Et si le
scénario qui semblait écrit depuis deux mois ne se réalisait pas ? Un
sondage donne aujourd’hui Macron et Le Pen en baisse, seulement quatre points
devant Fillon et Mélenchon, un écart qui indique sans doute que tout
est encore ouvert pour le second tour, les deux favoris étant tout sauf
certains d’y parvenir. Un scénario inédit qui contraste avec les
présidentielles précédentes.
Favoris
peu convaincants, outsiders en embuscade
Malgré
les affaires et ses postures assez grossières, Fillon semble encore avoir
sa chance. Après tout, la base des primaires est numériquement importante, une
partie de la population le voit comme le rempart pour éviter le retour des
socialistes au pouvoir (même
si c’est sous la bannière de Macron) et le flot continu de révélations
accrédite l’idée d’une forme de complot contre leur chef. C’est sans doute ce
qui explique sa
résistance dans les sondages : après tout, quatre points seulement
d’écart à deux semaines du vote, cela reste jouable, comme le précédent de 1995
le montre, où Lionel Jospin avait basculé en tête du premier tour alors qu’on
se demandait s’il parviendrait au second.
Mais le cas
le plus marquant est sans doute celui
de Mélenchon, qui
s’envole dans les sondages et bénéficie de la meilleure dynamique de fin de
campagne, faisant de lui un vrai candidat pour le second tour. Finalement,
le choix d’un frondeur comme candidat du PS ne le freine pas, au contraire
même, accélérant
l’explosion du PS, les eurolibéraux préférant Macron, et ceux qui espèrent
une vraie politique de gauche pouvant difficilement faire confiance à cet
appareil qui les a tant déçu depuis des décennies. Et puis, malgré
des limites, le candidat de la France Insoumise démontre une densité de
pensée, une culture et une répartie qui le font briller face
aux apparatchiks superficiels qu’il affronte.
Résultat,
nous nous retrouvons dans une situation inédite où
les jeux ne sont sans doute pas fait pour la qualification au second tour,
ce qui devrait compliquer la campagne des autres candidats, les électeurs
risquant de préférer voter pour un des quatre candidats qui ont une chance
d’accéder au second tour plutôt que de disperser leurs voix. Un
second tour Le Pen / Macron n’est plus qu’une possibilité parmi d’autres, toutes
les configurations semblant désormais ouvertes, d’un Mélenchon / Le Pen qui
verrait l’élimination de tous ceux qui nous gouvernent depuis trop longtemps
dès le premier tour, à un duel des droites Fillon / Le Pen, ou même un duel des
gauches Macron / Mélenchon.
Bien sûr
Fillon et Mélenchon ont encore du chemin à faire pour se qualifier au second
tour, mais
aujourd’hui, cela n’est plus exclu et il y a fort à parier que les sondeurs
vont bientôt commencer à diversifier les scénarios testés pour le second tour, tant
le champ des possibles semble soudain agrandi. La Cinquième République y
montre ici sa vertu démocratique de ne pas nous enfermer dans un duel trop
convenu.
Le FN a fait 27% aux régionales,j'ai du mal à croire que Marine Le Pen puisse ne faire que 23% comme le disent les derniers sondages. Elle doit être sous-évaluée.
RépondreSupprimerLa montée d'Asselineau risque de bien faire baisser Marine!
SupprimerLol, la montée d'Asselineau, ou la montée d'un gourou !
Supprimercomparer M Asselineau à un gourou est mal placé ! pour mémoire beaucoup de français se souviennent de la trahison de M Sarkozy concernant le référendum de 2005.
SupprimerM Asselineau annonce la couleur s'il est élu quitter L'OTAN,L'UE et l'Euro.
c'est son programme il veut que la France récupére son pouvoir de décision,sa monnaie et de décider de ses interventions militaires.
Bref on va encore supporter, pendant cinq, un président mal élue qui ne fera que ce que l'UE de Bruxelles, cette zone administrative, lui ordonnera de faire!
RépondreSupprimerIl y a autre chose d'intéressant dans ce sondage, et qui me paraît peu commenté sur les plateaux télévisés où l'on bavarde pourtant beaucoup : en cas de qualification, MLP pourrait faire 39%, soit le double de JMLP en 2002.
RépondreSupprimerOn peut interpréter cela, soit comme une radicalisation de la société française (je n'y crois pas), soit comme le discrédit, désormais presque total, de la classe politique aux affaires depuis des décennies.
Face à Fillon, elle ferait même beaucoup plus. Deux épouvantails au second tour = abstention.
SupprimerJe pense que MLP est toujours sous-estimée et que sur l'économie, la sortie de l'euro quoique prudente elle est plus crédible que par le passé. C'est pourquoi je parierais sur un second tour Marine Le Pen contre Jean-Luc Mélenchon.
RépondreSupprimerDans mon commentaire en trois parties, j'ai mentionné la dernière une du Marianne qui devrait finir par couler. -Il y a un danger qu'elle soit élue-! titre la une. La diabolisation devrait s'accélérer d'ici deux semaines.
SupprimerInévitable qu'on soit un inconditionnel ou pas du FN de sous estimer M.Lepen sans pour ma part croire au républicanisme instrumentalisé qui sert à diaboliser le parti.
Si Marine Le Pen se qualifie pour le second tour et en plus un score supérieur aux sondages nous aurons droit à une hystérie politico-médiatique comme en 2002 pendant 2 semaines.
SupprimerSimple petit calcul à partir du sondage rolling de l'IFOP du 6 avril
RépondreSupprimerhttp://cdn1-new-parismatch.ladmedia.fr/var/ifop/05-04-2017.pdf?version=14aa3f6b
Si seuls votaient ceux qui annoncent qu'ils sont certains de leur choix, voici les résultats en pourcentage du total des votants...
32,7% MLP
20,3% Macron
19,2% Fillon
12,4% Mélenchon
6,8% Hamon
4,4% NDA
4,4% autres
On verra si ça a évolué dans le courant de la semaine qui vient.
Mais il est certain que ceux qui ne sont pas sûrs de leur choix voteront, du moins une grande partie d'entre eux, les sondages tenant par ailleurs compte de l'abstention qui serait forte, selon eux.
SupprimerPar ailleurs votre sondage date du 5 avril et les scores ont déjà bougé depuis.
Supprimer1-
RépondreSupprimerLes blocs d'électeurs liés aux candidats en avance qui par le premier tour empêche des petits candidats sérieux de monter davantage après le débat à 11.
Je pense à Asselineau et D'Aignan qui ont un potentiel de faire un peu plus qu'un pour cent ou quatre pour cent.
Le bloc d'électeurs de Macron et Fillon balance entre la bourgeoisie globaliste des métropoles, la petite bourgeoisie culturelle, quoiqu'elle soit aussi mélenchiste, la bourgeoisie conservatrice des villes moyennes, les commerçants. Fillon rejoint les conservateurs donc aussi des retraités confortables. Macron rejoint les électeurs des plus grandes villes et de leurs centres. Une petite partie probablement des électeurs musulmans.
Marine Lepen rejoint les électeurs ouvriers et employés en majorité dans le pays dans les petites villes, campagnes, les commerçants en partie surtout dans le sud. Elle rejoint des électeurs souverainistes politisés qui minoritaires n'en n'existent pas moins qui peuvent se retrouver aussi dans l'électorat concentré d'Asselineau plus gaulliste de tradition.
Le bloc d'électeurs de Mélenchon rejoint une classe moyenne attachée aux principes de la gauche sociale non concerné en premier par les enjeux sociétaux qui à droite concerne les conservateurs catholiques de Fillon et la petite bourgeoisie à prétention artistique et libertaire à gauche de Macron. Mélenchon rejoint une partie idem de la bourgeoisie culturelle tant que le chef de la France insoumise adhère au multiculturalisme et évacue l'islam comme d'ailleurs Macron et Hamon. Une proportion des musulmans français lorsque non abstentionnistes pourraient voter pour Mélenchon dans le même esprit et du fait de son esprit beaucoup plus critique des É.U que pour Macron.
2-
RépondreSupprimerLe bloc des électeurs d'Hamon: les inconditionnels du PS en chute libre. Un groupe d'électeurs socialistes de la gauche sociale et sociétale. Une proportion de musulmans attachés au multiculturalisme inconditionnel d'Hamon.
Les imams incitatifs feront t-ils d'Hamon leur candidat fétiche ou pencheront t-ils pour Mélenchon en hausse?
Pour le premier tour, si les quatre premiers se séparent par des blocs de 20% et un peu plus, ce sera serré et tout pourra arriver.
Si le bloc de la droite économique se divise entre Macron et Fillon, Fillon probablement ou demi surprise, Macron, l'un ou l'autre sera expulsé. Le bloc d'Hamon devrait être battu à moins d'une énorme surprise.
En principe, un candidat de la droite économique ou oligarchique devrait être du second tour à moins que Fillon et Macron aient reçus également le vote des privilégiés s'annulant l'un l'autre. Cela serait bienvenu.
Le bloc Lepen envers le bloc Mélenchon qu'en penser?
Les seuls alliés indirects de Lepen sont des petits candidats en termes d'électeurs peu nombreux en totalité.
Pour le premier tour, M.Lepen peut figurer toujours tout en subissant la diabolisation à laquelle Marianne l'hebdo s'acharne cette semaine encore avec la contribution du rédacteur Dély qui vient de l'Obs.
L'électorat populaire à deux ou trois pour cent et demi ou plus se laissera t-il tenter par la supposée montée de Mélenchon? Privant Lepen du premier tour in extremis? Marion Maréchal, a telle raison de dire que l'électorat conservateur libéral de Fillon prive le Front national de sa véritable croissance électorale?
Il n'est pas impossible que contre Macron ou Fillon, on ne retrouve M.Lepen mais aussi à sa place Mélenchon qui causerait une surprise, profitant de la tradition de la gauche récupérée de l'effondrement du PS et du refus du centre droit très libéral de Macron. La dimension souverainiste étant articulée par Mélenchon faussement ou en vérité pouvant aussi priver M.Lepen de suffrages.
RépondreSupprimerUn second tour entre Macron et Mélenchon pourrait être plausible en considérant les précédents de l'expulsion par des primaires de toutes les figures comme Sarko, Valls, Juppé.
Pour l'électeur, il est plus facile de rejeter des figures politiques que d'appuyer une nouvelle voie politique comme le souverainisme consciemment et en envoyant au diable les médias dominants et leurs messages.
Un duel Mélenchon-Lepen serait impressionnant pour le camps patriotique et alternatif. Il faut pour cela que Macron chute et rejoigne Fillon qui ne monterait pas parce qu'une portion plus importante d'électeurs républicains ferait le saut contre toute attente pour M.Lepen.
La France partiellement par les primaires qui a fait la fête aux Juppé et Sarkozy, Valls pourrait être capable de faire mieux qu'un duel Macron-Fillon ou Lepen.
C'était ma troisième partie.
SupprimerMélenchon, le matamore Tsipras à la française, poussé par le système, ne se sent plus.
RépondreSupprimerLa mongolfière Mélenchouille "Mitterrando-Gaulliste" (la bonne blague) risque d'exploser.
Je ne suis même pas sûr qu'il ait envie de gagner en fait.
S'il est au second tour, j'ai comme l'impression qu'il aura la même tête d'enterrement que Lepen en 2002, du style, "merde, je risque de passer, et là je vais être dans la merde et je ne vais plus pouvoir faire le malin...".
Je pense qu'il vise la 3ème ou 4ème place pour pouvoir continuer à se la raconter pendant 4-5 ans.
Je pense aussi que Lepen est sous-évaluée par les sondages, la nouvelle arme de manipulation massive.
J'espère qu'Asselineau fera plus de 2%, même si je ne l'ai pas trouvé très bon au débat de BFM.
Mon prono : Lepen-Macron, ou Lepen-Fillon.
Les législatives vont être hard-core, un beau spectacle de faux-derches en perspective.
Et de toute façon, la Commission de Bruxelles continuera à dicter sa loi, et c'est ça finalement le plus important.
***Jacko***
Lol, Asselineau à 2% !
SupprimerCeux qui s'interrogent sur la progression en pourcentage du FN doivent aussi regarder la participation.
RépondreSupprimerChacun sait que pour les régionales il y avait une faible participation et une forte mobilisation du FN.
Pour les présidentielles, lorsque les sondeurs indiquent un score plus serré face à Fillon, ce n'est évidemment pas parce que les électeurs de gauche voteraient pour le FN (dans leur majorité) mais parce qu'ils s'abstiendraient.
Etc.
Le scénario cauchemardesque pour les marchés financiers et les PDG du CAC 40 serait un duel Mélenchon-Lepen ce qui pourrait avoir pour conséquence une fin chaotique de la zone euro, les deux malheureusement n’ayant pas l’expertise suffisante en économie pour éviter qu’elle soit chaotique, à moins qu’une fois élus et face à la situation de crise créée ils choisissent de rentrer dans le rang, comme la fait Aléxis Tsípras, ce qui sera peut-être le cas. De toute façon les marchés financiers et la BCE ne leur laisseront pas beaucoup de temps de réflexion (chose que ni Mélenchon, ni Lepen ne semblent anticipés) pour prendre des décisions fermes et définitives: Se soumettre ou passer à l’acte. Jacques Sapir évoque cela dans sa dernière note :
RépondreSupprimerhttp://russeurope.hypotheses.org/5888
@ Moi
RépondreSupprimerPlusieurs explications possibles :
- Un vote qui pèse plus lourd aux présidentielles, un vote qui a plus de conséquences
- Des électeurs qui n’ont pas véritablement été convaincus (et je les comprend)
Elle peut aussi bien être sur-estimée que sous-estimée
@ Tom Personne
Pas illogique après 15 années désatreuses de droite comme de gauche, et un caractère beaucoup moins repoussant que son père. Voilà pourquoi je penche sur le discrédit
@ Moi
Probable
@ A-J H
Intéressant, mais nous jugerons le 23 avril au soir. Globalement, à proximité de l’élection, les sondages ne sont trop à côté en général il me semble, même sur le Brexit ou Trump, modulo les marges d’erreurs statistiques
@ Anonyme 12h16 et suite
Intéressant. Merci pour vos commentaires
@ Jacko
Il reste un peu une énigme pour moi. Pas d’accord sur Asselineau, qui ne réussit pas la mutation d’un conférencier égotique qui oublie que les numéros d’articles n’a pas un grand intérêt… Sur les législatives, je crois que les Français confirmeront, comme toujours, le résultat des présidentielles. Sur l’UE, cela n’est sûr et certain que pour deux de ces candidats.
Mais on l'accuse tout le temps d'être complotiste !
SupprimerIl est bien obligé de prouver qu'il n'invente rien en citant toutes ses sources, ses preuves et les articles du TUE et du TFUE en font partie.
Ivan
@Laurent
SupprimerVotre ancien adresse mail ne marche plus
C'est vrai qu'Asselineau est décevant sur ce point, voire même saoulant au bout d'un moment, je l'avoue... Je lui souhaite quand même 2%.
SupprimerLes "2 candidats" Macron et Fillon pro-UE sont les seuls qui peuvent passer.
Sur les législatives, à voir. ça sera de toute façon intéressant, bon si l'on se place du point de vue d'un gars qui est au spectacle, car au niveau politique, c'est minable.
***Jacko***
Il est aussi a constaté que, les autres candidats n'ont pas l'air de savoir la source de notre situation actuelle et ignore les articles du TUE et du TFUE! Comme ils ignorent l'existence du GOPE auquel ils devront se soumettre!
SupprimerFillon a (hélas) encore une chance. Il a certes un point commun avec Macron: tous deux espérent se qualifier au second tour sans rien promettre à l'électorat populaire. Sauf que Fillon donne à une partie des électeurs une raison de voter pour lui et pas pour un autre: sauver l'alternance (gros fou rire sachant que depuis trente ans l'alternance ressemble au même côté politique économique). Ce n'est pas le cas pour Macron: personne n'a une raison de faire de lui son premier choix et il ne semble pas faire d'effort dans ce sens. Il semble compter sur une coalition composée d'une partie de l'aile droite du PS déçue du hollandisme et d'orphelins de Bayrou et Juppé. Pari hautement risqué si la qualification du candidat non-FN se joue dans un mouchoir de poche. Mélenchon? Je le vois devant le candidat PS et sa campagne nullissime. Mais au second tour dans un pays vieillissant, certes moins que nos voisins... mais vieillissant: je doute. A moins que le score de Hamon atteigne un niveau écologiste, hypothèse quand même peu probable.
RépondreSupprimerJZ
@ Ivan
RépondreSupprimerPas faux, mais je ne pense pas qu’il ait fait une très bonne prestation lors du débat, manquant de donner du recul à ses prises de position, partant trop vite dans le détail, un peu comme Mélenchon à l’Emission Politique (mais lui, a été bon lors du débat).
@ Fiorino
Vous pouvez aller dans l’onglet profil, il y a un lien qui indique une adresse qui fonctionne.
@ Jacko
Je n’ai plus de certitude, j’ai l’impression que presque tout est possible parmi les 4 premiers… Bien d’accord sur le spectacle, mais sur les législatives, j’imagine qu’elles devraient confirmer ce qui arrivera lors des présidentielles, quelqu’en soit la conclusion.
@ JZ
Bien d’accord sur Fillon, malheureusement
Mise à jour du 10 avril
RépondreSupprimerSi seuls votaient ceux qui annoncent qu'ils sont certains de leur choix, voici les résultats, en pourcentage du total des votants...
Depuis le 5, Fillon, qui était au coude à coude avec Macron, est passé devant lui.
MLP = 32,8
Fillon= 21,4
Macron= 18,7
Mélenchon= 13,3
Hamon= 5,7
NDA = 4,0
autres= 4,1
Selon les données de
cdn-new-parismatch.ladmedia.fr
Vendredi 14 avril 2017 :
RépondreSupprimerJean-Jacques Bourdin met au défi François Fillon d'affronter ses questions le 18 avril.
Le journaliste de BFMTV met en cause "l'autorité morale" du candidat LR qui lui a fait faux bond.
Nouvel épisode dans le bras de fer médiatico-politique qui oppose Jean-Jacques Bourdin au candidat Les Républicains. Alors que François Fillon avait accusé la veille le journaliste de BFMTV de mentir en affirmant qu'il s'était "dérobé" en annulant une interview prévue de longue date, le présentateur-star a répliqué à l'antenne (comme à son habitude) ce vendredi 14 avril en mettant au défi l'ancien premier ministre de venir affronter ses questions.
"Lundi dernier, son équipe nous appelle pour annuler. Jamais, comme le dit François Fillon, trois dates ne nous ont été proposées", a réaffirmé Jean-Jacques Bourdin.
"J'aurais insulté François Fillon, a-t-il dit hier. C'est faux. Les mots ont une valeur, j'ai simplement dit que François Fillon se dérobait. Et comme les mots ont une valeur, ils touchent quand ils expriment la vérité", a attaqué Jean-Jacques Bourdin qui, exceptionnellement, avait rédigé son intervention.
Le présentateur de la matinale de RMC et BFMTV a une nouvelle fois estimé que François Fillon fuyait ses questions sur les affaires, un sujet sur lequel le candidat LR ne veut plus s'étendre, comme l'illustre cet incident avec La Dépêche du Midi.
Jean-Jacques Bourdin a déclaré :
"Les mots reviennent à l'esprit quand François Fillon disait à l'automne, sur France Info : « Il faut que les journalistes ne lâchent pas les affaires. » Il pensait alors à Nicolas Sarkozy. Les mots reviennent à l'esprit, ceux que me disait François Fillon ici même : « Mis en examen, je ne me présenterai pas. C'est une question morale. » Et qui parle aujourd'hui d'autorité morale ? Vieille pratique...
Evoquant sa "conscience professionnelle" avec un goût certain de la mise en scène, Jean-Jacques Bourdin met donc au défi François Fillon de venir répondre à ses questions le mardi 18 avril. Un rendez-vous que le candidat LR semblait avoir décliné par avance, exigeant des excuses du journaliste.
http://www.huffingtonpost.fr/2017/04/14/jean-jacques-bourdin-met-au-defi-francois-fillon-daffronter-ses_a_22039490/