On se rend
rarement compte de l’étendue des conséquences
de l’ultralibéralisme sur la société. Malheureusement, étant souvent allés
bien plus loin qu’ailleurs, les Etats-Unis permettent d’avoir un aperçu de tout
ce que l’ultralibéralisme produit. Il y a un an, une
étude réalisée par le « prix Nobel d’économie » 2015 montrait que la
mortalité des hommes blancs qui n’ont pas fait d’études supérieures de 45 à 54
ans avait augmenté de 22% de 1999 à 2013, notamment sous l’effet des suicides,
de l’excès de consommation de drogues et d’alcool, à mettre en lien avec la
baisse de 19% de leurs revenus.
C’est ainsi
que, pour
la première fois depuis 1993, l’espérance de vie a reculé aux Etats-Unis en
2015, à 78,8 ans, du fait de l’augmentation de la mortalité résultant de
maladies et d’accidents ou suicides. Le
pays est devancé par une quarantaine d’autres, dont Cuba, tout cela en dépensant
des sommes folles pour la santé. Il
y a eu près de 50 000 décès par overdose en 2014, moitié plus que le nombre de
morts sur les routes (bien plus élevé proportionnellement qu’en France). Malheureuement,
une majorité de nos dirigeants (de droite comme de gauche) continuent à nous
faire prendre le chemin des Etats-Unis.
Ce n'est pas seulement l'abus de l'ultralibéralisme qui est dangereux mais plus simplement l'ultralibéralisme lui-même.
RépondreSupprimer"notamment sous l'effet des suicides, de l'excès de consommation de drogues et d'alcool" {...} "du fait de l'augmentation de la mortalité résultant de maladies et d'accidents ou suicides".
RépondreSupprimerSans compter les maladies du mal manger (diabète, cholestérol), d'un système de santé et notamment d'accès aux soins difficile et inégalitaire (il paraît que la France en la matière est un vrai pays socialiste selon certains) , une obligation à la performance à tout crin, en tout lieu et en tout domaine (bon...ça ce n'est pas typiquement américain) etc...etc...
Bonne journée
Sylvie
Eh oui et hélas...ceci s'ajoute à cela. Et pourtant les USA gardent un grand potentiel d'attractivité dans le monde (stricky power je crois que c'est comme cela qu'ils appellent l'attractivité qu'ils exercent).2 personnes de mon entourage familial ont fait le choix des États-Unis. Ils ont galéré pour entrer. Ils ne sont pas devenus des self made men ou des stars d'Hollywood. Ils vivent normalement et très convenablement. Bien que cultivant leur francitude, bien que reconnaissant les travers de la société américaine (société au sens très large : éco, politique, sociétal, culturel etc...), ces 2 personnes ne veulent pas revenir en France.De ce qu'il disent quand ils viennent en vacances en France, beaucoup d'immigrés/émigrés de tous pays (en paix ou mal en point) n'ont pas réellement l'intention du retour. Apparemment entrer et obtenir le droit de séjour sont difficiles et une fois installé il y aurait comme une force gravitationnelle très forte.Comme quoi...
SupprimerBonne journée à vous également
l'Anonyme du jour
@LH,
RépondreSupprimerLe problème n'est pas l'ultra libéralisme qui n'est que la logique libérale portée à sa pleine efficience, mais bien le libéralisme lui-même et la société marchande qu'il porte. Le libéralisme n'est qu'un cycle de destruction de nos valeurs acquises - qui ne commencent pas bien évidemment avec 1789 - dont le processus est simplement long. Étant entendu que le processus est long, on a l'impression que l'on a affaire à un système portant un certain équilibre social et politique. Or, le libéralisme n'est rien d'autre qu'un processus de destruction opérant en ayant mis au centre de nos sociétés l'accumulation du capital. Le libéralisme est un grand mouvement de retour à l'état de nature. Le libéralisme rendu à lui-même c'est le put état de nature, là ou notre nature propre, humaine, a disparu. Le libéralisme travaille à nous ramener dans le strict schéma de prédation animale : une abeille au milieu des abeilles, une fourmi au milieu des fourmi, un loup au milieu des loups. Il n'y a pas d'ultra-libéralisme, il y a juste le libéralisme. Il y a un principe, une logique, c'est cela le libéralisme, en aucun cas ce n'est la liberté ou l'égalité, autant de notions forgées bien avant son avènement. Qu'est-ce que le libéralisme ? Une lente chute, un long oubli de nous-même.
Vous oubliez certains faits comme l'augmentation de la durée de vie et la baisse phénoménale de la pauvreté sur la planète :
RépondreSupprimerhttps://ourworldindata.org/a-history-of-global-living-conditions-in-5-charts/
@ Anonyme
RépondreSupprimerC’est juste
@ Sylvie
Merci pour ces ajouts. On pourrait ajouter le nombre effarant d’homicides du fait de la violence de cette société, où les armes circulent librement
@ L’Anonyme
C’est un pays qui semble exercer une certaine fascination
@ 1984
Merci pour ce commentaire, même si j’apporterais le bémol que tout n’est pas mauvais dans le libéralisme