporte une étude menée par l’INRA, pour laquelle « une importante proportion d’articles
scientifiques consacrés aux OGM est entachée de conflits d’intérêts ».
Pour ces scientifiques de l’INRA, qui ont étudié 672 articles publiés depuis
1991, 40% des publications sont marquées de conflits d’intérêts et quand c’est
le cas, « les
conclusions ont 49% de chances d’être plus favorables aux intérêts des
industries semencières ». Par conflit d’intérêts, les chercheurs
entendent le fait d’être directement employés par les producteurs d’OGM ou le
financement au moins partiel des travaux d’un des auteurs. Logiquement, ils
demandent la création d’un système de financement indépendant.
Merci au Monde de nous montrer par ces deux
articles que nous
devrions être beaucoup plus prudent sur la question des OGM, par-delà tous
les problèmes de modèles d’affaires, qui justifieraient déjà une très grande
prudence. Encore une fois, nos
dirigeants laissent décidément trop faire…
"les tests limités, « les conséquences potentielles sur la santé restent incertaines (…) Cependant, ce qui est certain, c’est que la création des OGM est faite à l’aveugle."
RépondreSupprimerCe qui est le cas de tous les OGMs produits par la nature ou l'homme depuis des siècles... ce n'est donc pas une révélation, sauf pour les ignotants en la matière comme vous.