vendredi 16 décembre 2016

Un 10ème prix Nobel d’économie critique l’euro



Mais y-a-t-il seulement un seul « prix Nobel d’économie » pour dire du bien de cette monstruosité économique qu’est la monnaie unique européenne ? Outre les anciens, Hakek, Friedman et Allais, au moins 7 « prix Nobel d’économie » décernés depuis 1996, de droite comme de gauche, critiquent cette construction, dont 3 de cette décennie ! Et encore, il est possible qu’on soit passé à côté des critiques de certains. Après la publication d’un livre accablant de Joseph Stiglitz cette année, c’est le nouveau lauréat de 2016, Oliver Hart, qui vient de dire ce qu’il pense de cette tour de Babel européenne : pour lui, les pays ne sont pas « suffisamment homogènes », et l’abandon de la monnaie unique « ne serait pas une mauvaise idée du tout ». Encore un argument pour défendre le démontage de cette construction artificielle qui ne pourra jamais bien fonctionner. Dommage que les média n’en parlent pas davantage…

9 commentaires:

  1. En parler relèverait du populisme le plus abject, bien entendu..... D'ici peu nous risquons d'entendre que la crise de l'Euro a été provoquée par Poutine (ainsi que la disparition des dinosaures )

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  2. Le problème n'est pas de dire que la conception de l'Euro est une aberration: l'exemple argentin suffit à le démontrer. Une fois qu'on met de côté ce meilleur allié des europhiles qu'est la sortie unilatérale made in MLP, la question est plutôt de savoir comment surmonter les obstacles à une sortie concertée de l'Euro:
    -L'Allemagne serait hostile, la monnaie unique représentant pour elle une dévaluation de facto.
    -Les pays du Sud ont encore un souvenir négatif de l'époque des dévaluations à gogo de leur monnaie nationale.
    -Ne pas passer par un bureau de change est pratique pour pas mal de monde.
    -Comment la vendre aux marchés financiers?
    -Comment expliquer aux opinions des pays de la zone en difficulté qu'il vaut mieux du sang et des larmes hors Euro que dans l'Euro?
    -Comment désamorcer la "peur des petits épargnants"?

    JZ

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    1. Pourquoi voulez-vous qu'on se concerte ?

      Un point vous a échappé, il me semble. La zone euro est un Reich.
      L'Allemagne décide, les autres obéissent.

      Il n'y a donc pas à se concerter, il y a à se libérer.

      Trouvez les excuses que vous voulez à la lâcheté qui fait se soumettre à l'Allemagne mais ne soyez pas dupe de cette lâcheté qui est une trahison.

      Ceux qui ont voté "oui" à Maastricht en 1992 sont à mettre dans le même sac qui ceux qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain.

      Si c'est MLP qui a le discours le plus clair pour sortir de ce merdier alors il n'y a pas à hésiter.

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    2. Le discours le plus clair pour sortir de l'euro ce n'est certainement pas MLP mais François Asselineau

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    3. Plus clair que le mien ?

      Non parce que comme on a à peu près autant de chance l'un que l'autre de l'emporter...

      Un minimum de réalisme ne nuit pas.

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    4. Je voulais simplement évoquer que le discours de MLP est très ambigu

      https://m.youtube.com/watch?v=M6eD5fxxAx8

      Pour l'emporter il faudra encore 5 ans avant que les français comprennent

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  3. @ Olivier

    Il est effarant que le débat sur ce sujet se soit éteint. L’épisode Grec a fait mal, malheureusement.

    @ JZ

    Pour les pays du Sud, je ne suis pas sûr que les dévaluations laissent des souvenirs plus mauvais que les dernières années… D’autres facteurs sont en jeu, comme le fait que l’UE les a beaucoup aidés, qu’il est sans doute difficile de mordre la main qui vous a aidé, ainsi que des contextes géopolitiques particuliers, pour le cas de la Grèce. Eviter les bureaux de change n’est utile qu’à 10 ou 20% maximum de la population… Mais d’accord sur l’opinion publique. La première bataille de l’opinion a été perdue. Il faudra gagner la prochaine.

    @ Banzai

    Le noniste de 1992 que je suis trouve la comparaison complètement délirante. Ce genre d’excès est exactement ce qui nous fait perdre la bataille de l’opinion. On verra bien ce que racontera MLP en 2017.

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    1. Mouais..

      La bataille de l'opinion.

      De Gaulle a sauvé la France d'un des plus grands périls de son histoire : 55% des voix au 2nd tour en 1965.

      Mitterrand a été décoré de la francisque : 45% des voix au 2nd tour en 1965.

      Donc même De Gaulle a gagné de peu cette bataille de l'opinion.

      Alors qu'est-ce que vous voulez qu'on gagne cette bataille là où même De Gaulle l'a emporté de peu ?

      Notre seule chance sera de relever la France lorsqu'elle s'effondrera à nouveau (ce qui semble de plus en plus probable).
      Arrêtons de nous raconter des histoires.

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  4. "Depuis 1993, l’indice des prix des biens et services exportables a baissé de 5% en France et augmenté de 15% en Allemagne (OFCE 2015).
    60% de l’écart de compétitivité de la France vis-à-vis de l’Allemagne résulte d’un manque de qualité (OFCE 2015) : si les entreprises exportatrices allemandes ont accru leurs prix et leurs marges, c’est en raison d’un gain de qualité."

    https://ecointerview.wordpress.com/2016/12/11/leuro-est-il-mort/

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