38%
de ceux qui ont répondu à un sondage sur le Figaro
déclarent penser qu’il sera au second tour de la présidentielle, des
sondages qui le pointent à 24% au premier tour, devant Marine Le Pen, et le
qualilfient face à Fillon. La
bulle Macron continue à gonfler. Est-ce à dire que les jugements antérieurs
étaient faux ou est-ce seulement la continuation d’un
phénomène qui s’essoufflera ?
Entre
nouveauté, vide, artifice et favoritisme
En outre, Macron
bénéficie de plusieurs atouts non négligeables. D’abord, le
champ de ses concurrents principaux n’est pas forcément engageant, ayant tous
un passif non négligeable, surtout pour sa première cible, les classes
supérieures et moyennes supérieures urbaines. Ensuite, son
positionnement très central en fait le réceptacle de beaucoup de Français déçus
par la politique, un peu comme Bayrou en 2007. Mieux, ce positionnement lui
garantit le soutien effarant d’une grande partie des média, qui
couvrent de manière bien complaisante sa campagne et lui accordent une
attention telle qu’elle doit expliquer en partie ses sondages, à un stade
encore très précoce de la campagne.
Enfin, sa
rupture avec Hollande le place dans une situation proche de celle de Sarkozy en
2007, en étant issu d’une majorité impopulaire, tout en s’en différenciant
suffisamment pour paraître nouveau. La
réduction de la politique à des commentaires dérisoires est aussi une
opportunité pour ce candidat au programme bien léger, et dont une des
percées conceptuelles pour lutter contre le chômage est la baisse du coût du
travail, que la majorité a suivie… Mais
quel espace pour Macron s’il affronte Valls et Bayrou et quelle légitimité à se
présenter sans passer par les primaires ? Et on peut douter que les
Français, dans l’isoloire, choisissent un tel profil, avec de telles idées, ce
chouchou des élites.
Même si on ne
peut pas totalement exclure que Macron, s’il parvient à avoir les 500
signatures, soit la surprise de l’élection, justifiant
les craintes que semblent avoir ses adversaires, je continue à ne pas y
croire, mais
mon léger parti-pris à son sujet pourrait brouiller quelque peu l’objectivité
de mon jugement. Mais ce qui me semble apparaître dans ses sondages, c’est
le caractère plus ouvert qu’on ne le croit de l’élection. Après tout, cinq
candidats semblent pouvoir atteindre le second tour, entre Fillon, Le Pen,
Mélenchon, Macron et le candidat du PS, surtout si c’est Valls. Il est
aussi frappant de constater l’effritement des scores de Fillon et Le Pen, qui
montre que le choix des Français n’est pas fait.
Malgré tout, je
persiste à penser que Macron n’est qu’une bulle élitaire superficielle gonflant
du fait des faveurs effarantes des médias, et qui explosera, comme d’autres
avant lui, quand les Français se rapprocheront de leur véritable choix.
Même si les limites de ses adversaires semblent lui créer un espace, je ne peux
pas croire que l’impasse superficielle qu’il propose ne soit pas démasquée.
Macron bénéficie simplement de l’effondrement du PS. Comme Marine Le Pen et, d’une certaine manière, Fillon font peur par leur radicalité, et que le PS n’a aucune chance d’être au second tour, Macron apparaît comme un candidat de secours qui peut être élu par défaut.
RépondreSupprimerLe rejet des uns fait monter la côte des autres sans que l'on puisse les apprécier particulièrement! Bref! Des "élues" par défaut!
RépondreSupprimerC bien le pb de ce système électoral qui confere au gagnant d pouvoirs exorbitants sans légitimité
SupprimerA propos des participants au Groupe Bilderberg : tout ce petit monde forme un clan, et ce clan est une nouvelle aristocratie.
RépondreSupprimerLe mouvement politique d'Emmanuel Macron s'appelle « En Marche ! ». En avril 2016, le siège de ce mouvement politique était situé au domicile particulier du directeur de l'Institut Montaigne, Laurent Bigorgne, proche de la droite ultra-libérale !
Découvert par le site d'informations Mediapart, le lien était à chercher dans les mentions légales du site du mouvement (elles ont été modifiées depuis la publication de l'article, mais Mediapart en a conservé une capture d'écran).
Celles-ci faisaient apparaître le nom du directeur de la publication du site, Véronique Bolhuis, et son éditeur, « En Marche ! », association loi 1901 domiciliée au 33 rue Danton, 94270 Kremlin-Bicêtre.
Véronique Bolhuis est la compagne de Laurent Bigorgne, le directeur de l'Institut Montaigne, détaille Mediapart. Et l'adresse de l'association « En marche! » est celle du domicile privé du couple.
- Laurent Bigorgne a participé au Groupe Bilderberg du 11 au 14 juin 2015.
- Son ami Emmanuel Macron a participé au Groupe Bilderberg du 29 mai au 1er juin 2014. A ce moment précis, Emmanuel Macron était secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Il était le conseiller économique et financier de François Hollande. Deux mois après la réunion du Groupe Bilderberg, il est nommé ministre de l'Economie.
- Pour succéder à Macron, son amie Laurence Boone est nommée conseiller économique et financier du président de la République. Laurence Boone avait elle-aussi participé au Groupe Bilderberg du 11 au 14 juin 2015. En janvier 2016, elle rejoint le secteur privé : elle devient chef économiste des assurances AXA, dont le président est son ami Henri de Castries.
- L'ami d'Emmanuel Macron, Henri de Castries, patron d'AXA, est président du comité de direction du Groupe Bilderberg.
Source :
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/macron-son-mouvement-en-marche-intimement-lie-a-l-institut-montaigne_1780429.html
L'institut Montaigne est partout, puisqu'il soutient Fillon, ainsi qu'Henri de Castries :
Supprimerhttp://www.challenges.fr/politique/henri-de-castries-l-atout-de-l-equipe-fillon_440654
C'est aussi l'institut Montaigne qui a fait le forcing pour la discrimination positive de ce *** de Sarkozy.
Quant à Bigorgne, c'est un...ancien syndicaliste étudiant de gôche.
Bien entendu, tous ces gens là sont, comme Herblay, partisans du multicul et de la langue de bois politiquement correcte.
Bonjour,
RépondreSupprimerje découvre votre blog.
Si vous vous intéressez au "Gaullisme", peut être connaissez vous l'UPR de François Asselineau.
Voir : www.upr.fr
Si oui, que pensez vous de ses analyses, dont celles sur Macron ?
Bien cdlt, BJ
@Laurent,
RépondreSupprimerMerci pour ton honnêteté quand tu dis : "mais mon léger parti-pris à son sujet pourrait brouiller quelque peu l’objectivité de mon jugement"
Le système est complètement verrouillé et Macron est l'une des cartes gardée en cas de trop grand rejet des autres zouaves (Lepen, Fillon, Valls, ...).
Lui-même l'a bien compris et s'éclate à jouer le jeu à fond.
Il coche toutes les cases (idées, écoles, parcours), a les bons réseaux (Bilderberg, FAF, Attali, amis et soutiens riches, etc etc...), est à l'abri au niveau financier (un petit pactole grace à la banque Rotschild, sa femme fait partie d'une riche famille bourgeoise de Picardie), a une image sympatique, jeune, de nouveauté (le nouveau révolutionnaire ! :).
Dans la course de petit chevaux mise en place par le système, il est l'une des options.
Le programme, c'est du bla-bla et ça n'est jamais vraiment lu par la grande majorité des électeurs de la présidentielle. De toute façon, ils feront tous ce que leur dit la voix de leur maître (Bruxelles, Washington and co).
Apparemment, moins on en dit au niveau du fond, mieux c'est. Il a tout compris le Macron. Il joue bien avec les cartes qu'il a.
***Jacko***
Tout d'abord merci à Ba pour ses informations. Cette sinistre organisation est à dénoncer de façon à ce que le grand public connaisse son pouvoir d'influence. Macron, le petit technocrate défenseur de la pensée unique euro-mondialiste m'insupporte au plus haut point. Il n'a AUCUNE solution aux problèmes qui se posent à notre pays et lui aussi a été au pouvoir. Il aurait d'ailleurs dû appeler son mouvement "En marche arrière".
RépondreSupprimerMacron est un moderne autoproclamé anachronique. Anachronique parce que son discours de mondialisation heureuse est la copie conforme du Blair millésime 1997. D'une époque d'avant le 11 septembre, les subprimes et le monde multipolaire. Et qui a en plus la démagogie de dire "avec moi, ce sera comme Fillon sans le sang et les larmes" (avec la bénédiction de ceux qui crient au populisme face à MLP et JLM). Un candidat des gagnants de la mondialisation... qui sont de moins en moins nombreux. A priori le profil d’une candidature appelée à se crasher contre le pays réel. D’autant que selon un sondeur interrogé par le Figaro on n’a pas atteint le moment de la campagne où l’électorat populaire se sent impliqué par le scrutin. Et qu’on ne sait toujours pas si un Bayrou, positionné sur le même espace politique, sera candidat.
RépondreSupprimerSauf que je pronostique plus une position de troisième homme qu’un réel crash. Si elle barrerait d’office à Macron la route du second tour, une candidature Bayrou ne changerait en effet pas le peu d’attractivité de l’offre politique de centre gauche. Une candidature Valls limiterait la casse mais elle traîne trop de boulets pour retenir la totalité des déçus du hollandisme (arrogance, déchéance de nationalité, loi El Komri…).
Reste le cas Montebourg, hypothèse désormais envisageable pour cause de campagne vallsienne piquant du nez. Son positionnement économique souverainiste est paradoxalement trop « à Gauche » pour des électeurs PS râlant sur les reniements au nom de l’Europe mais encore très européistes. Et un Mélenchon est en campagne sur le même espace politique depuis plus longtemps. Bérézina et fuite des électeurs vers Macron sont à prévoir dans ce cas.
Mais cela suffirait-il pour une qualification au second tour ? Sachant que : 1) Un nombre non négligeable d’électeurs frontistes décident leur vote dans les derniers jours de campagne, ceci expliquant en partie la difficulté des sondeurs avec un FN pourtant moins « diabolisé » aujourd’hui. Comme il n’y a pas de candidat aussi bon « attrappe FN » que Sarko 2007, cela pourrait donner à MLP un score légèrement supérieur aux prévisions. 2) Fillon a un atout non négligeable pour se qualifier au second tour : de tous les candidats, il est celui dont la base électorale (les retraités) est la moins volatile. 3) 1) et 2) font que pour se qualifier au second tour Macron devra à la fois compter sur une non-candidature Bayrou et mordre sur l’électorat populaire. Or c’est le candidat le moins « armé » pour aller chercher le vote des catégories les moins favorisées. Il n’y a même peut être pas intérêt, le risque de casser sa dynamique de campagne étant alors grand : face à l’agriculteur en détresse ou à l’ouvrier victime de délocalisation, il y a des chances qu’un discours de mondialisation heureuse débouche sur un remontage de bretelles…
JZ
@ Moi
RépondreSupprimerPeut-être
@ Philippe M
Pas d’accord : au contraire, cela permet un vrai changement
@ BA
Merci pour ces informations
@ Anonyme 14h13
Moi, partisan du multiculturalisme et du politiquement correct, alors que je défends l’interdiction de la burka, du burkini et du voile ?
@ BJ
Je connais. J’ai même débattu avec l’UPR
@ Jacko
J’ai encore la faiblesse de croire que la bulle dégonflera dans la dernière ligne droite
@ JZ
Je me raccroche à votre raisonnement
Vous aimez les requins ?
RépondreSupprimerVous aimez les affairistes ?
Vous aimez la gauche caviar ?
Alors cette information est pour vous :
Jean Pisani-Ferry rejoint Emmanuel Macron pour diriger son projet.
C'est une recrue de choix pour Emmanuel Macron. Selon nos informations, Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie, va rejoindre son équipe de campagne, où il coordonnera le programme et le projet du candidat d' « En Marche ! ».
Agé de 65 ans, diplômé de Supelec et professeur d'Economie à Berlin, Jean Pisani-Ferry est une personnalité très respectée à gauche. Il a été conseiller à Bercy auprès des ministres Dominique Strauss-Kahn et Christian Sautter.
http://www.lesechos.fr/elections/emmanuel-macron/0211680774199-jean-pisani-ferry-rejoint-emmanuel-macron-pour-diriger-son-projet-2056275.php
En 2009, la réunion du Groupe Bilderberg s'était tenue du 14 au 17 mai 2009 en Grèce à Vouliagmeni, à 20 km au sud d'Athènes, au Nafsika Astir Palace, un palace 5 étoiles sur une presqu'ile, avec plages privées et port privé pour yachts.
Jean Pisani-Ferry était un des rares Français invités à cette réunion.
Il y avait d'autres membres de la gauche caviar : Pascal Lamy, Denis Olivennes, Dominique Strauss-Kahn …
Bref, les européistes de gauche, les brasseurs d'argent, les affairistes habituels.
http://blog.syti.net/index.php?article=137
Selon Macé-Scaron, Macron serait avant tout présent pour être devant le candidat PS... et donc préempter la place de leader d'une "Gauche" recomposée. On voit tout à fait à quoi ça ressemblerait: Macron "aspirant" l'aile droite du PS et quelques centristes pour fabriquer une version "avec vingt ans de retard" du New Labour, un parti centriste/progressiste/pro-business. Il n'y aura sans doute plus de promesse de guerre à la finance mais, comme les électeurs seront grosso modo ceux du PS, il souffrira des mêmes contradictions: ne pas vouloir être aussi antisocial que la Droite tout en acceptant un cadre européen interdisant d'autres choix que ceux du programme Fillon 2017. Tout changer pour que rien ne change.
RépondreSupprimerJZ