Bien sûr, les
Echos ont cru bon devoir défendre les LBO
après les dernières annonces de Vivarte, qui
va fermer pas moins de 147 magasins La Halle aux chaussures ainsi que vendre
André et Naf Naf, avant de nouvelles cessions. Les
syndicats parlent de 2000 postes menacés, après les fermetures de 250 magasins
et 1500 postes en 2015 et 2016, pour un groupe qui réalise un peu plus de 2
milliards de chiffre d’affaires (en baisse de 8% sur un an) et compte
16 000 salariés. Vivarte
supporte encore une dette de 1,3 milliards, malgré la montée de 4 fonds au
capital en 2014, en faisant une croix sur 2 milliards de créances. Deux
nouveaux fonds ont apporté 500 millions de dettes supplémentaires. Aujourd’hui,
6 membres du conseil d’administration sur 9 sont des représentants des fonds.
Mais, contrairement à ce que soutient les Echos, le problème, ce sont bien ces rachats en LBO, où les fonds acheteurs trouvent le moyen de faire payer le rachat par l’entreprise qu’ils achètent, plombant les finances de la victime, qui n’a souvent plus les moyens d’investir à long terme, et dont les dirigeants coupent alors toutes les dépenses pour assurer la culbute des actionnaires. Par-delà le problème moral posé par le fait de financer l’achat par sa proie, les conséquences pour l’emploi sont en général désastreuses, et, même si parfois les fonds peuvent redresser leur proie, le plus souvent ils se comportent comme des vampires extrayant tout ce qu’ils peuvent de leurs victimes, quite à la démanteler et les laisser sans vie, comme on le voit pour Vivarte, mais aussi pour les surgelés Picard. Encore une fois, comme pour STX, malheureusement, il est probable que le gouvernement laisse faire.
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