C’est un
vieux débat qui remonte au tout début des années 2010, qui
voit s’affronter des tenants d’une ligne douce, qui évoquent un plan A de
réforme en profondeur de l’UE et un plan B de sortie de l’UE, voulant utiliser
le second pour obtenir le premier, et ceux qui jugent, comme l’UPR, qu’il faut
un discours plus clair. Quelles leçons tirer du
début de la sortie de l’UE par la Grande-Bretagne ?
Du plan A,
du plan B, et de l’article 50
Mais si ce
discours était finalement plus
modéré que celui de l’UPR, qui appelle depuis toujours à une sortie de l’UE, de
l’euro et de l’OTAN, sans souhaiter un autre plan, en revanche, je
n’étais pas d’accord avec le choix de l’article 50 pour quitter l’UE, qui
imposait une sortie trop lente, hypothéquant deux ans de mandat présidentiel
pour une forme de fétichisme légal. Aujourd’hui, c’est
le choix fait par Theresa May pour quitter le monstre institutionnel,
oligarchique, anti-démocratique et antisocial qu’est l’UE. Aujourd’hui, la
situation en Grèce et le référendum sur le Brexit m’ont fait changer
d’opinion sur le discours à tenir sur l’Europe, en tenant en compte à la fois
la campagne et les mois qui ont suivi.
Même
si je reste favorable à une forme de coordination européenne, sans le moindre
pouvoir autre que l’organisation de rencontres entre des dirigeants européens,
je pense aujourd’hui que parler de plan A et de plan B manque grandement de
clarté, surtout
après un épisode Grec, où l’on a vu que parce que le plan B était en réalité du
bluff, rien n’a changé, pour le pire. En outre, il faut bien reconnaître
que le discours clair et transparent de UKIP sur l’appartenance à l’UE a sans
doute été le
grain de sable qui a permis à son pays de se décider à quitter en premier le
radeau de la méduse européen. Et face à des dirigeants trop prompts aux
compromissions, la clarté a sans doute de la vertu.
A dire vrai,
je ne suis même plus convaincu qu’il faille parler d’une monnaie commune,
incertain produit d’une sortie de la France de la monnaie unique, d’autant
plus que la disparition pure et simple de l’euro serait sans doute un moyen de
simplifier le jour d’après en imposant une conversion unilatérale et sans
alternative. En revanche, je n’ai pas changé d’opinion sur l’article 50, car
hypothéquer près de la moitié d’un mandat pour des raisons légales me semble
dangereux, ne donnant pas les moyens à un gouvernement alternatif de mener la
politique qu’il souhaite, freinant considérablement le changement et créant une
forme d’incertitude qui ne serait profitable qu’aux eurobéats.
Bien sûr, ce
n’est pas le choix de Londres, mais cela laisse la porte ouverte à un reniement
et notre situation est très différente, car le changement politique à apporter
est bien plus radical que celui de nos voisins, qui n’étaient ni dans l’euro ni
dans Schengen, et dont la philosophie très libérale est proche de celle de
l’UE. Voilà pourquoi je pense que la rupture devrait être immédiate et annoncé
comme telle.
La situation d’un pays qui va sortir de l’euro n’est pas du tout comparable à celle du Royaume-Uni qui avait déjà une monnaie nationale au moment du vote du Brexit après lequel la banque d’Angleterre a pris les mesures suivantes pour calmer les esprits :
RépondreSupprimerhttp://latribunedz.com/article/19640-Apres-le-Brexit-grand-plan-de-relance-de-la-Banque-d-Angleterre
Je cite le lien : « La Banque d’Angleterre (BoE) a sorti l’artillerie lourde. Face au brutal ralentissement de l’économie britannique qui a suivi le vote du 23 juin en faveur de la sortie de l’Union européenne, elle a abaissé, jeudi 4 août, son taux directeur pour la première fois depuis 2009. Celui-ci a été ramené de 0,5% à 0,25%, soit son plus bas niveau depuis sa création, il y a trois cent vingt-deux ans. L’institut d’émission ne s’est pas arrêté là : il a décidé d’utiliser presque toute la palette des instruments de politique monétaire pour injecter des liquidités dans l’économie. Le gouverneur de la BoE, Mark Carney, a annoncé une augmentation à 70 milliards de livres sterling (82 milliards d’euros) du programme d’assouplissement quantitatif (quantitative easing, QE) pour le porter à 445 milliards de livres. Outre une hausse des rachats d’obligations d’Etat, la Banque d’Angleterre se lance dans un programme de rachat d’obligations d’entreprise (10 milliards de livres) et met en place un système de soutien aux banques à hauteur 100 milliards de livres pour qu’elles continuent à prêter.»
Imagine- t-on qu’elle va être l’attitude de la BCE par rapport à un pays dont le pouvoir en place va mettre en œuvre l’article 50 pour sortir non seulement de l’union européenne mais aussi de l’Euro ? Selon toute vraisemblance elle va lui restreindre au maximum l’accès aux liquidités pendant alors qu’il sera confronté aux sorties de capitaux et la mise en place d’un contrôle des capitaux ne peut être envisagé que pour courte période de temps, autrement il a trop d’ effet négatif pour l’économie. Rappel du cas de la Grèce en 2015:
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/28/fermeture-des-banques-et-controle-des-capitaux-en-grece_4663461_3234.html
Le chef économiste de la ligue du nord en Italie, claudio borghi aquilini, a compris ce problème et indiqué qu’il sortirait l’Italie de l’Euro dans les jours d’une éventuelle arrivée au pouvoir de son parti. Voir l’article 27 de son tuto pour la sortie l’Italie de l’euro (L’unico modo per riconquistare la nostra sovranità monetaria è per mezzo di un governo democraticamente eletto che agisca velocemente per decreto… Le seul moyen de reconquête de la souveraineté monétaire par un gouvernement démocratiquement élu est pour lui d’agir rapidement par décret).
http://www.bastaeuro.org/pdf/OltrelEURO_libro.pdf
Voir également: « Comment sortir de l’impasse monétaire » par Christian Gomez, économiste et ancien banquier d’investissement, Gerard Lafay professeur émérite d’économie à l’université Panthéon-Assas (proposition de sortir de l’Euro en appliquant la réforme Allais) :
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/0211829466451-comment-sortir-limpasse-monetaire-2068108.php#pswRqHsX5C7b19KJ.99
Si hypothéquer près de la moitié d’un mandat pour des raisons légales vous semble dangereux, ne pas le faire c'est aller vers l'incertitude et ne pas s'adapter a une nouvelle situation que par des "réformes" imposées!
RépondreSupprimer"je pense aujourd’hui que parler de plan A et de plan B manque grandement de clarté, surtout après un épisode Grec, où l’on a vu que parce que le plan B était en réalité du bluff, rien n’a changé, pour le pire."
RépondreSupprimerMais il n'y avait pas de plan B en Grèce, Tsipras a toujours exclu de sortir la Grèce de l'euro.
Je ne suis pas d’accord avec l’UPR dont la position est trop « juridique » et pas assez pragmatique et politique, ce qui est un comble pour un mouvement souverainiste.
RépondreSupprimerL’article 50 n’existe que depuis le traité de Lisbonne, est-ce à dire qu’avant ce traité il n’était pas possible de quitter l’UE ?
Il y a cette réponse du général de Gaulle à Peyreffite qui lui fait remarquer qu’il n’existe aucune disposition dans les traités pour sortir de la CEE : « C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça. »
Il faut ensuite bien distinguer la sortie de l’euro et la sortie de l’UE. Ce n’est pas du tout la même chose. La sortie de l’UE impose de renégocier les conditions des échanges commerciaux avec tous les pays, cela prend du temps. La sortie de l’euro doit être rapide au contraire, on ne peut pas vivre durant des mois dans l’incertitude monétaire.
L'idée fait son chemin : https://fr.sputniknews.com/international/201703041030323154-nexit-pays-bas-sortie-ue/
RépondreSupprimerQuel bonheur si cette sinistre UE pouvait rejoindre les poubelles de l'histoire.
La position de l'UPR est peut-être jugée trop juridique par certains mais elle a le mérite d´être claire, tout en respectant le droit et les traités internationaux.
RépondreSupprimerJe ne suis pas sur qu'une décision de ce style puisse se faire d'un claquement de doigt, de façon unilatérale, sans casse ?
Ou tout au moins, ça me semble difficile de l'annoncer comme telle a priori ? Après, dans les faits, les choses peuvent se passer autrement.
Mais les arguments de Moi ci-dessus se valent également, donc il faudrait peser le pour et le contre des deux positions en sachant que le plus important est de garder le cap et l'objectif.
La position d'Asselineau ne me paraît pas complètement illogique, mais réaliste pour ceux qui veulent vraiment changer les choses.
Il évite également les critiques de ceux qui pourraient dire que la France et son président "violent" le droit international. Le président est quand même le garant des traités.
Qu'est-ce que c'est que 2 ans si on repart enfin sur de bonnes bases ? que dalle.
Et renégocier les traités avec tous les pays, ben oui, ça prend du temps, mais il faut savoir ce que l'on veut. Et ça, ça peut se faire après être sorti de l'UE non ?
Comment faire autrement de toute façon si on veut retrouver une indépendance par rapport à l'Union Européenne et à ses instances ?
Par contre c'est sûr qu'il faut se protéger durant cette période d'instabilité, et au niveau de la sortie de l'Euro, il faudrait apparemment aller vite, mais je ne suis pas un spécialiste.
Sapir a fait 2 papiers sur le sujet récemment, mais sans vraiment parler d'échéancier précis ou de relation avec l'article 50.
Peut-être qu'une solution serait un mix de deux choses : montrer que l'on respecte les traités, mais en même temps, pour tout ce qui touche à la monnaie, aller vite, par soucis de protection, de pragmatisme et d'efficacité.
Et si l'UE ne joue pas le jeu, et bien en effet, "foutre le camp" comme dirait Moi plus haut.
Mais bon, c'est pas gagné.
***Jacko***
Vu :
Supprimerhttp://www.lopinion.fr/blog/a-front-renverse/jacques-sapir-comment-sortir-l-euro-en-30-minutes-96110
Sur l’économie et l’euro en revanche, il y a des convergences. Homme de gauche, voyant avec intérêt que « la position du Parti de gauche évolue très nettement là-dessus », mais également intéressé par la « ligne Philippot » qui domine au FN, Jacques Sapir pense, privilège d’intellectuel, que tout cela est très simple. « La question de l’euro est la clé de voûte essentielle pour appliquer le reste du programme, dit-il. Il ne serait pas honnête de ne pas dire qu’on va sortir de l’euro ».
Mais il ne partage pas du tout l’idée du Front national de se donner du temps, d’organiser « une sortie concertée » avec les partenaires européens de la France. Ainsi, le référendum sur la sortie de l’Union européenne six mois après une éventuelle victoire de Marine Le Pen lui semble-t-elle « une idée stupide », en raison de la « déstabilisation » qu’elle entraînerait pendant le temps de cette nouvelle campagne électorale.
Bonne émission de Sud Radio où Asselineau et Sapir ont eu l'occasion de débattre un peu du sujet, mais trop court : https://www.youtube.com/watch?v=0nGyzQZCd38
SupprimerÇa serait pas mal que Sapir invite Asselineau sur Sputnik pendant une heure et qu'ils discutent dans le détail du sujet.
***Jacko***
@Anonyme de 13:51
SupprimerA savoir que l'UPR ne parle pas de référendum et qu'il annonce clairement la couleur, c'est-à-dire que dès le lendemain de l'élection, le processus est enclenché, donc pas de période de doute et de flottement.
Sur le referendum du FN et la période de 6 mois, Asselineau et Sapir sont d'accord sur le sentiment que l'idée est "stupide" et "destabilisatrice".
Avec cette idée de référendum, le FN essaie de ménager la chèvre et le choux pour grapiller des voix.
Je persiste, un mix des idées d'Asselineau et de Sapir me paraît pas mal.
***Jacko***
"Même si je reste favorable à une forme de coordination européenne, sans le moindre pouvoir autre que l’organisation de rencontres entre des dirigeants européens"
RépondreSupprimerMais c'est exactement comme ça que fonctionne l'UE, des rencontres et arrangements sur un coin de table entre dirigeants des pays européens et c'est pour ça que fonctionne mal.
Donc à ceci vous voulez rajouter une sortie sans parachute d'un avion qui ne s'est toujours pas écrasé malgré toutes vos prédictions, vous êtes ridicule, un vrai maboule. Les souveraino-niais osent tout, c'est à ça qu'on les reconnait.
"Berlin n’étant sans doute pas prête à rester dans un attelage dont la France ne ferait plus partie."
Qu'en savez vous ?
De Gaulle a largement participé à la construction de l'UE, traité de Rome en 58, malgré ses quelques tirades de café du commerce.
Traité de Rome 25 mars 1957. Pendant toute la période gaulliste la construction € n'a pas avancé pour cause de "politique de la chaise vide". De Gaulle abhorrait tout ce qui pouvait annihiler l'indépendance et la liberté de la France. Tout comme ce qui contribuait à ligotait le Québec "pas libre", Phnom Pen sous la férule étrangère etc...etc... Dire que CDG "a largement contribué à la construction de l'UE" est une méprise historique et politique
SupprimerJe ne suis pas un fan de l’UPR mais je reconnais que leur programme à au moins le mérite de la clarté. En revanche je pense que la sortie de l’UE n’est pas une fin en soi. Un leader politique doit être capable à la fois de proposer un plan A d’une nouvelle UE, qui respecte la souveraineté des états et de sortir de l’UE, en utilisant si besoin l’article 50, afin de pouvoir reconstruire ensuite cette nouvelle UE avec les chefs d’état qui sont prêts à le suivre.
RépondreSupprimerNDA, comme JLM, a un plan A et un plan B mais dans le plan B il entend dénoncer le traité de Lisbonne sans utiliser l’article 50, qui justement est fait pour ça. Je ne comprends pas en quoi les 2 ans maximum de négociations seraient un problème et il me semble normal et inévitable que la renégociation de tous les accords avec les partenaires prenne de temps.
Je trouve que le discours de NDA sur la sortie de l’UE et l’Euro manque de clarté. De plus, son indulgence et son discours concernant MLP peut laisser penser que ce dernier pourrait demain travailler avec le FN. Il risque, à mon avis, s’il continue dans cette voie par finir par se faire broyer par F. Asselineau. Peut-être serait-ce une bonne chose si après l’élection, NDA soit remplacé par quelqu’un capable de faire fusionner DLF et le MRC, de rassembler les Français de droite et de gauche, quel que soit leurs origines et leurs religions (athées, agnostiques, chrétiens, musulmans, juifs…); tout en étant ferme dans la lutte contre l’intégrisme musulman, le djihadisme, le terrorisme et vigilant et ferme avec des mouvements qui sentent l’antisémitisme et incitent à la haine comme BDS.
EB.
Votre sortie de l'Euro accompagnée de taxes protectionnistes, c'est du flan avarié car les autres pays appliqueront les mêmes taxes envers les exportateurs français qui se retrouveront le bec dans l'eau et iront mener des actions violentes dans les rues, votre sortie de l'UE conduira à la guerre civile en France.
RépondreSupprimerTiens Neu-neu qui reraconte ces conneries...
SupprimerEt le Japon, et la Corée du Sud et TOUT ceux qui font du protectionnisme ? Ridicule votre truc des rétorsions.
Le délai de 2 ans est juste un maximum. Au-delà si aucun nouvel accord n'a été conclu les anciens cessent de s'appliquer automatiquement quand même.
RépondreSupprimerDonc j'imagine que la France pourrait constater au bout de quelques mois par exemple qu'aucun accord préférable à la sortie sèche automatique ne se dessine, et donc qu'il convient de devancer cette dernière.
L'article 50 devient le plan A, la résiliation de droit commun avec effet immédiat le plan B.
A propos de François Asselineau, je crois qu'il y a un problème avec le conseil constitutionnel :
https://www.upr.fr/actualite/communique-plus-de-200-parrainages-officiels-faveur-de-francois-asselineau-nont-ete-comptabilises-conseil-constitutionnel
Ivan
"Et le Japon, et la Corée du Sud et TOUT ceux qui font du protectionnisme ? Ridicule votre truc des rétorsions."
RépondreSupprimerBouffon grotesque, informe toi au lieu d'éructer des conneries et bien sûr que si les rétorsions existent et ont été souvent appliquées, imbécile !
"11e puissance économique mondiale (PIB de 1378 Mds USD en 2015), 6e exportateur et 9e importateur mondial, la Corée est un pôle majeur d’innovation en Asie et un pays membre du G20. Elle est l’une des économies les plus ouvertes du monde (taux d’ouverture proche de 90%)."
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/coree-du-sud/presentation-de-la-republique-de-coree/
Il m'est avis qu'il faut "tordre la main" à l'euro, désobéir aux règles, c'est à dire de faire émettre par la Banque de France les euros dont nous avons besoin pour les investissements (relance keynésienne), le rachat des titres arrivant à échéance et les déficits .
RépondreSupprimerComme tu l'avais envisagé en 2012, de l'ordre de 100 milliards par an.
Malheureusement, NDA n'a pas suivi les recommandations que nous lui avions faites.
https://postjorion.wordpress.com/2017/02/20/334-ah-si-jetais-candidat/
Tant pis pour nous, tant pis pour lui.
Merci de ce billet réfléchi sur la question primordiale de la France en ce début de 2017, l'euro et l'UE. Ce devrait être le principal débat de la campagne présidentielle.
RépondreSupprimerIl convient de dissocier le cas de l'euro et de l'appartenance à l'UE. Arrêter l'euro et sortir de l'UE ne correspondent pas au même tempo. Il est possible d'appartenir à l'UE sans subir l'euro, c'est le cas de la Suède et du Royaume-Uni. Il est indispensable de sortir de l'euro pour reconstruire notre économie. Le retour à la monnaie nationale doit être fait très rapidement, avec contrôle des mouvements de capitaux et des changes, pour couper court aux attaques spéculatives. Une fois retrouvée la souveraineté monétaire, la France serait dans la situation où est actuellement le Royaume-Uni qui n'a à négocier en substance que des rapports commerciaux et qui peut mener la politique monétaire conforme à ses intérêts. Les délais qu'entraîne l'application de l'article 50 ne sont alors pas insupportables. Sortir de l'UE restera toutefois d'actualité, puisque même sans l'euro l'UE est parfaitement détestable.
@ Anonyme 9h54
RépondreSupprimerJe suis bien d’accord. Un très grand merci pour ces rappels et les liens !
@ Anonyme 10h28
Cette règle n’est pas adaptée sur la question de l’euro. Il est inconcevable d’attendre pour sortir de l’euro. Et de toutes les façons, la légitimité de cette règle est contestable depuis mai 2005.
@ Moi
C’est bien ce que je dis : du bluff, qui rend tout discous de ce type incertain. Et bien d’accord sur l’article 50 (cf mes papiers de l’époque)
@ Jacko & EB
Je renverrai aux papiers de Sapir sur le droit et la politique, auquel je me réfère dans les débats passés avec l’UPR. Il serait intenable de ne pas recouvrer notre souveraineté monétaire immédiatement, car sinon, nous serions complètement à la merci de la BCE (cf l’épisode Grec, bien décrit par Delaume et Cayla dans leur livre). Le président doit d’abord être le garant de notre Constitution et du pays, avant les traités.
2 ans, c’est 40% d’un mandat. Je reste stupéfait d’une telle position qui revient à abandonner près de la moitié d’un mandat pour des raisons juridiques contestables (ces traités sont-ils légitimes depuis 2005). N’hésitez pas à relire mes papiers en lien sur l’article 50 si vous ne les aviez pas lus. Le discours de DLF manque de clarté maintenant.
Merci pour le lien.
@ Anonyme 13h51
Merci pour le lien. En effet, l’idée d’attendre me semble également mauvaise.
@ Ivan
Pour moi, pour les raisons évoquées dans mes papiers d’il y a quelques années, il n’y a qu’un plan, celui d’une sortie immédiate, sans passer par l’article 50, qui pourrait créer une période d’instabilité colossale, plus importante encore qu’une sortie immédiate.
@ Eurotroll
Vos arguments sont toujours brillants et étayés…
Ce n’est pas parce que la Corée du Sud exporte beaucoup qu’elle n’est pas protectionniste : plus de 95% des véhicules vendus au Corée sont produits localement, pour un pays entre la Chine et le Japon ; 218% de droits de douane sur le riz…
@ A-J H
Merci. 100 milliards, c’est sans doute un minimum au regard de l’expérience japonaise. Je pense qu’il faut immédiatement passer au franc (et bien sûr, reprendre le contrôle de la Banque de France)
@ Jacques
Merci
@Laurent,
SupprimerMais n'est-il pas possible de faire les deux comme je le disais dans mon commentaire ?
Recouvrer la souveraineté monétaire immédiatement, ET sortir proprement de l'UE par l'article 50 (au moins l'annoncer a priori pour ne pas brusquer nos partenaires) ?
En sachant que dans la Constitution, le président est le garant des traités (article 5) :
« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État.
Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. »
Les 2 ans sont un maximum, si l'UE ne joue pas le jeu, la France et son président peuvent accélérer les choses et prendre des décisions unilatérales bien plus rapidement.
Si sur une mandature on prend 2 ans pour régler ce problème, franchement, ça sera super efficace.
Ya pas non plus besoin de réformer à tout bout de champ, l'Etat continue de tourner pendant ce temps là (on l'a bien vu en Belgique récemment).
Ya seulement besoin d'un bon budget.
La plupart des "réformes" c'est souvent du flanc et de la comm à 2 balles.
***Jacko***
Bon en relisant les derniers commentaires, je me rends compte que mes remarques sont alignées sur celles de Jacques:21h26
Supprimer***Jacko***
@ Jacko
RépondreSupprimerIl me semble que c’est soit l’un, soit l’autre. Il faudrait pleinement rester deux ans dans l’ordre européen. Il n’y a aucune raison de penser que l’UE jouerait le jeu : elle jouerait sa vie et ferait tout son possible pour éviter une telle issue. Après, je ne me fiche pas du droit. Ce qu’il faudrait faire, c’est organiser un référendum au même moment que les législatives pour réformer la Constitution et supprimer la supériorité du droit européen sur notre droit, en restaurant la primauté des nouvelles lois votées au Parlement français sur les traités pour déconstruire tout de suite ce qui doit l’être : interdiction des OGM, remise en cause de la politique agricole, règles budgétaires…
Vous ne pensez pas M Herblay qui s' il y a utilisation de l'art 50 par la France . La conséquence probable serait l'effondrement de L'UE en mois d'un an .
SupprimerLe fait de déclencher l'article 50 n'entérine-t-il pas automatiquement le fait de restaurer la primauté des nouvelles lois votées au Parlement français sur les traités (comme les anciennes d'ailleurs) ?
SupprimerSi tu as des articles sur les aspects techniques de ce point, je suis preneur.
***Jacko***
Du vague protectionnisme sur 2 produits et vous en tirez des plans sur la comète, vous êtes pathétique. Ce sont les abrutis petits cadres bornés formés dans les écoles de commerces françaises comme vous qui coulent l'économie française, vous n'êtes qu'un crétin doublé d'un ignare.
RépondreSupprimerLa Corée adhère à l'OMC et ne peut se permettre votre protectionnisme à la con.
La sortie de l'Euro pour un pays en déficit commercial comme la France ?
"S’il y avait crise politique, économique ou financière grave, la France ne pourrait plus s’endetter auprès des autres pays et devrait passer à l’autonomie (auto-suffisance) financière.
Pour faire disparaître son déficit extérieur (1,3 point de PIB à la fin de 2016 pour la balance commerciale), la France ne pourrait pas utiliser une sortie de l’euro et une dévaluation, entre
autres parce que les élasticités-prix de son commerce extérieur en volume sont trop faibles
(pour que le commerce extérieur en volume s’améliore suffisamment pour compenser la hausse
du prix des importations)."
https://www.research.natixis.com/GlobalResearchWeb/main/globalresearch/ViewDocument/pNQUaLW_bLepfWwR0DSuug==
Anonyme6 mars 2017 à 19:50. Gogol va, il existe des pays membres de l'OMC qui sont néanmoins protectionnistes. Tu es toujours aussi inculte et tu te permets de donner des leçons économiques. Rigolo va... L. Herblay devrait te virer d'ici car tu n'apportes que des insultes.
RépondreSupprimer@ Unknown
RépondreSupprimerC’est possible, mais pas certain
@ Eurotroll
Merci d’étaler votre mauvaise foi, qui vous disqualifie.
Vague protectionnisme ? Plus de 200% de droits de douane et moins de 5% de véhicules importés à proximité de deux des trois plus grands pays producteurs du monde…
2 produits ? La première industrie du monde et le premier aliment du pays. Et cela est vrai pour beaucoup de produits, comme même The Economist, la bible libre-échangiste le reconnaît :
http://www.gaullistelibre.com/2013/07/quand-le-modele-asiatique-contredit-le.html
Mais libre à vous de refuser de voir ce que même eux admettent. Cela démonétise tous vos propos.
L’auto-suffisance financière peut s’obtenir en partie par le financement par la banque centrale (13% du PIB par an au Japon, autant dire que 1,3%, ce n’est pas énorme à côté.
@ Anonyme
Il discrédite ses idées