La semaine
dernière a encore vu une conjonction d’informations extraordinairement
révélatrices, cette fois, sur la réalité du modèle d’affaire de Uber, que
je dénonce depuis longtemps. Dans
un article quelque peu complaisamment titré « Uber écoute ses chauffeurs et monte ses prix », on apprend
que l’entreprise va augmenter ses prix de 10 à 15% sur les UberX et les Van.
Mais plus loin dans l’article, on
découvre qu’Uber augmente aussi sa commission de 20 à 25%. En clair, si les
prix augmentent de 10%, le chauffeur touchera 2,5% de plus, quand Uber, lui,
touchera 37,5% de plus (sur une base 100 avant et 110 après, la commission de
Uber passe de 20 à 27,5, ne laissant que 2,5 de plus pour les chauffeurs). Pour
une hausse de 15%, un chauffeur ne gagnerait que 6,25% de plus, et Uber 43,75% de
plus… Comment déguiser un
abus de position dominante caractérisé en geste presque bienfaiteur.
Dans le même
temps, on
apprend, toujours dans la Tribune,
qu’en moyenne, un taxi travaille en moyenne 66 heures par semaine, tout en
gagnant moins que le SMIC, soit 5,5 euros par heure pour les 81% qui doivent
encore rembourser leur licence. Il faut dire que l’arrivée des VTC a
bouleversé la profession, prenant entre 15 et 30% de parts de marché, souffrant
déjà de la concurrence d’Autolib à Paris ou du renforcement des transports en
commun dans bien des grandes métropoles.
Dans le meme temps la competitivite d'Uber n'a pas evolue depuis des annees, ils ne tiennent que par les subventions massives des actionnaires.C'est fragile ;-)
RépondreSupprimerBah quoi ?! moi j'croyais que le modèle UBER, c'était le nouveau modèle super swag du travail de demain ???? Dans le même genre, tout le monde devait devenir auto-entrepreneur ou travailleur indépendant. Nous aurait-on menti ????
RépondreSupprimerTrêve de plaisanterie...Un des problèmes: le consommateur veut des prix toujours plus bas, du bon plan partout (et après tout pourquoi pas)mais sans se rendre compte au final du mal provoqué derrière. Et même s'il s'en rend compte, il expliquera que c'est la loi du marché et non de la faute à son comportement. Que ce n'est pas à lui de s'adapter mais aux autres à s'adapter à lui. Donc le consommateur suscite, on lui propose et il dispose.
Bonne journée
Sylvie
Voila comme prévu, uber fait comme les autres, j'ai bien fait de rester fidèle à voiture avec chauffeur bordeaux
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