Samedi
dernier, Mélenchon a réuni plus de monde que tous les autres candidats à Paris,
dépassant très nettement Fillon
au Trocadéro ou Hamon à Bercy. Mais l’enthousiasme militant ne doit pas
cacher qu’il
ne semble pas sortir de son réduit de gauche radicale. Un paradoxe dans une
époque aussi inégale et où
les multinationales donnent bien des raisons de le soutenir.
Pourquoi ?
Témoignage
un peu brouillon et hors sujet
Faire de la
Sixième République son cheval de bataille, outre
le fait de profondément choquer le gaulliste que je suis, est une erreur à
plusieurs titres. D’abord, le fait que les dérives qu’il dénonce ne sont pas
moins fortes partout ailleurs en Europe indique bien que nos
institutions ne sont pas responsables de notre situation. Au contraire, la
détérioration légèrement moins forte pourrait indiquer qu’elles nous protègent
un peu. Et autant il pourrait être majoritaire sous la Cinquième, autant
cela serait improbable sous sa Sixième, qui consacrerait le règne des partis
eurolibéraux. Et puis, son agenda de début de mandat semble un peu trop
chargé entre les institutions, l’UE et tout le reste…
Et
paradoxalement, sur certains sujets, son discours manque de clarté. Sur
l’UE, il a un plan A et un plan B. Le
précédent Tsipras pousse aujourd’hui à la clarté, d’autant
plus qu’il est probablement totalement illusoire d’espérer pouvoir réformer le
machin européen. Il
vaut mieux quitter l’UE, de suite, la laisser disparaître (car sans la
France, ce sera son destin), et éventuellement construire quelque chose après (sans
la moindre autorité européenne, tout reposant uniquement sur les Etats). Et
son pas de deux avec le PS est assez stupéfiant tant il dénonce les politiques
que son ancien parti a menées, amenant à se demander s’il ne serait pas près à
des compromis qui
seraient des compromissions…
Paradoxalement,
son discours économique manque de pédagogie, restant dans une dialectique
socialiste très à gauche, multipliant les promesses de nouveaux droits en
assurant simplement qu’il y a de l’argent. Bien sûr, il n’a pas tort sur le
second point, mais il passe un peu trop vite sur les moyens pour récupérer cet
argent (si ce n’est la hausse de l’IR, où il commet l’erreur d’insister sur le
nombre de tranches, au
lieu d’insister sur la progressivité, en rappelant, par exemple que le taux
marginal des USA de Nixon dépassait 70%...) et il oblitère largement
l’explication des ressorts de la crise, pourtant cruciale pour convaincre que
la voie qu’il propose a du sens, la cantonnant à une niche.
En somme,
j’ai peur que Mélenchon soit trop socialiste, trop
hostile à notre constitution gaulliste, pas assez à l’égard de l’UE, et
incapable de définitivement couper le cordon avec son ancien parti, semblant
davantage Tsipras que Roosevelt… Au-delà
de ce cassus belli de la Sixième République pour un gaulliste comme moi, je
suis convaincu qu’il ne pourra pas porter le renouveau dont notre pays a
besoin.
Faire une 6emme République pour mieux être sous tutelle de cet UE de Bruxelles et ne plus pouvoir en sortir que par les armes, ne semble pas être une solution!
RépondreSupprimerJe vais défendre Mélenchon car je trouve que vos critiques ne sont pas justifiées.
RépondreSupprimerConcernant les institutions, la devise de la France Insoumise, « l’ère du peuple », dit bien ce qu’elle veut dire : il s’agit de redonner la parole et le pouvoir au peuple. Vous dites que les institutions gaullistes sont supérieures à celles d’autres pays européens, pourtant le référendum bafoué de 2005 nous prouve le contraire. Ce qui ne veut pas dire que c’est parfait dans les autres pays européens, mais on voit qu’au RU, le Brexit est respecté contrairement à ce qui s’est passé en France. Et dans certains pays, le référendum est obligatoire avant de changer la constitution, ce qui n’est pas le cas sous la Ve république. La 6ème république de Mélenchon consiste à instaurer une démocratie beaucoup plus directe avec le référendum et la possibilité pour les citoyens de révoquer des élus. Avec cette constitution, il ne sera plus possible à une assemblée très peu représentative de passer par-dessus la volonté populaire.
Votre comparaison de Mélenchon avec Tsipras est injuste car Tsipras n’avait pas de plan B et il a toujours exclu de sortir de l’euro. Son discours de campagne disait qu’il était possible de sortir de l’austérité sans sortir de l’euro. Mélenchon a dit et répété qu’à la place de Tsipras, il aura quitté la table des négociations et que s’il fallait choisir entre la souveraineté et l’euro, il choisirait la souveraineté. Pourquoi donc lui faire un procès d’intention ?
Enfin, concernant sa relation avec le PS, elle me semble très claire : Mélenchon a toujours refusé de participer à la primaire et il n’a jamais envisagé de se désister en faveur de Hamon malgré les pressions de nombreuses personnalités et même du PCF.
Eh bien aux Pays-Bas il y a la proportionnelle et pas de président et ça n'a pas empêché :
Supprimerhttp://bruxelles.blogs.liberation.fr/2008/07/08/lisbonne-les-pa/
Si le referendum est obligatoire dans d'autres pays pour changer la constitution, c'est parce qu'on ne la change pas tous les 4 matins comme en France.
C'est donc cette maladie française qui consiste à passer son temps à changer de constitution qu'il s'agit de guérir avant tout, et si cette maladie était guérie on ne serait pas dans la fuite en avant vers l'UE.
Il n'est pas souhaitable de fragiliser encore les élus et les institutions publiques, qui sont les seuls à être en permanence exposés à la critique et au regard de tous alors que les cadres des multinationales font ce qu'ils veulent en toute opacité.
Et les citoyens ne brillent malheureusement pas par leur lucidité dans les sondages, donc il n'est pas souhaitable de faire des referendum tous les 4 matins ni de leur donner le pouvoir de virer des élus pour un oui pour un non.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJe n'ai pas dit que la proportionnelle ainsi qu'un régime parlementaire suffisaient pour qu'un système soit vraiment démocratique. Il y a d'autres choses dans le projet de 6e république de Mélenchon : des mesures pour mettre fin aux privilètes de l'oligarchie, le droit de vote dès 16 ans, le droit de révocation, le référendum d'initiative populaire, le référendum obligatoire pour toute révision de la constitution...
SupprimerIl y a plusieurs problèmes pour Mélenchon:
RépondreSupprimerLa fin de la 5ème république, qui était surtout taillée pour De Gaulle, on voit depuis la prise du pouvoir progressive par les partis politiques eurolibéraux. Vous pensez que la 6ème sera dans la poche de ces partis eurolibéraux mais on peut considérer qu'elle l'est déja.
Mais dans le fond, il y a cet attachement à ce qu'avait fait De Gaulle, et justement vouloir y mettre fin va réfrener certains de voter pour Melenchon.
On pourrait se dire que cette idée de plan A et B est inutile vu l'incapacité de l'UE à se réformer mais dire directement qu'il veut quitter l'UE et on le taxera "d'europhobes" "d'isolationniste" et autres bétises. (Des journalistes cherchent absolument à en faire un second le Pen) De plus, on constate que malgré les dégats provoqués par la monnaie unique et la politique de l'Allemagne, mais certaines personnes continuent de vouloir s'accrocher à l'euro. Tandis que le bateau semble flotter...
Alors faut pas être trop brusque dans les propositions sinon ca fait peur. Voir Macron le gentil qui aide les personnes du 3eme age et les épouse parfois, pour un sondage ca aide pour un vote c'est à voir. Mais vu que les sondages sont cités de partout comme absolus et omniscients alors qu'ils se trompent, ils favorisent le calcul politique en fonction du sondage qui s'auto-alimente, qui amène à barrage à lePen, ca fait grimper Macron.
@Laurent Herblay, si vous voulez un candidat qui veuille sortir de l'UE et de l'euro immédiatement, il faut voter Asselineau car c'est le seul qui soit sur cette ligne... Problème : il va faire moins de 1% selon les sondages.
RépondreSupprimerD'accord avec la remarque de Moi ci-dessus.
RépondreSupprimerLe seul qui est clair sur l'UE, l'euro, l'OTAN, et les enjeux de l'élection présidentielle, c'est Asselineau.
Selon les sondages, il fait moins de 1%, mais les sondages sont le nouveau moyen de manipulation massive des peuples. S'il arrive au final à faire 3, 4, voire 5%, ça sera un beau pied de nez.
Je ne cesse de le dire sur ce blog, mais Mélenchon est un tartarin, un matamore, une baudruche mis en place par le système pour diviser par 2 les voix de "gauche".
A la limite, ça n'est pas plus mal car il pourra peut-être permettre de contribuer à faire disparaître cette réserve d'enculés qu'est le PS.
Vous qui aimez tant De Gaulle, une petite phrase pour la route : « Je n’aime pas les communistes parce qu’ils sont communistes, je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes, et je n’aime pas les miens parce qu’ils aiment trop l’argent. »
Un mec qui a été près de 30 ans sénateur PS et qui a toujours adulé Mitterand, ça ne vous suffit pas ???
Allez, un petit lien concernant cette âme damnée ridicule de Mélenchouille la fripouille, juste pour se faire plaisir http://www.capital.fr/a-la-une/politique-economique/nepotisme-voiture-de-fonction-jean-luc-melenchon-attaque-sur-son-passe-d-elu-local-1215807
***Jacko***
Mélenchon n'a procédé qu'à un emue bien partielle pour être l'homme de la Nation, donc être crédible pour tous les patriotes et souverainistes. Il reste en lui trop d'internationalisme dont l'UE serait une expression, de gauchisme (beaucoup de ses amis politiques) et de républicanisme qui lui fait croire que la France a commencé en 1789. Son hostilité à la Vè République est une profonde erreur d'analyse parce que notre constitution n'est pas qu'une monarchie présidentielle mais aussi un parlementarisme rationalisé puisque sans majorité au Parlement le Président ne peut agir contrairement à ce que l'on constate dès le début de la Présidence Trump aux US. Changer de république pour une VIè qui sera un clone de la IVè lui fera perdre un temps précieux et une autorité nécessaire pour renégocier une UE avec un vrai plan B de sortie au moins de la zone euro, vis-à-vis de nos "partenaires" de l'UE qui joueront ainsi la montre contre un tel pouvoir.
RépondreSupprimerLe Canard enchaîné parle des effectifs comparés mobilisés par les candidats dans son édition de mercredi :
RépondreSupprimer"La République nous appelle
Petite blague de Luc Chatel, après la manif de La France insoumise, le 18 mars place de la République à Paris : "c'est Retailleau qui a dû faire le comptage pour Mélenchon !"
Le bras droit de Fillon, on s'en souvient, avait annoncé le 5 mars 200 000 personnes sur la place du Trocadéro qui peut en compter au mieux 40 000. Méluche et ses insoumis ont fait preuve du même don de multiplication des manifestants : la place de la République ne peut accueillir plus de 60 000 personnes. Mélenchon lui-même l'avait reconnu 4 jours plus tôt devant des journalistes, et elle n'était remplie qu'aux 2/3. Ce qui n'a pas empêché ses partisans de compter 130 000 manifestants. Et alors ? Les mélenchonistes ont bien le droit d'avoir leurs hologrammes !"
Mon Dieu ! Mélenchon aurait menti.
Herblay nous en parlera encore dans 6 ans...
JL Mélenchon veut se départir de la Vème République pour aller vers une VIème. Ce n'est pas une idée particulièrement saugrenue, elle peut se défendre et s'entendre. Je ne lui jette pas la pierre même si je pense que la Vème République, avec les travers, défauts, imperfections qu'elle a, reste bien ficelée. Et du coup, une majorité de Françaises et Français ne le suivront pas sur ce point car ce que demandent ces derniers n'est pas de changer de Constitution, elle fonctionne plutôt pas mal à leurs yeux notamment en terme de stabilité. Ils réclament de la moralité et de l'éthique de la part de nos politiques. Et au-delà de la Constitution, le système français, s'il doit être modifié pour s'adapter, reste un système pas si mal conçu mais en revanche si mal utilisé voire dévoyé par beaucoup.
RépondreSupprimerSur l'immigration JL Mélenchon reste trop flou, trop vague. Certes, il a dit ce qu'ils pensaient des travailleurs détachés par exemple (et franchement c'est très posé) mais son discours n'est pas tranché (E. Macron, même combat et F. Fillon tranche dans le vif et une fois au pouvoir dira que Bruxelles l'empêche de faire ce qu'il souhaiterait). Les Françaises et les Français le voient comme un immigrationniste. Il aura beau avoir tous les discours les plus cohérents sur la question et les plus clairs et renseignés sur les données,pour les Françaises et les Français il reste un politique favorable à une politique d'immigration trop ouverte et qui n'a plus lieu d'être aujourd'hui pour une grande majorité de la population. Sur ce point, JL Mélenchon, qui n'a pas un discours idiot et a bien travaillé le sujet, ne semble pas comprendre ou prendre en compte les crispations de la société française.
Enfin, il y a un truc chez lui qui plaît aux Françaises et Français (ou du moins à une grande partie)mais qui a une forte tendance à agacer ses contradicteurs, il reste quand même un sacré orateur, un rentre dedans très bien renseigné et qui argumente, un remetteur à sa place de premier choix et un contradicteur hors pair. Et il n'est pas uniquement dans la posture ou la gestuelle. Il y a du fond chez lui, un fond parfaitement maîtrisé et travaillé.
Bonne après-midi
Sylvie
@ Anonyme
RépondreSupprimerTrès juste
@ Moi
Je pense que des ajustements à la Cinquième République seraient largement suffisants. Certaines idées sont intéressantes (sur la réforme de la Constitution), en revanche, le régime parlementaire avec la proportionnelle, c’est le risque de recréer le régime des partis.
C’est juste sur Tsipras, mais je ne comprends pas ce discours si ambigu sur l’Europe et le PS, que Coralie Delaume et Aurélien Bernier ont dénoncé dans Marianne (cf mon fil Twitter).
Mon choix se porte sur NDA à date, avant les débats.
@ Anonyme 12h43
Merci
@ Anonyme 10h13
Je crois que la Cinquième permet plus facilement le changement.
Oui, mais avec un plan A et un plan B, il perd ceux qui ne veulent pas de sortie, déplaie à ceux qui veulent sortir et il ne défend pas bien la sortie. Il joue perdant-perdant. Macron bénéfice d’un contexte extraordinaire
@ Anonyme 11h25
Assez d’accord sur Mélenchon, c’est l’objet de ce papier.
@ Anonyme 12h30
Soit. Je me suis trompé donc sur les affluences.
@ Sylvie
Très largement d’accord avec vous. C’est bien le meilleur orateur, sans doute le plus cultivé des candidats. Il y a du fond, mais je le trouve très désordonné. Je suis stupéfait de ne pas voir un discours plus construit sur l’économie, les inégalités, le poids des multinationales, alors qu’il pourrait en faire son beurre.
Bonne fin de semaine.
@Laurent Herblay, vous critiquez le discours ambigu de Mélenchon mais vous votez NDA dont le discours est tout aussi ambigu. NDA ne dit plus qu'il veut sortir la France de l'euro, il parle de renégocier, de monnaie commune... Seul Asselineau est clair sur ce sujet. S'il avait une chance de réaliser un bon score, je voterais pour lui, mais en l'état actuel des choses, je voterai pour Mélenchon.
Supprimer"Il vaut mieux quitter l’UE, de suite, la laisser disparaître (car sans la France, ce sera son destin), et éventuellement construire quelque chose après (sans la moindre autorité européenne, tout reposant uniquement sur les Etats)."
RépondreSupprimerVous êtes ridicule, obsolète, les dégâts d'une rupture de l'UE seront ingérables et votre présidentialisme gaulliste que reprend montre à quel point vous êtes né vieux, imbécile !
Je suis un Insoumis qui lit régulièrement vos publications.
RépondreSupprimerJe suis donc pas toujours d'accord avec vos analyses mais celle-ci est particulièrement à coté de la plaque.
Vous n'avez pas compris qui est JLM, et surtout vous n'avez pas compris la philosophie politique de la France Insoumise. Votre vue est superficielle et erronée.
Vous mystifiez la V ieme République mais laquelle. Cette constitution à été modifié 22 fois avec une seule consultation du peuple.
Les Institutions française sont pourries jusqu'au trognon, le pouvoir du peuple réduit au suffrage universel du président. Tout le reste ne servant à rien qu'à élire des maîtres.
J'ai pas envie de reprendre toutes les bêtise qui sont dites, il faudrait écrire un livre. Mais cela suffit pas car vous lu, certain ouvrage de JLM et toujours pas compris.
Alors je vous conseille ces deux vidéo et j’arrête là :
Le meeting de Brest de JLM
https://www.youtube.com/watch?v=WNwngAR4xg4
Discussion sur Europe entre J. Genereux et T. Piketty :
https://www.youtube.com/watch?v=W-qHIyuwxQU
Quand a la diffamation encore avec le pseudo népotisme :
http://yetiblog.org/index.php?post/2327
J'espère que l'intellectuel fera un effort d'analyse.
Ciao!
Tout à fait d'accord, Mélenchon s'enferme dans "un réduit de gauche radicale". On peut le regretter mais il a fait son choix et il l'a probablement fait de manière définitive quand il a refusé l'invitation au dialogue lancée par Chevènement. Son intention n'est pas de rassembler les républicains de tous bords. C'est son droit mais il porte ce faisant une lourde responsabilité, car en empêchant toute recomposition politique crédible, il laisse les français seuls avec Mme Le Pen qu'il prétend pourtant combattre. Il faut néanmoins reconnaître que son discours sur l'UE malgré d'immenses contradictions, a un peu évolué, à l'opposé de NDA qui n'a lui plus d'autre ambition que de se poser en candidat bis de la droite européiste libérale et libre-échangiste(sans avoir consulté ni même prévenu les militants, de nuance en nuance par une pratique subreptice digne des dirigeants de l'UE!) tout en multipliant les propos extrêmes sur le grand remplacement et j'en passe. Après tout Mélenchon pouvait avoir des raisons légitimes de ne pas vouloir dialoguer avec lui. Mais maintenant, et comme Sapir ne s'est pas lancé dans l'aventure, il n'y a plus qu'Asselineau qui puisse présenter une alternative cohérente face au système et au FN.
RépondreSupprimer@ Moi
RépondreSupprimerN’avez-vous pas remarqué que je ne parle pas beaucoup de NDA, même s’il reste mon choix, malheureusement un peu par défaut ? Asselineau est plus clair, mais passer par l’article 50 dans le cas de la France est une absurdité sans nom.
@ Eurotroll
Vos « arguments » sont très convaincants... Il faut dire que l’euro n’a pas fait de dégâts en Grèce, en Espagne ou au Portugal…
@ Mario
Pas d’accord sur les institutions, même si elles sont été parfois été modifiées dans un mauvais sens. Malgré tout, elle me semble rester préférable aux autres types d’organisations politiques, même si les institutions actuelles pourraient être améliorées. Ce qui est pourri jusqu’au trognon, c’est le PS, LR et le FN. C’est d’eux dont il faut se débarrasser. Son passage à l’Emission politique et la lecture de son libre-programme m’ont déçus (pour des points également évoqués par Aurélien Bernier et Coralie Delaume dans Marianne).
J’essaierai de regarder vos vidéos.
@ Militant DLF
Je partage vos déceptions. Mais Asselineau n’est pas sans limite, entre un fétichisme juridique excessif (sur l’article 50 notamment) et des parties de son discours assez effarantes (les pseudo-plagiats ou l’excès complotiste), sans parler d’une grosse tête qui ferait passer Sarkozy pour modeste.
- Asselineau est le seul à expliquer un minimum le contenu des articles de la Constitution et des Traités européens.
SupprimerTu appelles ça fétichisme, bon, bizarre. Moi ça m'aide plutôt à comprendre.
Je ne comprends vraiment pas cet argument...
- Les pseudo-plagiats, je ne vois pas à quoi tu fais référence ?
- L'excès complotiste... Mêmes termes et mêmes arguments malhonnêtes intellectuellement que les médias mainstream.
Ou comment tranformer les notions de "doute", de "remise en question", d'"esprit critique", de "travail d'investigation" en notion abjecte de "complotisme" (terme fourre-tout, à rapprocher du point Godwin, destiné à caricaturer et à fermer le débat avec son interlocuteur, ah ben oui, c'est tellement pratique).
Il ne parle pas de complot mais de réseaux d'influence et de faits qui ne sont pas toujours ceux que l'on veut bien nous faire croire, d'ailleurs toujours sourcés.
Ce sont toujours les autres qui sautent sur leur chaise comme des cabris en criant "au complotisme, au complotisme, au complotisme !". "...mais ça n'aboutit à rien, ça ne signifie rien. Je répète il faut prendre les choses comme elles sont, comment sont-elles ?" (CDG)
- La grosse tête...
Franchement tes idoles n'ont rien à lui envier (De Gaulle, Séguin, Chevènement, NDA...)
Et très franchement, je prèfère quelqu'un qui peut éventuellement paraître avoir la grosse tête (ce qui reste à démontrer) mais qui dit des choses, cohérentes, honnêtes et sincères, que quelqu'un au sourire ultra-bright qui à l'air tellement sympa et qui est toujours d'accord en apparence avec toi (suivez mon regard) mais qui va te la mettre bien profond, avec ou sans vaseline, pour protéger les intérêts de l'oligarchie.
***Jacko***
@ Jacko
SupprimerSur le fétichisme, je pense à l'article 50 :
http://www.gaullistelibre.com/2013/04/de-larticle-50-de-leurope-et-de-lupr.html
Laurent,
SupprimerDans ton article, tu dis ;
"les propos suivants sont attribués à De Gaulle : « Je ne veux pas laisser la France mourir par respect pour le juridisme. Ne faites pas du juridisme. Quand on veut en sortir, on en sort, même si les textes ne l'ont pas prévu. ..».
Ben là ça tombe bien, c'est prévu par les textes et Asselineau dit clairement qu'il veut en sortir !
ça n'est donc pas faire preuve de juridisme, c'est annoncer clairement la couleur, de façon sereine, une option prévue par des traités.
Ce que ne disent pas la clique Mélenchon, NDA, Lepen. Il disent d'abord qu'ils veulent renégocier (NDA ne parle même plus de sortie d'ailleurs).
La bonne blague ! ça va prendre combien de temps les renégos à 27 (représentants + peuple) ???
Tu parles de temps mais les 2 ans maxi c'est que dalle à côté.
De Gaulle dans ton article parlait de bon sens. Désolé mais avec cette optique de renégo, je ne voit pas du tout où est le bon sens.
Les autres pays n'ont-ils pas également leur intérêts propres ? Pourquoi d'un coup par l'opération du saint esprit ils voudraient tous s'aligner sur les intérêts de la France, en opposition parfois à leurs propres intérêts ???
Croire cela, c'est où de la mauvaise foi, ou de la naiveté, ou les 2, mais pas du bon sens en tout cas.
En annonçant clairement la couleur dans un programme, ça évitera également les phrases attribuées à De Gaulle du style "Trois choses comptent en matière constitutionnelle. Premièrement, l'intérêt supérieur du Pays, ce que les Romains appelaient Salus patria. Cela prime tout, et de cela, je suis seul juge"
De cela je suis le seul juge... Et bien je préfère de mon côté que le Président de la République ait reçu un mandat clair du peuple, avec un programme clair, plutôt que de se considérer le "seul juge", surtout en matière de réforme constitutionnelle.
Et rien n'empêche la France au bout de quelques mois de décider de passer au dessus de l'article 50 si les autres ne jouent pas le jeu (en posant la question via référendum par exemple).
Là au moins, tout est clair et net et il n'y a pas de loup caché en embuscade, et pas de risque de Tsiprassisation ou de Mélenchonisation.
***Jacko***
@Laurent
RépondreSupprimerJe suis heureux de te voir intéressé par la candidature Mélenchon, même si c'est au final pour la rejeter.
Tu témoignes ainsi du même esprit de dépassement du clivage gauche-droite que moi. Nous pouvons donc continuer de converger.
Je partage ton analyse concernant l'enfermement gauchisant de Mélenchon, ce qui l'empêchera de passer le 1er tour.
Je suis d'accord sur le fait qu'il est souvent confus et touffu dans son argumentaire. Ses deux écueils: il est trop intellectualiste et du coup indigeste pour les classes modestes, il est trop susceptible et prend la contradiction comme un outrage.
Concernant la 6ème République, pour le coup je crois que c'est toi qui en refusant d'y voir un quelconque souci, fait preuve d'aveuglement idéologique.
Je ne défends pas l'instauration d'un régime parlementaire. Dans le programme de JLM il n'en est pas plus question.
Il est question de Constituante Citoyenne. C'est-à-dire qu'il faut une révision par le Peuple des règles de notre démocratie.
Tu reconnais toi-même qu'il y a aujourd'hui une oligarchie qui influence le pouvoir politique.
Il y a donc des failles dans l'indépendance du pouvoir d'Etat qu'il convient de résorber.
Il faut revoir la concentration des médias, la transparence des élus et des instances de délibérations, l'indépendance de la justice...
Il y a donc un travail institutionnel à faire par les Citoyens, pour le Peuple.
Qu'on l'appelle 6ème ou 5ème améliorée peu m'importe!