Dans un remarquable article
du Figarovox, Véronique Nguyen
théorise le concept de « macdonalisation » de la politique. Elle
explique que la célèbre enseigne américaine a basé son succès planétaire
exclusivement sur le marketing. Sur la base du hamburger, assemblage culinaire
très médiocre mais qui excite aisément à peu près toutes les papilles, l’oncle Ronald
a ainsi été maître pour aguicher le client avec une propreté irréprochable dans
les accès, des cadeaux dans les Happy
Meal, des emplacements soigneusement étudiés, un esprit festif et des aires
de jeu pour les enfants… etc. Dans
tout ceci, la question de fond, à savoir ce qui finira dans votre estomac,
n’est quasiment jamais évoquée.
Il en est de même pour Emmanuel
Macron. En termes de politique, celui-ci est en pratique un gérant d’enseigne
Mac Donald, peu scrupuleux de surcroit. Les accès – allure de gendre idéal,
costumes irréprochables – sont parfaitement propres, on promet quelques cadeaux
totalement accessoires, les meetings sont préparés et organisés avec une
précision d’horloge suisse, l’ambiance est bon enfant, etc. Mais on ne parle jamais
réellement du fond (le programme politique). Et pour cause : il n’y en pas
vraiment (si ce n’est d’occuper le devant de la scène et d’exciter
les médias). Et comme pour Mac Donald et votre estomac, l’abus de Macron conduira
la France à l’indigestion.
Bien sûr, l’ancien ministre de
François Hollande n’est pas le seul à utiliser ces procédés honteux, axés
exclusivement sur la comm’. C’est même presque, au grand dam de la France, une
généralité. Mais il faut dire qu’Emmanuel Macron en est devenu le maître
incontesté, mettant en cela ses pas dans ceux d’un « système » qu’il
prétend dénoncer et dont il n’est en fait que simplement l’enfant prodigue, à
l’instar de ses prédécesseurs en imposture, tels Nicolas Sarkozy ou Manuel
Valls.