Décidément, dans cette campagne, l’UE ne cesse de se
rendre insupportable. Après la
non action sur les perturbateurs endocriniens et le
blanc-seing à Monsanto, voilà
qu’elle critique la clause Molière qui impose un minimum de maitrise du
français pour les travailleurs détachés dans les chantiers publics, qui serait
« discriminatoire ».
Pourtant, c’est une mesure de bon sens.
Eurolibéralisme contre constitution et
sécurité
Ensuite, l’édiction de lois et règles qui
restreignent toujours davantage le champ d’action de nos dirigeants, qui
n’auraient même plus le droit de demander à des ouvriers travaillant sur un
chantier de parler la langue du pays. Enfin, le procès fait à tout critique
du « repli
sur soi ». Pourtant, un pays, c’est une langue officielle et il
est tout de même légitime de demander à ceux qui travaillent en France de
parler français, quand ils ont une activité qui est purement locale. Qui plus
est, c’est sans doute un impératif de sécurité pour s’assurer que les ouvriers
peuvent se comprendre en cas de problème. Encore une fois, le
dogmatisme sans limite des ayataollahs eurocrates les pousse jusqu’à la folie.
Merci aux patrons de région d’avoir mis en place
cette clause, mais cela ne doit pas faire oublier que c’est
toute la directive des travailleurs détachés qui doit être supprimée, quels
que soient les
menus ajustements faits par l’UE pour essayer d’apaiser les critiques. Et
plus globalement, c’est
cette tour de Babel totalement folle qu’il faut quitter au plus vite, sans la
moindre hésitation.
Le "travailleur détaché" ne se sent pas responsable des mal-façons dont il est l'auteur et prétexte la non compréhension du travail qu'on lui a donné si la chose est découverte!
RépondreSupprimerBref d'ici a ce l'on nous impose l'anglais comme langue internationale pour "pouvoir travailler" et nous interdire d'utiliser le français car trop régional, sera sans doute la prochaine étape!
RépondreSupprimer"Merci aux patrons de région d’avoir mis en place cette clause, mais cela ne doit pas faire oublier que c’est toute la directive des travailleurs détachés qui doit être supprimée, quels que soient les menus ajustements faits par l’UE pour essayer d’apaiser les critiques."
RépondreSupprimerLe fond du problème n'est pas la compréhension du français ou non. Depuis toujours le bâtiment français a reçu des travailleurs étrangers ne maîtrisant pas la langue française (et encore moins celle de Molière). Portugais, Italiens, Espagnols, Yougolsaves, Algériens, Tunisiens, Maliens, Roumains etc...Une vraie tour de Babel ! et cela n'a jamais posé de problèmes. Mon père, mon grand-père avant lui, mon oncle et maintenant mon cousin sont arrivés en France sans maîtriser la langue. Ils ont toujours bossé dans le bâtiment. Avec le temps ils sont devenus chef de chantier et ont dû composer avec des gars qui ne parlaient ni français (ni portugais leur langue à eux).
Je pense que le grave nœud du problème est bien cette directive des travailleurs détachés et que la clause Molière est la solution la plus mal aboutie et la plus fragile juridiquement. Par ailleurs, les travailleurs détachés sont tout aussi victimes de cette directive. Pour connaître des jeunes du village de mon père travailler sous son application, c'est un sacré retour en arrière ne serait-ce que sur les conditions d'accueil, de travail, de la loi sociale etc...
Bonne journée
Sylvie
Eh bien elle risque de ne pas faire de vieux os, si Macron passe et vu ce sondage sur l'Allemagne :
RépondreSupprimerhttp://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/03/21/97001-20170321FILWWW00019-allemagne-les-socio-democrates-devant-la-cdu.php
La conjonction de Macron et du SPD voudrait dire d'importants transferts de nouveaux pouvoirs à l'UE. Ont notamment été évoqués un service de douane géré par la commission (pour la première fois, un grand service public serait géré par l'UE) et l'armée...
Quand votre petit-fils vous demandera, Herblay :
- Dis, grand-père, pourquoi est-ce que la France n'existe plus ?
il sera sans doute un peu difficile de lui répondre :
- ne t'en fais pas, mon petit gars ! Un grand parti souverainiste hors FN va finir par apparaître, réunifiera les 11 régions européennes qui étaient autrefois la France, et rapatriera tous ces pouvoirs en un seul mandat.
Bien d'accord avec Sylvie. Il y a même une certaine hypocrisie de mettre en avant le problème de la langue, alors que les politiques n'ont pas le courage d'affronter l'UE sur la directive des travailleurs détachés. Seuls 3 politiques veulent la dénoncer: Melenchon, NDA et Lepen. Chacun en tire les conclusions qu'il veut.
RépondreSupprimerN'oubliez pas FA avant de tirer vos conclusions.
SupprimerS'il veut qu'on sorte de l'UE ce n'est certainement pas pour continuer à appliquer la directive sur les travailleurs détachés.
Ivan
La "République" perd son temps à légiférer dans le vide pour agiter des « symboles » ou de « la sécurité juridique », tous deux vides de sens et d’efficacité juridique. « La maison brûle et on amuse la galerie ».
RépondreSupprimerSouvenez vous de la directive Bolkenstein de 2005 mise à la porte et rentrée par le fenêtre quelques mois plus tard.
« Le prix à payer pour l’indifférence dans les affaires publiques est d’être dirigé par de mauvais hommes. »
« the price of apathy towards public affairs is to be ruled by vils men »
Platon {Πλάτων} (427-347 BC)
A partir de 1948, les services secrets américains avaient créé une association : l'ACUE. Cela signifiait « American Committee on United Europe », c'est-à-dire « Comité américain pour l'Europe Unie. »
RépondreSupprimerDe 1948 à 1960, ce comité a donné des centaines de milliers de dollars aux associations et aux mouvements qui militaient pour la construction européenne :
- le Mouvement européen,
- l'Union des fédéralistes européens.
Autrement dit : à partir de 1948, les services secrets américains ont financé les mouvements favorables à la construction européenne.
- Selon Wikipedia, les personnages-clés du Mouvement européen étaient :
Paul-Henri Spaak
Robert Schuman
Walter Hallstein
Jean Rey
Gaston Thorn
Valéry Giscard d'Estaing.
Aujourd'hui, le président du Mouvement européen est Jo Leinen. Un de ses vice-présidents est Jean-Marie Cavada.
- Quant à l'Union des fédéralistes européens, ses dirigeants étaient Alexandre Marc, Denis de Rougemont, Altiero Spinelli, Henri Frenay.
Dans le livre « Circus Politicus », un chapitre s'intitule : « Nos chers amis de la CIA. »
Je recopie :
À quelques pas de la tour Hoover, sorte de minaret central d'une centaine de mètres de haut, la Hoover Institution détient dans ses archives sept boîtes intitulées ACUE Collection, un échantillon de l'histoire secrète de l'Europe politique. Fondé en 1948, l'American Committee on United Europe était une organisation privée qui finança des mouvements fédéralistes européens bien avant les traités de Rome. L'ACUE n'avait pas pour seule obsession le décollage économique de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale, son objet était également politique : faire barrage à la pression communiste sur l'ouest de l'Europe. Ce cénacle était d'ailleurs clairement une émanation des services secrets américains.
Son président, William J. Donovan, avait dirigé à partir de 1942 l'Office of Strategic Services (OSS), une agence qui disposait de près de 35 000 agents. Inspirateur de la CIA, il est considéré comme « le père de l'Intelligence Service américain ».
Le vice-président de l'ACUE ? Allen Dulles, qui avait dirigé le bureau de l'OSS à Berlin, avant de prendre en 1953 la direction de la Central Intelligence Agency pour plus de huit ans.
Quel était le but exact de cette organisation ? Dans l'une des sept boîtes de l'ACUE Collection des archives de Stanford, une déclaration d'intention non datée, mais dont des recoupements permettent d'établir qu'elle remonte à 1950, établit clairement, quoique parfois de manière allusive, les objectifs et les moyens d'action : « L'American Committee on United Europe a été fondé par un groupe de citoyens américains privés qui considèrent qu'un soutien organisé mais officieux du peuple des Etats-Unis envers l'idéal de l'unité européenne pourrait se révéler un facteur déterminant de la direction que prendra l'Europe dans la seconde moitié du XXe siècle. »
Ce projet est clairement politique. Cinq ans avant les traités de Rome, la déclaration d'intention signée par Donovan, Dulles et les autres énonce un triple projet.
D'un point de vue politique : « création d'un parlement représentant les Etats démocratiques et les peuples de l'Europe libre, avec des pouvoirs effectifs de législation » ;
sur le plan économique : « abolition des quotas douaniers intra-européens et du contrôle des changes » ;
enfin, socialement : « garantie uniforme des droits de l'homme et création d'une Cour européenne pour les faire respecter ».
Il y a plus de soixante ans, l'Europe d'aujourd'hui ...
http://sa.penchak.free.fr/divers/Circus-Politicus.pdf
@ Anonyme 9h04
RépondreSupprimerCela ne déplairait pas à la plupart des multinationales…
@ Sylvie
C’est un moyen un peu détourné d’affaiblir la directive des travailleurs détachés et en cela, cela me semble une bonne idée, car l’idée de salariés mercenaires payés au lance-pierre pour faire une concurrence déloyale aux travailleurs des autres pays européens (nationaux ou immigrés) est une invention néfaste qu’il faut combattre. Après, pour les personnes qui viennent légalement en France, et qui sont payés dans les conditions de notre pays, c’est une autre chose (même si je persiste à croire qu’il faut faire une vraie pause migratoire). Ici, il s’agit d’une petite initiative pour abattre cette directive néfaste.
Bonne journée.
@ Anonyme 11h12
Je ne crois pas que l’Allemagne ait et aura un quelconque appétit pour plus d’intégration. Et ici, vous confondez cause et conséquence. Mon petit blog n’est pas la cause du blocage politique actuel, même s’il a une petite audience. Mes positions ne sont que la conséquence de ce qu’est le FN.
@ Anonyme 13h51
Merci
L'Allemagne aura toujours de l'appétit pour plus de transferts de pouvoir de la France à l'UE : récupérer un contrôle sur les atouts français, de l'armée au nucléaire civil (qu'elle veut à présent détruire) en passant par l'aéronautique.
SupprimerTout ce qui permet l'indépendance de la France, et ne le permettra plus.
Vos positions ne sont pas la conséquence de ce qu'est le FN, mais de ce que vous êtes vous et de la manière dont vous vous définissez.
Cela fait longtemps qu'une droite souverainiste cohérente aurait dû bouffer le FN si elle n'avait pas eu les pudeurs de jeunes filles dont vous faites preuve.
Par exemple, je vous ai laissé quelques commentaires sous votre billet du 17 mars, j'aimerais savoir si cela ne vous fait pas modifier vos conceptions sur ce qui est nauséabond ou ce qui n'est pas nauséabond, et par voie de conséquence sur la manière dont vous percevez le FN.
Il y a du vrai sur l'Allemagne, mais elle refusera toute nouvelle étape de l'UE pour ne pas se voir lier les mains après le précédent des plans Grecs...
SupprimerJe ne considère pas de droite. Je reprendrai le débat sur les questions migratoires, probablement après le premier tour.