jeudi 20 avril 2017

Euro : quand les prix Nobel qui font de l’économie contredisent ceux qui font de la politique

Mardi, 25 prix Nobel d’économie ont signé un texte présenté comme dénonçant le programme « anti-éuropéen » de Marine Le Pen. Le texte, très court et peu argumenté, est surtout un condensé de pensée unique eurolibérale, critiquant mollement la sortie de l’euro. Dommage que les travaux précédents d’une partie de ses signataires contredisent cette tribune.



Postures politiques contre pensée économique

Joseph Stiglitz oublie un peu vite qu’il a écrit un livre intitulé « L’euro : comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe », où il écrit que les conditions qu’il met à son maintien sont « peu probables ». Oliver Hart, lauréat 2016, qui a également signé la tribune, affirmait il y a quelques mois que les pays de la zone euro ne sont « pas suffisamment homogènes » et que l’abandon de la monnaie unique « ne serait pas une mauvaise idée du tout ». Christopher Pissarides affirmait en 2013 que « si l’Espagne veut se sauver, elle doit revenir à la peseta (…) d’un point de vue économique, ce serait ce qu’il y a de mieux pour tout le monde. Dévaluer la peseta de 20% et recalculer la dette et les actifs espagnols sur cette base ». Et James Mirrlees disait que « l’Espagne a besoin de quitter l’euro, revenir à la peseta et imprimier beaucoup d’argent et l’utiliser pour les investissements publics souhaitables et pour des politiques en faveur de l’emploi ». Enfin, Amartya Sen évoquait dans le Monde « la décision saugrenue d’adopter une monnaie unique (…) c’est pour moi une piètre consolation de rappeler que j’étais fermement opposé à l’euro ».

Mais pour qui lit avec un peu d’attention cette tribune insipide, le texte n’a qu’une portée très limitée. Dire « les évolutions proposées par les programmes antieuropéens déstabiliseraient la France et remettraient en cause la coopération entre pays européens » est évident et oser dire que que cette coopération « assure aujourd’hui une stabilité économique et politique en Europe » est risible, pour ne pas dire insultant, pour qui sait ce qui s’est passé en Grèce, au Portugal, ou en Espagne. La critique des dévaluations est aussi assez ridicule sachant que la croissance des pays européens était sensiblement meilleure à l’époque du SME qu’avec l’euro. Et si dire qu’il « y a une grande différence entre choisir de ne pas rejoindre l’euro en premier lieu et en sortir après l’avoir adopté » est juste, il y a bien des exemples qui montrent que cela est parfaitement possible, comme l’avait montré Jonathan Tepper. Enfin, il est risible de défendre qu’il « faut renouveler les engagements de justice sociale, et ainsi garantir et développer l’équité et la protection sociale » alors que cette Union Européenne promeut le contraire depuis 30 ans.


Les organisateurs de cette tribune ont été malins de la sortir 5 jours à peine avant le premier tour, pour tenter de couper l’herbe sous le pied des candidats hostiles à l’euro. Ce faisant, ils servent donc l’agenda antisocial sauvage de Fillon et celui, un peu plus modéré, de Macron. Bien évidemment, Marine Le Pen a été incapable de défendre sa position sur TF1 mardi soir. Il n’était pourtant pas compliqué de venir avec les citations que j’ai compilées aujourd’hui… Mais cela l’intéresse-t-elle seulement ? Encore pire, alors que Gilles Bouleau évoquait les avantages de l’euro, à savoir faciliter la vie des 3 millions de Français qui font du tourisme dans la zone euro, elle n’a même pas eu la présence d’esprit et la répartie de dire que cela ne concerne que 4% de la population et qu’elle préfère défendre l’intérêt des 96% restant. Une fois encore, elle n’a pas été à la hauteur de la situation. Et merci aux prix Nobel qui se renient de montrer une fois de plus les ravages de cette idée européenne, cette foi qui fait dérailler les esprits les plus brillants.

17 commentaires:

  1. En meeting, Emmanuel Macron brandit un drapeau de l'Union européenne. Emmanuel Macron prononce ces phrases ahurissantes :

    « Je sais ce qu’est la France d’avant ce drapeau. C’est une vallée de larmes. Je sais ce qu’est ce continent d’avant ce drapeau. C’est un continent de guerre. Ne l’oubliez jamais parce que tant et tant ont perdu la vie à cause de cela. »

    https://www.facebook.com/EmmanuelMacron/videos/vb.1535230416709539/1950348078531102/?type=2&theater

    L'histoire selon Macron :

    - Avant la naissance de l'Union européenne, il y avait des guerres ; c'était une vallée de larmes.

    - Depuis la naissance de l'Union européenne, il n'y a plus de guerre ; c'est le paradis.

    - Après la mort de l'Union européenne, il y aura des guerres ; ce sera de nouveau une vallée de larmes.

    L'histoire selon Macron, c'est trop chou.

    C'est trop mignon.

    C'est trop bisounours.

    Macron, c'est le candidat de tous les bisounours européistes qui veulent continuer à vivre dans le monde des bisounours européistes.

    Les réalistes, eux, ne se font aucune illusion sur l'Union européenne.

    RépondreSupprimer
  2. Est ce l'hésitation de Marine qui les effraie? Que devraient ils penser du Frexit de Mr Asselineau?

    RépondreSupprimer
  3. En 2007, le chômage était de 7% et la croissance à plus de 2%, l'Euro existait depuis un bout de temps...

    Rien a été tenté pour infléchir le fonctionnememt de l'Euro par la France, il est donc totalement idiot de vouloir casser l'Euro sans seulement tenter d'en modifier les modalités. A rajouter que les francais ne veulent majoritairement pas de votre fausse solution stupide.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Depuis 2002, l'euro n'a pas généré de forte croissance, il n'a pas amené de création d'emplois, il n'a pas ralenti les délocalisations d'entreprises intra-européenne, il n'a pas du tout été profitable aux consommateurs. Les bobards des eurobéats ne prennent plus, les faits et la réalité sont là !

      Supprimer
  4. Les prix Nobel sont comme tout le monde, ils pensent à la bonne sou-soupe...
    Se montrer "alternatif" pour vendre des bouquins et faire des conf à 100.000 boules, rentrer dans le rang quand le sytème leur dit de rentrer dans le rang, puis redevenir "alternatif" quand le vent portera et se retournera.
    Au final, le plus important c'est de s'en mettre plein les fouilles, en montrant bien son allégeance au système.

    Tant mieux pour eux, tant pis pour nous.

    ***Jacko***

    RépondreSupprimer
  5. Ce sont en fait des gens qui font comme vous, LH : ils préfèrent voir défaite une politique économique qu'ils pensent bonne, parce que la tête de celle qui défend cette politique ne leur revient pas.

    A cette élection de 2017, la seule manière de faire réfléchir les européistes est que le FN soit au second tour.

    Cela permettra, d'après les sondages, que 12% es électeurs de Mélenchon, 6% de ceux de Hamon, et un tiers de ceux de Fillon votent pour le FN au second tour. Donc cela obligera les dirigeants de ces partis à tenir compte, pour la suite, de cette sensibilité souverainiste et sociale dans leurs rangs.

    RépondreSupprimer
  6. "Les bobards des eurobéats ne prennent plus, les faits et la réalité sont là !"

    C'est vous qui racontez des bobards et aucun chiffre, même faux, pour donner de la crédibilité à vos mensonges !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Anonyme de 15:20

      À supposer que l'on vous bombarde de milliers de références tirées de la meilleure littérature académique, vous ne les liriez pas ou affecteriez de les mépriser. Et la proportion de Français qui se déclarent hostiles à une sortie de l'euro reflète simplement l'efficacité de la propagande européiste, associée à la peur du Front national, qui apparaît actuellement comme la principale force politique eurosceptique (qu'on le regrette ou pas est une autre question).

      Un seul exemple, pour ceux/celles qui ont un minimum de curiosité économique : en 1999, Andrew Rose anticipe une formidable croissance du commerce intrazone à la suite de la mise en place de l'union monétaire (au-delà de 200 % !) et signale qu'il s'agit d'un argument majeur en sa faveur ; quinze ans plus tard, alors que les études critiques se sont multipliées, le même Andrew Rose doit faire son mea culpa et reconnaître que ses prévisions mirifiques ne se sont pas réalisées. La croissance du commerce intrazone liée directement à l'euro n'a sans doute pas dépassé 5-6 %, pour autant qu'il soit même possible de l'évaluer (comme l'écrivent piteusement Rose et Glick : "We conclude that is currently beyond our ability to estimate the effect of currency unions on aggregate trade with much confidence").

      - Article de Rose en 1999 : http://www.nber.org/papers/w7432.pdf
      - Critique des travaux de Rose par H. Kelejian, G. Tavlas et P. Petroulas, 2011 : http://www.bankofgreece.gr/BogEkdoseis/Paper2011136.pdf
      - Mea culpa de Rose et Glick en 2015 : http://faculty.haas.berkeley.edu/arose/Glick2.pdf‎

      La question est de savoir pourquoi des études fondées sur une méthodologie aussi douteuse ont pu se multiplier à la veille de la mise en œuvre de l'euro sans les réserves qui sont habituellement d'usage dans la littérature scientifique. La réponse est simple : il ne s'agissait pas de faire de la science, mais de vendre de l'idéologie.

      Les mêmes remarques pourraient être faites à propos de la croissance du PIB de la zone euro, inférieure à la moyenne de l'OCDE depuis l'entrée en vigueur de l'euro, nonobstant les promesses mirifiques faites dans les années 90 .

      Pour ce qui est de raconter des bobards et de citer des chiffres fantaisistes, on ne peut pas imaginer plus fort qu'un européiste idéologique (tous ne le sont pas, comme le montre l'exemple de Dahrendorf, qui était à la fois européiste et très critique à l'égard de l'union monétaire).

      YPB

      Supprimer
  7. Sans vouloir vous offenser : un autre scénario est que tous ces prix Nobels sont d'une très grande honnêteté intellectuelle, mais que c'est vous qui avez peut-être eu une lecture un peu extrême de leurs publications ...

    Amicalement

    RépondreSupprimer
  8. Jeudi 20 avril 2017 :

    Sondage du jour :

    Macron : 24 % d'intentions de vote
    Le Pen : 22,5 %
    Fillon : 19,5 %
    Mélenchon : 18,5 %
    Hamon : 7 %
    Dupont-Aignan : 4 %
    Poutou : 1,5 %
    Lassalle : 1,5 %
    Asselineau : 1 %
    Arthaud : 0,5 %
    Cheminade : 0,5 %

    http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Sondage-presidentielle-Macron-creuse-l-ecart-1237664

    RépondreSupprimer
  9. "Les mêmes remarques pourraient être faites à propos de la croissance du PIB de la zone euro, inférieure à la moyenne de l'OCDE depuis l'entrée en vigueur de l'euro"

    C'est ridicule, il y a de nombreux membres de l'OCDE qui font partie des pays émergents qui ont forcément une croissance plus importante que les pays déjà développé puisqu'il partent de pas grand chose, peu de chose dope leur croissance, c'est un classique cas de rattrapage économique largement documenté et montre que vous êtes inculte en osant comparer des torchons et des serviettes.

    Qu'un hurluberlu ait prétendu anticiper une croissance qui monte au ciel avec l'Euro ne discrédite absolument pas les analyses majoritaires bien plus raisonnables et avérées jusqu'en 2009.

    Le Brexit bien moins grave qu'un Frexit va annuler par ses résultats tous les hurluberlus de votre genre qui promettent monts et merveilles.

    Toutes les thèses économiques des souverainistes sont des foutaises qui ont été largement démontées par de nombreux Nobel, dont Mundell qui a signé cette lettre et dont se revendiquent les clowns anti-Euro.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Anonyme de 20:21

      « Qu'un hurluberlu ait prétendu anticiper une croissance qui monte au ciel avec l'Euro ne discrédite absolument pas les analyses majoritaires bien plus raisonnables et avérées jusqu'en 2009. »

      Cet « hurluberlu » a servi de caution au discours européiste durant plusieurs années, parce qu'il passait pour une référence, citée par toutes les études favorble à la zone euro. Vous le sauriez si vous connaissiez la question aussi bien que vous le prétendez. Vous auriez pu aussi traiter de noms d'oiseaux Delors et Prodi pour avoir promis des taux de croissance qui ne se sont jamais vérifiés. Quelle étrange pudeur vous a donc retenu ?

      Pour ce qui est de Mundell, il est amusant de vous voir le citer ici, en affectant d'ignorer que l'eurozone n'était pas initialement une zone monétaire optimale au regard de ses propres théories. Il a donc fallu de toutes pièces fabriquer la monstruosité conceptuelle de l'endogénéité des conditions de réalisation de la ZMO (l'équivalent en économie du pari de Pascal : si vous n'avez pas la foi, entrez dans une église et priez ; la foi viendra naturellement à force de la mimer). La mise en place de l'euro était censée, par effet progressif de convergence, réaliser après coup les conditions nécessaires à la viabilité de la ZMO. Et devinez qui s'est fendu de beaux articles à cette occasion, largement cités dans la littérature pro-euro ? Andrew Rose, l'hurluberlu de service, aidé tout de même d'un petit camarade (apparemment, les hurluberlus étaient nombreux parmi les enthousiastes de l'union monétaire) : http://cemi.ehess.fr/docannexe/file/2393/2.fraenkel.rose.pdf

      Moralité : Mundell-Rose, même combat ! Sans ce type d'auteur que vous avez l'ingratitude de renier après que tous les pro-euro l'aient encensé, jamais l'euro ne se serait imposé. Merci de confirmer le statut d'erreur grossière ou de littérature de propagande des travaux qui ont appuyé la mise en place de ce que vous persistez à défendre aujourd'hui.

      Vous écrivez par ailleurs avec une assurance pour le moins hasardeuse : « il y a de nombreux membres de l'OCDE qui font partie des pays émergents qui ont forcément une croissance plus importante que les pays déjà développés puisqu'il partent de pas grand chose, peu de chose dope leur croissance, c'est un classique cas de rattrapage économique largement documenté ».

      Malheureusement pour ce que vous croyez être une réfutation décisive démontrant mon inculture, la comparaison entre la croissance moyenne de la zone euro et celle de pays développés hors zone euro, comme la Suède, les États-Unis, la Norvège, le Royaume-Uni ou le Canada, invite au même bilan qu'une comparaison incluant des pays émergents… Je n'en conclus nullement que l'euro suffit à lui seul à expliquer cette médiocre performance, mais simplement que les promesses liées à la mise en œuvre de la monnaie unique ont fait long feu.

      Vous devriez peut-être arrêter de faire semblant de vous y connaître en économie. Mais ce n'est qu'une suggestion. C'est vous qui voyez après tout.

      YPB

      Supprimer
  10. "Vous devriez peut-être arrêter de faire semblant de vous y connaître en économie."

    Vous aussi, car l'économie c'est toujours de l'économie politique comme la zone monétaire US l'a déjà démontré, d'un patchwork elle devenue une unité, et Mundell a très bien compris cela. Quand vous regardez le doigt, le sage montre la lune, donc vous êtes un crétin.

    La GB a eu une très mauvaise performance, désolé, les chiffres le montrent.

    La Norvège a la manne pétrolière, idem pour le Canada et ses ressources ou la Suède, donc rien à voir avec les pays de l'Euro qui ne les ont pas et ont une grosse densité géographique de population.






    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Votre admiration pour Mundell est cocasse pour qui connaît réellement le personnage. Greg Palast lui a naguère taillé le costume qui lui convenait : http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/jun/26/robert-mundell-evil-genius-euro

      Les réflexions faites en 1996 par Rudiger Dornbusch, ancien doctorant de Mundell à Chicago, sur la future union monétaire, méritent tout autant le détour : voir son article intitulé "Euro Fantaisies : Common Currency as Panacea", Foreign Affairs, Vol. 75, N. 5, septembre/octobre 1996 (je ne donne pas le lien car l'article est en accès réservé, mais rien que la conclusion vaut les quelques dollars à payer pour le télécharger : "If there was ever a bad idea, emu is it").

      Vos observations sur l'Europe et les causes de la croissance soutenue de certaines économies m'ont bien fait rire elles aussi : expliquer la croissance de la Suède par ses "ressources" spécifiques… La Suède a du fer et des forêts depuis belle lurette ; ce n'est certainement pas la valorisation de ces ressources ancestrales qui permet d'expliquer des performances de croissance récentes supérieures à celles de pays de la zone euro. Quand le faux sage dans votre genre regarde la lune tout en parlant sentencieusement d'un sujet dont il ne sait rien (la Suède), le vrai sage s'informe : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/04/06/20002-20120406ARTFIG00614-les-severes-lecons-de-la-suede-a-la-zone-euro.php (on appréciera à sa juste valeur le rappel de l'importante dévaluation de la monnaie suédoise parmi les mesures ayant permis le redressement du pays…).

      Ce que vous dites de la Grande-Bretagne est tout aussi fantaisiste, si l'on compare sa performance à celle des principales économies de la zone euro, de la mise en place de l'euro à la dernière crise financière. Il suffit de consulter les données du FMI.

      Entre 1986 et 1999, la croissance britannique a été nettement supérieure à celle de la France, de l'Allemagne et de l'Italie. Cette différence s'est encore renforcée après l'introduction de l'euro, double constat qu'il est d'ailleurs possible de faire également pour la Suède. La Grande-bretagne n'apparaît réellement en difficulté qu'à partir de 2009-2010, ce qui est parfaitement logique compte-tenu de sa dépendance vis-à-vis des services financiers.

      - 1986-1999 : +3,07 de moyenne annuelle en GB, +2,36 en Allemagne, +2,30 en France, +2,00 en Italie, +2,21 en Suède.
      - 2000-2007 : +3,16 de moyenne annuelle en GB, +1,67 en Allemagne, +2,06 en France, +1,56 en Italie, +3,23 en Suède.

      Je me demande finalement si j'ai raison de vous donner des cours d'économie gratuitement. Je devrais peut-être exiger une rémunération ? Quoiqu'en me payant votre tête, j'aurais sans doute largement de quoi me rembourser…

      YPB

      Supprimer
  11. @ BA

    L’histoire ridicule que racontent les eurocrates depuis des décennies

    @ Anonyme 10h44

    On voit comment l’euro a aidé les pays qui l’ont à se sortir de la crise… L’euro ne fonctionnera jamais car cela revient à demander à des personnes qui chaussent du 36 au 45 à avoir une taille unique. Aujourd’hui, les Français ne veulent pas en sortir, mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de les convaincre

    @ L’indépendant

    Merci

    @ Jacko

    C’est fou ce que ce projet européen et le refus d’être assimilé au FN poussent à faire.

    @ Anonyme 13h51

    MLP est complètement inconséquente sur l’euro, changeant de proposition comme de chemise et se montrant le plus souvent incapable d’expliquer ses idées

    @ YPB

    Merci. Encore une fois, vous montrez que la raison est de notre côté

    @ Anonyme 20h21

    La réalité, c’est que la croissance de la France, l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne était plus forte que celle des Etats-Unis avant l’euro et que depuis, elle est plus faible. La comparaison US / UE est ridicule : c’est un même pays, avec une langue commune, un budget commun et une mobilité géographique… Vous connaissez la théorie des Zones Monétaires Optimales ? L’UE n’en est pas une

    RépondreSupprimer
  12. "c’est un même pays, avec une langue commune, un budget commun et une mobilité géographique"

    La Suisse a 4 langues et c'est l'un des pays au plus haut niveau de vie...

    "Vous connaissez la théorie des Zones Monétaires Optimales ? L’UE n’en est pas une"

    Et on sen fout, même Mundell, car aucune zone monétaire optimale ne l'était avant de le devenir, tels les US avant le dollar, vous tournez en rond dans votre fétichisme monétaire. Mundell votre théoricien fétiche vous contredit.

    YPB

    La réussite de la GB est très relative, lisez donc ceci :

    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2015/11/11/economie-francaise-5-graphiques-qui-vont-vous-etonner.html

    Même gratuitement, vous cours d'éco ne m'intéressent pas car il ne s'agit que d'un enfilage d'âneries comme d'autres enfilent des perles.

    Et pour finir, Trump favorise l'UE à la GB, comme quoi le Brexit s'annonce très bien...

    https://www.thetimes.co.uk/edition/news/trump-puts-eu-ahead-of-britain-in-trade-queue-l7t8zwn7k



    RépondreSupprimer
  13. La référence que vous citez ne prouve en rien un désavantage comparatif en défaveur de pays demeurés hors zone euro (certains graphiques commencent d'ailleurs en 1950 ou 1975 !), mais avant tout que les fruits de la croissance britannique ont été mal répartis dans la période récente. Ce n'est pas moi qui m'aventurerai à défendre le thatchérisme.

    J'avais bien compris que vous êtes fâchés avec les faits. Manifestement, les théories économiques ne vous intéressent pas davantage, vu l'usage que vous faites de celle des zones monétaires optimales. Je l'ai déjà signalé : ce que vous dites de leur fonctionnement ne peut être valable qu'à condition d'ajouter crédit à l'hypothèse d'endogénéité selon laquelle des pays qui adoptent la même monnaie bénéficient de ce fait d'un accroissement des échanges commerciaux et de la mobilité des travailleurs, ainsi que d'une synchronisation de leurs cycles, ce qui crée ex-post les conditions nécessaires à la pérennité de l'union monétaire.

    Mais premièrement l'hypothèse d'endogénéité reste encore à vérifier, près de vingt ans après la mise en place de la monnaie unique. Paul Krugman a défendu l'hypothèse exactement inverse et les faits semblent lui donner raison. Le commerce intrazone n'a été que peu ou peut-être pas du tout dynamisé par la monnaie unique, l'hétérogénéité de la zone euro ne recule pas mais s'accentue, les cycles sont loin d'être synchronisés, tandis que la mobilité des travailleurs reste très faible au regard des critères américains et a même reculé après le pic de 2007-2008 (sur ce dernier point : http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/note-fs-profilsmigratoires.qxd_.pdf).

    Et de surcroît, qui avait, en premier lieu, mis en avant cette théorie encore non vérifiée de l'endogénéité ? Je ne peux pas me lasser de le rappeler : Andrew Rose, le type que vous qualifiez vous-même d'"hurluberlu" et dont l'optimisme relatif à la zone euro a à ce point été démenti qu'il a dû présenter un piteux mea culpa une quinzaine d'années après ses délires initiaux. Pour défendre la crédibilité de votre raisonnement, vous êtes donc obligé de vous appuyer sur les démonstrations d'économistes que vous présentez par ailleurs comme des bouffons sans intérêt lorsqu'on vous signale les erreurs patentes que contiennent leurs travaux… Qualifier d'"inexistante" votre crédibilité dans n'importe quel domaine d'activité impliquant un minimum de rigueur intellectuelle et de savoir-faire épistémologique relèverait d'un plaisant euphémisme.

    Que mes cours d'économie ne vous intéressent pas est bien sûr le dernier de mes soucis, car je n'interviens pas ici pour amender l'inculture de galopins mal élevés de votre acabit. :D

    YPB

    RépondreSupprimer