Billet invité de l’œil de Brutus
Dans un remarquable article
du Figarovox, Véronique Nguyen
théorise le concept de « macdonalisation » de la politique. Elle
explique que la célèbre enseigne américaine a basé son succès planétaire
exclusivement sur le marketing. Sur la base du hamburger, assemblage culinaire
très médiocre mais qui excite aisément à peu près toutes les papilles, l’oncle Ronald
a ainsi été maître pour aguicher le client avec une propreté irréprochable dans
les accès, des cadeaux dans les Happy
Meal, des emplacements soigneusement étudiés, un esprit festif et des aires
de jeu pour les enfants… etc. Dans
tout ceci, la question de fond, à savoir ce qui finira dans votre estomac,
n’est quasiment jamais évoquée.
Bien sûr, l’ancien ministre de
François Hollande n’est pas le seul à utiliser ces procédés honteux, axés
exclusivement sur la comm’. C’est même presque, au grand dam de la France, une
généralité. Mais il faut dire qu’Emmanuel Macron en est devenu le maître
incontesté, mettant en cela ses pas dans ceux d’un « système » qu’il
prétend dénoncer et dont il n’est en fait que simplement l’enfant prodigue, à
l’instar de ses prédécesseurs en imposture, tels Nicolas Sarkozy ou Manuel
Valls.
"Sur la base du hamburger, assemblage culinaire très médiocre"
RépondreSupprimerPas d'accord avec vous sur ce point ! le hamburger vient du nom hambourgeois de la ville de Hambourg. A la base, il s'agissait d'un sandwich de viande rapidement confectionné par des ouvriers allemands, dont la majorité venaient de Hambourg, pour leur repas du midi. Ce sandwich est entré dans les mœurs américaines avec le succès commercial que nous lui connaissons. La société de consommation, la standardisation du goût, l'abus de sel, de sucre etc...par l'agro-alimentaire.
Aujourd'hui (enfin on peut dire depuis une dizaine d'années)le hamburger connaît une véritable renaissance, en réaction aux chaînes de fast-food. C'est la France qui est à la base de cette renaissance. Pays de diversité culinaire et de produits du terroir, la France a apporté un côté vraiment culinaire (au sens de cuisine). On pourrait aussi dire un côté gastronomique.
Pour le reste de votre article: le terme de macdonalisation est tout à fait juste.
Ludovic
Le concept n'a en soi rien de neuf. La stratégie de comm' à l'américaine est vieille comme la fascination d'une partie des élites françaises pour JFK. Lecanuet et VGE en furent les premiers avatars. Et dire que Macron n'est qu'image est faux. Il y a bien un projet: une défense de la mondialisation en exaltant le dynamisme entrepreneurial façon Blair/Bill Clinton plutôt qu'en jouant la carte des grosses coupes budgétaires à la Thatcher. Une vision des choses synchrone d'un public (startuppers, cadres du tertiaire) intégré à la mondialisation sans subir son dumping social. Cette vision des choses demande une conjoncture mondiale favorable (comme ce fut le cas pour Blair à son arrivée au pouvoir). C'est loin d'être le cas en ce moment. Et il est de plus évident que le dupole germano-bruxellois ne laisserait pas à la France une grosse latitude budgétaire en cas de vraie reprise économique, demandant au contraire la poursuite des "efforts". Surtout, la vision Macron ne fait aucun cas du "reste du pays": ceux qui n'habitent pas une grande ville, ceux qui ne peuvent être mobiles, ceux qui vivent dans des zones économiquement sinistrées, ceux qui subissent une délocalisation ou un dumping social au nom du chantage à la délocalisation.
RépondreSupprimerJZ
"Mais on ne parle jamais réellement du fond (le programme politique). Et pour cause : il n’y en pas vraiment"
RépondreSupprimerBen, si c'est dans son bouquin "Révolution"
La candidature d'Emmanuel Macron est le vrai plan B de de la droite libérale mondialiste. Il est le véritable représentant des élites mondialisées.
RépondreSupprimerLe clown sur la photo me fait penser au roman "ça" (it en anglais) de Stephen King...Glaçant.
RépondreSupprimerSylvie
Sondage élection présidentielle :
RépondreSupprimerMarine Le Pen : 26 %
Emmanuel Macron : 23 %
François Fillon : 20 %
Benoît Hamon : 14 %
Jean-Luc Mélenchon : 11 %
Nicolas Dupont-Aignan : 3 %
Yannick Jadot : 2 %
Philippe Poutou : 1 %
Lundi 6 février 2017 :
EXCLUSIF - A 20 % dans notre nouveau baromètre PrésiTrack, le candidat de la droite reste privé du second tour de la présidentielle.
Touché, mais pas coulé. Empêtré dans l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse , François Fillon serait aujourd'hui éliminé au premier tour de la présidentielle. La première édition du sondage quotidien « PrésiTrack » OpinionWay-Orpi pour « Les Echos » et Radio classique le confirme : le candidat de la droite n'est crédité que de 20 % des voix (avec marge d'erreur comprise entre 1,1 et 2,5 points), derrière Marine Le Pen (26 %) et Emmanuel Macron (23 %).
Au second tour, Emmanuel Macron l'emporterait largement, avec 65 % des suffrages contre 35 % pour la présidente du Front national.
http://www.lesechos.fr/elections/presidentielle-2017/0211779276319-sondage-fillon-conserve-un-noyau-dur-2062988.php
De toute façon ni Kinder ni MacDo ne devraient avoir le droit d'appâter les enfants avec des clowns ou des jouets. Comment fait-on après pour expliquer aux enfants que la nourriture n'est pas un jouet ?
RépondreSupprimer@BA Tous les sondages ne sont pas aussi catastrophiques. Vous êtes sûr que dans le vôtre les sondés pouvaient choisir entre tous les candidats déclaré ?
http://candidat-2017.fr/
Ivan