lundi 13 mars 2017

Quand l’école n’apprend plus à écrire et à calculer

Il y a bien des sujets sur lesquels nous marchons sur la tête. Malheureusement, l’éducation en fait partie, avec les expérimentations folles des pseudo-pédagogistes qui déconstruisent tout ce qui marche, au nom d’une idéologie pour laquelle tout ce qui serait nouveau serait meilleur, et qui, à force de demander toujours moins et de changer les méthodes, aboutissent à un effondrement du niveau.



La course vers le moins-apprenant

Les fous qui gèrent nos programmes croient bon de toujours réduire leurs exigences et de pousser à de nouveaux apprentissages, au détriment des bases. A force de vouloir apprendre en jouant, de passer le temps avec des activités plus ou moins utiles (quand elles ne contribuent pas carrément à affaiblir la République, en la communautarisant), le résultat est là. Ils pensent camoufler leurs méfaits en notant toujours plus large, le baccalauréat devenant de plus en plus une formalité, la mention très bien valant moins que la mention bien d’il y a une génération. Mais parfois, la réalité nous rattrape, comme avec cette dictée où les enfants font 70% de fautes de plus que leurs parents à leur âge…



Encore une fois, nos politiques ont abandonné les citoyens, refusant de voir la réalité de la baisse du niveau tout en laissant faire des réformes qui ne font que prolonger les réformes précédentes qui avaient pourtant produit ces résultats désastreux. A quand une reprise en main ?

10 commentaires:

  1. "Et outre la baisse du niveau en calcul, on constate également des difficultés grandissantes pour écrire (10 à 30% des élèves), du fait de la réduction du temps consacré à cet apprentissage et de la formation limitée des enseignants. Mais si la Finlande ou les Etats-Unis ne voient pas le problème et abandonnent l’écriture cursive, certains soulignent que cela est une perte critique dans la structuration de l’apprentissage de la langue pour les élèves…"

    Personnellement sur ce point-là je suis assez divisée voire pas très en phase avec l'analyse faite. Je ne suis pas pour la suppression de l'apprentissage de l'écriture cursive. Cela fait partie des bases. Mais s'alarmer car sa maîtrise n'est pas complète voire quasiment imparfaite par 10 à 30% des élèves et aurait des répercussions...mouais...J'ai fait partie à l'école primaire puis au collège de ce pourcentage (au lycée on s'en fout un peu plus et à la fac' encore plus). A cela s'ajoutait de grosses difficultés en arts plastiques. De même en géométrie, si le raisonnement géométrique était acquis la réalisation graphique c'était très, très passable. Et pourtant cela ne m'a pas empêché de faire des études (bac + 5), de parler, écrire et lire 3 langues étrangères en plus du français, de n'avoir pas eu de difficultés d'apprentissage (quand je suis entrée en CP je savais déjà lire)& après dans ma vie professionnelle de passer des sélections de haut vol. En fait ce n'est pas tant mon écriture qui est catastrophique mais surtout mon impossibilité à rédiger un document manuscrit en ayant une présentation soignée, régulière et propre. Dans ma famille, parmi mes petits cousins, mes neveux et nièces beaucoup ont ce problème avec l'écriture cursive, l'impossibilité de dessiner quoique ce soit et un manque de soins terribles...et pourtant ce sont eux qui sont sortis de l'école les plus diplômés et obtenu des postes très intéressants. Mon fils présente le même souci. il est un enfant entre 2 c'est à dire il a une petite avance sur son niveau scolaire et donc peut déjà travailler le niveau au-dessus. Et ce en dépit des difficultés à avoir une belle écriture et à soigner ses cahiers
    Bonne journée
    Sylvie

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    1. Herblay n'a pour seule référence pédagogique que cette baderne réactionnaire de Brighelli. Aucune approche scientifique car Herblay est un obscurantiste :

      "si aucune étude comparative des « méthodes » de lecture n’a permis d’établir la supériorité de tel dispositif sur tel autre, ce n’est pas parce que toutes les pratiques se valent mais parce que la variable « méthode », trop grossière et mal définie, n’est pas une variable pertinente pour une telle recherche."

      http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/12/31/apprentissage-de-la-lecture-depassons-l-opposition-archaique-entre-methode-syllabique-et-methode-globale_4341366_3232.html

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    2. Je suis entièrement d'accord avec vous. Pareillement que vous je suis très perplexe sur ce point là de l'article et de l'analyse. Comme vous, je vais prendre mon cas personnel. J'ai 61 ans. Je suis allée à l'école maternelle puis primaire dans les années 50-60 puis collège 60-70 lycée. Comme vous je n'ai jamais su écrire correctement et proprement en écriture cursive. A mon époque, on prenait cher pour ce défaut. Aucune psychologie, aucune pédagogie de la part des instituteurs sur la question de l'écriture. A la différence de ce qui se dit, moi j'ai vu mes parents mais aussi des parents de copains et copines débarquer à l'école et remettre vertement l'instit' et le directeur au passage à leur place mais quelque chose de bien notamment lorsque nous nous faisions descendre sur l’écriture (style - 5 points car mal écrit et brouillon). Les instit' et les directeurs ne mouftaient pas et exécutaient. Nous sommes 3 chez moi, je suis la 2ème et je suis la seule à avoir eu ce problème à l'école (en plus du dessin et autres arts appliqués quant à la géométrie...). Ma soeur aînée tout le contraire ! elle n'écrit pas en cursive mais en calligraphie tellement son écriture est belle (elle a reçu des prix pour ça à l'école). Mon frère (le cadet) pareil pas de problème sur l'écriture, une écriture cursive régulière et constante. Eh bien des 3 c'est bien moi qui a fait les plus longues études. J'ai fait l'école supérieure des interprètes et traducteurs de la Sorbonne (Sorbonne-nouvelle. Mon frère après un BTS en comptabilité est entré dans l'administration et a fait une très belle carrière par voie de concours interne. Ma sœur ayant des prédispositions pour les arts appliqués notamment a fait un cursus court dans ce secteur. Pareil : belle carrière et très bon job ! Moi qui a pris des punitions, des lignes etc...pour ma non maîtrise de l'écriture cursive, j'ai fait un double DEA (comme cela que l'on disait à mon époque. Ma fille a rencontré exactement les mêmes difficultés. Par contre, elle a eu droit à plus de psychologie et de pédagogie de la part des instit'. Comme moi, ma fille a suivi un double cursus universitaire (communication et marketing, elle a notamment fait ses études au CELSA à l’université Panthéon-Sorbonne. Donc laisser sous-entendre qu'avoir des difficultés avec l'écriture cursive revient à avoir d'autres problèmes d'apprentissage, pas d'accord. En revanche, je suis TOTALEMENT d'accord sur le problème de la baisse du niveau, l'abandon des matières principales et fondamentales et le pédagogisme.
      Élisabeth

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    3. J'ai un de mes enfants qui fait parti des 10 à 30% qui ne maîtrisent pas bien voire très peu l'écriture cursive. Il pose problème à sa maîtresse : en effet, il a aucun problème d'apprentissage et accumule de l'avance sur une partie de ses camarades de classe. Mais il ne maîtrise pas l'écriture cursive comme il faudrait. Et quand j'ai demandé ce qu’il risquait dans sa scolarité suite à ce sujet...Réponse: rien car tout le reste suit plus que bien.

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  2. Le forcer le cursive à la âge des ordi est débile, il y a moins de perte de temps avec le script

    Algorithmique/résolution de problèmes me paraissent important, l ecriture non car très bientot les gens B écriront plus :. la reconnaissance vocale est déjà à 95%, dans 3 à 5 ans tout ce fera à la voix ( même avec lecture sur les levres)

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  3. @ Sylvie & Elisabeth

    Merci pour vos témoignages. Bien sûr, il ne s’agit pas de stigmatiser ou de dire qu’il n’y a qu’une seule voie, mais ce qui est inquiétant ici, c’est la baisse du niveau et le recul concomitant des exigences.

    @ Lowcarber

    J’attends de voir : les progrès sont lents tout de même dans ce domaine

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    1. IBM est deja a 95% ce qui est quasiment parfait (homme = 4-5% d'erreur).

      J ai une Google Home a la maison et c'est impressionant.

      L'ecriture va etre un art perdu.Perso je n'ecris deja quasiment plus, des semaines sans toucher un stylo.

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  4. Eh bien moi, je suis enseignante! Et on voit une dégradation accélérée de la capacité d'écrire.... Je ne parle pas d'écrire bien, mais juste d'écrire à une vitesse normale....Et oui, cela pose problème, parce que l'élève n'a jamais le temps de finir d'écrire ce qui est au tableau, utilise une énergie folle à seulement former ses lettres, ce qui mobilise tout son esprit, a toujours besoin de plus de temps pour tous ses travaux, et en gestion de classe, c'est impossible pour l'enseignant.La prise à trois doigts avec un arrondi permettant de n'écrire que par le mouvement de ces trois doigts- les autres servant à faire avancer la main, n'est pas maîtrisée par trop d'élèves. Dès le collège, c'est une catastrophe pour pouvoir suivre les cours...

    Contrairement à ce que dit un participant au débat, l'écriture scripte ne suffit pas : seule la cursive permet une écriture rapide ( sauf cas rares...) - et je peux lui envoyer mes copies écrites en scripte par des élèves qui ne savent pas par ailleurs tenir leur stylo: séquence décryptage assurée!

    La reconnaissance vocale.... Ca supposerait que les enfants soient capables d'élaborer une pensée construite sans la nécessaire relecture en écrivant ( j'insiste : en écrivant!) qui permet d'assurer la cohérence du propos... Vous, moi, nous y arrivons, mais justement parce que nous avons appris à construire un propos suivi et cohérent à l'écrit...

    M'enfin bon, je dis cela, je ne dis rien... mais que ceux qui parlent viennent dans les classes, y compris en milieu aisé...ils seraient bien étonnés...

    Anne


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    1. L Australie nouvelles zealand sont passé au script il y a un bail car cela accélère l apprentissage ( pas de temps perdu inutilement à apprendre le cursive)

      Et ces pays ont un système éducatif très très supérieure au francais

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    2. "M'enfin bon, je dis cela, je ne dis rien... mais que ceux qui parlent viennent dans les classes, y compris en milieu aisé...ils seraient bien étonnés..."

      Mais vous croyez quoi ? Que les aprents sont totalement c**s et complètement irresponsables. Que vous, vous êtes mieux et au-dessus de tout car enseignante. Le refrain du vous avez qu'à venir en classe mais tous les parents pourraient vous le retourner pour leur travail.

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