Les
nominations de Donald Trump ne cessent de tomber, avec une grande
constance : des
personnes très riches, souvent venues du monde des affaires. Celui
qui s’était imposé comme l’outsider de cette élection face à une candidate
présentée comme celle des élites hors sol compose une drôle d’équipe pour
répondre aux besoins des classes populaires. Pourquoi un tel malentendu ?
L’argent
comme seul repère
Loin
d’apporter le changement qu’il promettait dans sa campagne, Donald
Trump semble construire une équipe pour accélérer dans la mauvaise direction
prise depuis des décennies, comme le montre les records battus par Wall Street
depuis sa victoire. Toutes
ces nominations semblent indiquer que c’est bien l’agenda du 1% le plus riche qui
va s’imposer sans retenue, avec notamment des propositions fiscales qui ne
feraient que renforcer tous les travers actuels, de l’explosion des inégalités
aux records historiques de profits des grandes entreprises dans la richesse
nationale. Tout cela serait aggravé par la forte baisse de l’impôt sur les
sociétés et de la tranche marginale de l’impôt sur le revenu.
En fait, et
cela n’est guère surprenant, Donald Trump ne semble avoir que l’argent comme
repère, chose
assez inquiétante dans une époque complexe où les changements actuels
nécessitent des chefs justement capables de remettre l’argent à sa place et de
construire une vision de l’humanité. Même si Clinton proposait d’aller plus
loin dans l’impasse actuelle, Trump finit par sembler devoir être pire qu’elle.
Mais comment a-t-il pu passer pour un outsider, lui l’oligarque qui s’entoure
d’oligarques pour gouverner ? En fait, cela n’est pas très compliqué à
comprendre car cela
était clair dès ses premiers succès et plus encore sa victoire finale en
novembre et ceci en dit long sur les dérives médiatiques de l’époque.
Paradoxalement,
pour un milliardaire venu de New York, Trump
est apparu comme un candidat anti-système et élites. Sur le fond, il a tenu
des propos s’éloignant de la doxa dominante, sur les immigrés ou le
libre-échange, proposant des mesures chocs comme un mur à la frontière du
Mexique ou des droits de douane à 45% pour les produits venus de Chine. Et
cette différence de fond était amplifiée par une différence de forme encore
plus forte par rapport aux propos ultracalibrés, pour ne pas dire robotiques,
de Clinton, qui rendait ses outrances, aussi révoltantes soient-elles,
finalement plus humaines et donc plus proches. Aussi grossier soit-il, Trump
a sans doute gagné en refusant le politiquement correct.
Et sa grande
chance a sans doute aussi été de se retrouver autant en contradiction avec la
majorité des grands média dominants, qui n’ont cessé de le brocarder, ne se
rendant pas compte qu’en faisant de la sorte, ils le renforceraient en faisant
de lui l’outsider de l’élection. Pour des électeurs insatisfaits du cours de la
politique, quel meilleur badge d’honneur qu’être critiqué par ceux qui avaient
soutenu tous ces candidats qui les avaient déçus tout en étant nouveau. Ceci montre
une trop grande homogénéité des média, que l’on retrouve en France, sur tant de
sujets, de l’Europe aux migrants. Où l’on voit que cette homogénéité peut aussi
pousser le peuple à voter dans le sens inverse indiqué.
La force de ce mécanisme est telle que cela a réussi
à faire passer un milliardaire de New York grossier et misogyne pour un
outsider, transformant ses défauts en qualités pour suffisamment de personnes
pour qu’il gagne l’élection. Aussi stupéfiant soient-ils, les choix faits pour
s’entourer gardent l’avantage de la fraicheur, mais pas
sûr que la vieille sauce ultra-libérale plaise longtemps à la majorité…
En effet Donald Trump sera la dernière chance de l'oligarchie qui si elle n'améliore pas les conditions de vie de l'américain ordinaire alors elle peut être balayée par un autre Bernie Sanders. Souvenons-nous que ce fût un patricien F.D.Roosevelt qui sût mettre en oeuvre une politique pour commencer la réduction de la crise de 1929.
RépondreSupprimerL'avantage d'avoir "des milliardaires" au gouvernement c'est qu'il faut beaucoup d'argent pour les corrompre! Et, pour eux, rester dans l'Histoire peut être très motivant pour bien faire!
RépondreSupprimervous partez du principe qu'il n'aurait plus besoin d'argent et seraient donc incorruptibles .... vous plaisantez j'espère .
Supprimerdemandez vous comment ils en sont arrivé là , et ce qu'ils sont prêt à faire pour y rester
On part du principe qu'il faut beaucoup plus d'argent pour les motiver ou, entrer dans l'Histoire
SupprimerPerso' j'ai toujours vu D. Trump comme un candidat du...système Wall street. Comme je l'avais déjà écrit, il ne fera rien contre ses amis. Même mieux ! Il en désigne certains au sein du gouvernement. Donc rien de nouveau contre la finance ou l'immigration illégale. Il y a 2 secteurs susceptibles de remuer: le sociétal et les relations internationales.
RépondreSupprimerJoyeux Noël
Sylvie
@ Anonyme
RépondreSupprimerEn effet, il pourrait être un bon Hoover avant l’arriver d’un nouveau FDR
@ Lea L
En effet, ils peuvent toujours chercher à accumuler plus d’argent
@ Sylvie
Il sera intéressant de voir s’il applique quelques mesures protectionnistes.
Joyeux fêtes.