dimanche 1 janvier 2017

L’interdiction de la fessée, comme symbole d’une époque


La pression des institutions européennes a fini par pousser le gouvernement à faire voter le 22 décembre une loi que l’on peut considérer comme visant à interdire la fessée. Désormais, l’article 371-1 du code civil affirme que l’autorité parentale s’exerce pour protéger l’enfant « dans le respect dû à sa personne et à l’exclusion de tout traitement cruel, dégradant et humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles ». Les tenants de l’interdiction semblent avoir gagné.


En réalité, les choses sont plus compliquées car aucune nouvelle sanction pénale n’a été prévue, ce qui signifie que cette loi a un objectif d’affichage. En effet, et c’est bien naturel, les violences contre les enfants étaient déjà sanctionnées avant ce texte, qui n’est qu’une perte de temps pour nos élus. Cela reflète bien des travers de l’époque, entre posture communicante, excès de législation de la sphère privée, ou décalage grandissant entre une jeunesse de plus en plus bisounours et un monde adulte de plus en plus violent. Et ironie de l’histoire, la Suède, considérée comme une inspiratrice de ces idées se demande si l’excès d’indulgence ne transforme pas les enfants en petits monstres

22 commentaires:

  1. Quelles sont vos connaissances en pédopsychiatrie ?

    Par ailleurs, vous fessez vos collègues, femme ou voisins quand vous êtes en désaccord ? Je pense que non.

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    1. Moi jy connais rien et pourtant Oui c ridicule
      Une claque n'a jamais tué personne
      D'ailleurs on note que
      1- c1 transposition européenne
      2- aucune peine n'est associée
      3- logique d'ailleurs car prouver les faits je delande a voir
      4-il y a bien 1ideologie Zero sanction, suppression des notes etc. Dans un monde extérieur qui lui se durcit
      5- tout ça produit d,ados décérébrés sans aucune norme
      Mais les bonnes ames applaudissent
      Comme pour la loi stupide de pénalisation des clients d prostituées

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  2. La difficulté: la frontière entre fessée et mauvais traitements. Certains (pédopsychiatre ou pas pédopsychiatre) estiment que la fessée est le premier stade du mauvais traitement. D’autres non "qui n'a pas reçu une fessée dans a vie ? Il en est pas mort."
    Personnellement, je ne suis pas adepte de la fessée.
    Je pense aussi que cette nouvelle disposition juridique n'est qu'une façade et n'apporte que très peu. En revanche,ce qui m'étonne toujours c'est que lorsque l'on traite du mauvais traitement à l'encontre de l'enfant, on parle directement de punitions corporelles: fessées, coups voire pire. Très peu (ou alors je ne suis pas assez informée sur le sujet) on évoque les violences et mauvais traitements psychologiques. Certains enfants ne sont pas fessés, battus voire plus. Mais juste psychologiquement, affectivement très mal-menés, violentés : cela va de la manifestation dans leur quotidien d'aucun signe d'empathie, de tendresse etc, de l'agressivité voire de la violence systématique dans le ton sur lequel on s'adresse à lui. Brimades type privations, insultes, rabaissement, humiliations verbales, comportements machistes ou sexistes etc...Pressions psychologiques qui peut tourner au harcèlement au sein de la famille pour des raisons sociales, religieuses etc.
    Ces comportements néfastes et violents pour un enfant conditionnent leur personnalité, identité etc...de leur vie d'adulte. Et certains de ces enfants deviennent à leur tour violents et pas uniquement verbalement.
    Par ailleurs, comme souligné dans l'article de Laurent: l'ingérence dans la vie privée. C'est un vrai casse-tête. Une éducation stricte peut-elle être considérée comme déviante et dangereuse pour l'enfant ?
    La protection de l'enfant est trop compliquée pour ne pas agir mais pas tomber non plus dans du superficiel.
    Bonne année 2017
    Sylvie

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  3. Bravo Laurent, tout à fait d'accord. Les enfants, dont j'ai été, ont parfois besoin d'être recadrés. Je me souviens que j'avait un jour insulté ma Maman vers l'age de 6 ans. J'ai eu une fessée et je l'avais mérité. Résultat ? Je ne suis nullement traumatisé et j'ai eu de bons parents. Alors que l'Etat se mêle de ce qui le regarde, ce n'est pas à lui à éduquer nos enfants.

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  4. "Une claque n'a jamais tué personne"

    T'en sais quoi, au juste ?

    Je vais te mettre un coup de barre à mine dans les genoux, tu verras, ca te tueras pas.

    En tous cas, la fessée rend certainement très con, vu les commentaires des pro-fessée.

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  5. Je suis contre la fessée. Je ne suis ni un décérébré, ni un bisounours et comme tout enfant ou ado' j'ai été recadré. Sauf que je n'ai jamais reçu de fessée, de paire de gifle de la part de mes parents. J'ai reçu une éducation stricte, avec des principes. Mes parents savaient suffisamment faire preuve de fermeté et d'autorité sans passer par la fessée ou la baffe. A 16 ans, mon père m'a donné toute ma liberté (et non à 18). J'ai appris à m'assumer, me responsabiliser. Et je remercie mes parents de cette confiance en moi et de ce geste TRÈS réfléchi. Je les remercie de ne m'avoir jamais collé une tarte et pourtant j'ai 2/3 conneries qui valent leur pesant de cacahuètes à mon actif (s'agissait pas de lâcher des bombes à eau du 3ème étage). Aujourd'hui avec ma progéniture, pas de baffe ni de fessée. Méthode de mes parents et ça marche !
    Maintenant, je trouve cet article du code pénal INUTILE. D'abord, on y parle pas de la simple fessée. Mais bien de traitements dégradants et de recours aux violences corporelles. La loi française n'a pas attendu pour savoir définir et punir ces comportements. Par ailleurs, violences corporelles ok mais de quoi parle-t-on ? Isabelle Adjani qui se mange une gifle magistrale dans le film LA GIFLE oui c'est un contact abrupt et dur. Nous ne sommes pas dans le câlin. Mais peut-on immédiatement parler de violence ? A mon sens, la violence corporelle est à remettre dans un contexte familial, social aussi. Se prendre une baffe ou une fessée une fois ou deux fois dans sa vie bah...moi je considère que c'est un échec de réponse des parents mais pas de mal-traitance. Se prendre régulièrement des baffes, des coups ou des fessées, associés à une attitude et un parlé agressifs, violents à l'encontre de ses enfants, là cela change la donne. Et la loi française n'a pas attendu le modèle suédois, une directive européenne pour cerner et faire la part des choses.
    Ce type d'article qui reste superficiel et peu efficace peut avoir néanmoins un pouvoir intrusif dans les vies privées accompagné d'actions néfastes et graves pour les familles. Au mieux les parents sont pointés du doigt au pire ils se retrouvent pris dans une spirale sociale, administrative et juridique aux conséquences graves alors que la famille n'est pas mal-traitante. Et comme l'administration n'aime pas se renier et reconnaître ses torts.
    Bonne année
    L'Anonyme du jour

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    1. Article du code CIVIL et non pénal ! Erreur rectifiée
      L'Anonyme du jour

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  6. @ Sylvie

    Je partage votre analyse. On n'est pas obligé de taper ses enfants pour être dans la mal-traitance voire les traitements humiliants. A votre constat, j'ajouterai aussi la négligence et l'irresponsabilité des parents. Pour avoir vu des enfants et ado' pas battus ni molestés verbalement à qui on parlait bien, affectueusement mais juste élevés par des parents complètement à côté de la plaque, ballottés entre beaux-pères et belles-mères différentes etc...les conséquences psychologiques et affectives sont marquées.
    L'Anonyme du jour

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  7. Certain décident pour d'autre et préfèrent des châtiments psychologiques, qui peuvent durer tout une vie, plutôt que physiques qui ne durent qu'un instant!

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    1. Quand le châtiment physique pour reprendre vos mots sont la réponse systématique et sans aucune explication, cela ne dure pas un instant mais toute la vie. Et là, il ne s'agit pas de battre ses enfants mais de leur mettre la fessée ou leur donner une paire de gifle comme sanction.
      Donc commentaire stupide. Que la sanction soit physique ou psychologique, si elle est pratiquée de façon continue et ne constitue que la seule réponse éducative, alors l'enfant en gardera trace toute sa vie.
      une autre anonyme

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    2. NB a Anonyme de 17:20 Un sanction physique de manière continue devient psychologique!

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  8. L'anonyme gogol est de retour pour polluer ce blog. Il n'a décidément rien à foutre celui-là. Preuve qu'il y a eu des baffes de perdues pour lui dans sa jeunesse ^^.

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    1. Je pense plutôt qu'il a été élevé au martinet par des ultralibéraux-conservateurs allant à la messe Saint-Pie V et que, maintenant, il se venge sur les caissières en tant que petit caporal de centre commercial, comme chantait Souchon.

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  9. Les commentaires oublient le problème le plus important :
    "Trop de lois tue la loi."
    Dans une société libérale-libertaire où il est "interdit d'interdire", on voit que les interdits se multiplient, car les citoyens sont considérés comme des irresponsables.
    Si la fessée est vraiment mauvaise, il serait plus efficace et moins infantilisant de responsabiliser les parents par des campagnes d'information, et de protéger les enfants en y appliquant la loi existante contre les mauvais traitements.

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    1. Eh bien gardons la suppression de la fessée et retirons, en échange, des dizaines de lois débiles sur le port des oreillettes, le paquet neutre (qui profite aux multinationales, le tabac issu du commerce équitable comme Pueblo ne pouvant plus se distinguer), le flicage d'Internet, le concept inepte d' "apologie du terrorisme", les normes ubuesques qui interdisent au garagiste d'utiliser une barre d'attelage... On peut en trouver 400.000 à abroger.

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  10. Je suis favorable à cette évolution ! Nous sommes un pays extrêmement arriéré sur cette question, le plus effrayant étant les commentaires sous certains articles.

    J'ai adopté en Russie : sachez que la juge faisait systématiquement une remarque aux parents Français adoptant, du fait de l'état des lois et des mentalités. Je ne dis pas que je suis parfait comme père ni qu'il faut des sanctions assorties, mais c'est très bien d'avoir énoncé ce principe dans l'article 371 du code civil. Bien sûr, cela peut paraître secondaire face à l'état de la France contemporaine.


    Toutefois, la France a un gros problème avec la bureaucratie, l'autoritarisme (dans les administrations mais aussi les chefaillons dégénérés harceleurs dans les entreprises, genre l'anonyme qui pourrit le blog), l'innovation, la quasi impossibilité de nos politiques à imaginer autre chose que de la répression pour répondre à toute question (cf radars partout, nouvelle diarrhée de règlements anti-voitures, cf les normes qui pourrissent nos artisans et agriculteurs). Toutes ces rigidités et cette mentalité étriquée ont grandement à voir avec l'éducation. A terme, faire évoluer les rapports éducatifs me semble pouvoir aider à débloquer tout cela.

    Il me semble donc assez fondamental, en France, d'apporter une amélioration à la place des enfants et des jeunes dans la société. Il n'y a pas d' "enfant-roi", c'est un fantasme réac, il suffit de voir comment cela se passe dans les "institutions", par exemple.

    La minorité (mot affreux) est encore définie, en France, comme l'impossibilité de faire le moindre acte soi-même, même concernant son orientation scolaire, l'impossibilité de choisir ses amis et de décider de sa religion. En Allemagne, ces droits sont acquis à 14 ans.

    Je suis aussi favorable au droit de vote à 16 ans. Une mesure sur laquelle j'étais réservé il y a 3 mois mais que je crois désormais salutaire à la vue de tous ces retraités égoïstes qui ont amené Fillon !

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    1. Je vous invite à venir visiter les communautés gitanes et vous verrez ce qu'est la réalité de l'enfant-roi...si il y a des communautés où l'enfant est intouchable, peut faire toutes les âneries qu'il souhaite conduire une voiture à 12 ans, sans que cela choque ses proches...chez les musulmans on n'en est pas loin du tout...sauf qu'eux peuvent taper leurs gosses, même très sévèrement, mais qu'un étranger ne s'avise pas à le bousculer un peu, même s'ils sont en train de lui piquer son portefeuille...L'enfant roi existe, pas partout, mais existe...

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  11. Bizarre, on interdit la fessée et nous avons de plus en plus d'enfants à la rue.

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    1. C'est vrai, et on continue à autoriser la circoncision.

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  12. @ Sylvie

    Je suis d’accord pour dire qu’il faut protéger les enfants et éviter des comportements qui risquent en outre d’être répliqués ensuite. Mais je suis sidéré par le grand écart entre ce que certains recommandent pour l’enfance, puis l’entrée dans l’âge adulte. Bonne année 2017 !

    @ L’indépendant et l’Anonyme du jour

    Merci

    @ Albert

    C’est un point important

    @ Rodolphe

    Point de vue intéressant

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  13. J'aurais rajouté un étage à votre description...une enfance bisounours élevée dans du coton et protégée de tout ce qui est triste dans la vie, une adolescence violente souvent apprise à l'école qui est la formation à la loi du plus fort, précédant une jeune âge adulte violent et des adultes mûrs élevés dans la bisounourserie soixantuitarde mais qui sont malheureusement aux postes de gouverne du pays...une mienne cousine n'emmène jamais ses enfants adolescentes dans un cimetière car c'est traumatisant...je vous dit pas le boulot pour le psychologue quand elles se prendront une claque dans le métro...

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