lundi 27 février 2017

De la Syrie et du Yemen, des poids et des mesures

Bien sûr, ce qui se passe en Syrie depuis trop longtemps est horrible. Cette guerre a fait des centaines de milliers de morts, et a imposé à des millions de personnes de quitter leur maison. Mais le Moyen Orient n’est pas le foyer d’une seule guerre malheureusement : une autre sévit, durement également, au Yémen, dans un silence quasiment complet relativement. Mais pourquoi ?



Géopolitique et mauvaise conscience ?

Il est tout de même étrange que la guerre qui se passe au Yémen soit si peu couverte par rapport à celle de Syrie. Après tout, nous avons deux guerres civiles dans des pays d’une vingtaine de millions d’habitants, où interviennent des puissances étrangères en faveur d’un des parties. Bien sûr, le nombre de victimes (estimé à dix mille) est bien moins élevé au Yémen, mais l’intérêt que nous portons aux conflits peut-il être totalement proportionnel au nombre de victimes ? Et à supposer que cela le soit, la simple proportion n’est même pas atteinte dans ce cas précis. Pourquoi le Yémen intéresse si peu ?


Bien sûr, la situation est complexe, entre des rebelles chiites soutenus par l’Iran et le pouvoir qui avait succédé à l’ancien dirigeant, soutenu par l’Arabie Saoudite. Mais quand on voit le procès fait à la Russie sur la Crimée ou la Syrie, on reste songeur devant le relatif silence à l’égard du rôle de Riyad au Yemen, sachant que ce pays est encore bien plus éloigné de nos standards démocratiques que la Russie, au point de presque faire passer Vladimir Poutine pour un enfant de cœur…En revanche, merci au Monde d’y avoir consacré ce papier de synthèse rapportant des évènements.

1 commentaire:

  1. "Mais quand on voit le procès fait à la Russie sur la Crimée ou la Syrie, on reste songeur devant le relatif silence à l’égard du rôle de Riyad au Yemen"

    Donc il ne faut pas condamner la politique de Poutine sous prétexte que le Yemen est peu couvert par les médias ?

    Vous êtes ridicule...

    RépondreSupprimer