Bien sûr, les
deux pays ne fonctionnent pas de la même manière, mais il est tout de même
troublant de mettre en parallèle deux informations de la fin de l’année sur
l’utilisation du digital par Washington
et Pékin
pour fliquer les citoyens, ravivant
les craintes d’un Big Brother digital.
Un des
côtés obscurs de la révolution digitale
C’est ainsi
que nous avons appris pendant les vacances que, pour
entrer aux Etats-Unis sans visa, une demande, pour l’instant facultative, des
identifiants de réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram ou
Snapchat) a été ajoutée pour recueillir des « informations relatives à votre présence en ligne ». Pour
l’instant, ceci ne concernerait que les informations publiques des profils, de
manière à « identifier une menace
potentielle » et resterait facultatif, n’empêchant pas l’entrée aux
Etats-Unis. Mais il est difficile de ne pas imaginer que le facultatif
devienne obligatoire et que la énième révision des conditions d’utilisation des
réseaux sociaux ne permette pas un accès aux données privées…
La frontière
entre l’émancipation et l’oppression semble malheureusement plus ténue qu’on
peut l’espérer et la Chine en montre déjà les dangers. Un
passionant article de The Economist
intitulé « Créer un état digital
totalitaire » montre comment ses dirigeants utilisent ces données pour
créer de nouveaux moyens pour contrôler les citoyens, jusqu’à créer la
polémique dans les médias d’Etat ! Le
pays expérimente un « système de
crédit social » pour noter le comportement des citoyens dans un comté
au nord de Shanghai, accordant des points pour les bons comportements et en
soustrayant pour des infractions routières minimes comme le fait de demander
illégalement de l’aide aux autorités.
Un bon score
permet d’avoir des promotions ou un accès plus rapide aux logements publics.
Mais le
projet est critiqué entre données pas toujours fiables et polémique sur l’utilisation
de données politiques, des média publics affirmant que c’était aux citoyens de
noter les employés publics et le compare avec les certificats émis pendant
l’occupation Japonaise. Cependant, l’Etat prévoit le déploiement en 2020, pour
mieux mesurer l’évolution de l’opinion publique ainsi que son contrôle. La
quantité de données semble colossale, mais
The Economist rapporte qu’aux USA, la
NSA peut collecter 42 milliards de données de connexion Internet par mois et 5 milliards de localisations
de téléphone par jour.
Ce qui est
malheureux, c’est que très peu de politiques s’emparent de ces sujets, se contentant
de réagir aux actualités qui font le plus de buzz, alors
que les questions d’éthique devraient être des sujets prioritaires pour leur
réflexion. Ce faisant, le digital est porteur de beaucoup d’abus.
Petit a petit, avec la réaction d'une grenouille dans l'eau d'une casserole sur le feu, le digital est partout et celui qui s'en détournera sera suspect!
RépondreSupprimerCommuniqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
RépondreSupprimerAlors que la classe politique court après Marine Le Pen pour demander un mois après elle l’asile en France pour Edward Snowden (demande faite par voie de communiqué de presse le 10 juin 2013), le Front National se réjouit d’avoir une nouvelle fois forcé le débat sur les libertés numériques.
Marine Le Pen n’a eu de cesse durant l’élection présidentielle de réclamer la sanctuarisation des libertés numériques et notamment de la liberté d’Internet, ce dernier espace de liberté et de débats. Son projet prévoit l’inscription de ces libertés numériques dans notre Constitution. Elle a mené depuis longtemps le combat contre Hadopi et le Traité ACTA.
Les libertés numériques sont menacées par les États-Unis comme elles le sont par l’Union européenne, qui s’est régulièrement exprimée en des termes très ambigus sur la question d’Internet.
Il est temps aussi de redonner à la France son indépendance en matière de défense et de télécommunication.
Marine Le Pen demande au gouvernement français d’organiser au plus vite une grande conférence nationale sur les libertés fondamentales et les nouvelles libertés numériques. Il devra en sortir un diagnostic précis et des décisions extrêmement concrètes pour assurer leur sauvegarde et leur développement. Naturellement les dirigeants de partis devront y être conviés.
"Ce qui est malheureux, c’est que très peu de politiques s’emparent de ces sujets, se contentant de réagir aux actualités qui font le plus de buzz, alors que les questions d’éthique devraient être des sujets prioritaires pour leur réflexion. Ce faisant, le digital est porteur de beaucoup d’abus."
RépondreSupprimerCe qui est aussi malheureux ce sont ces milliers de gens qui jettent leur vie privée sur la toile via les réseaux sociaux. Quand vous leur expliquer le danger que cela représente comme le fichage à tout crin, la perte de confidentialité et du caractère des données, la perte du droit à la vie privée implicite et consentie etc...on vous rétorque dans bien des cas:" mais moi j'ai rien à cacher."
Même si je suis régulièrement sur Internet sachant que cela laisse forcément des traces captées par beaucoup, beaucoup de petits espions bien utilisé Internet reste un outil...magique (j'ose l'adjectif :-))!) Mais je m'arrête là, je n'ai pas de comptes Facemachin, Twitrucmuche, Linbidule etc...Et je le confirme...on vit excellemment bien sans. Sauf qu'un jour ou l'autre cela deviendra la norme pour beaucoup de choses de la vie de tous les jours et du monde du travail.
PS: comme je l'avais écrit dans un post sur un précédent sujet, je relis régulièrement 1984 de G. Orwell...quel visionnaire !
Bonne journée
Sylvie
la perte de confidentialité et du caractère personnel === c'est plus clair comme ça !
SupprimerSylvie
@ Anonyme
RépondreSupprimerPas faux
@ Anonyme frontiste
MLP est loin d’être la seule à s’intéresser à ces questions, dont NDA parle depuis longtemps, ainsi que quelques autres.
@ Sylvie
Beaucoup de bons sens…
Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram ou Snapchat, rien que des société US...
RépondreSupprimerN'est-ce pas une forme de vente forcée ?