C’est un sujet dont
je traite depuis le début sur mon blog : l’effarant arbitrage qui
avait abouti au versement de plus de 400 millions d’euros à Bernard Tapie, au
titre de dédommagement pour le rachat d’Adidas par le Crédit Lyonnais.
Heureusement, après bien des péripéties, avec
le jugement de la Cour de Cassation, la justice a tranché et impose le
remboursement de cette somme.
Affaires
d’Etat à tous les étages
Ce jugement
pose des questions lourdes de sens. Si Tapie ne méritait pas cet argent,
comment a-t-il pu l’obtenir ? Et la justice ne devrait pas seulement
s’intéresser au tribunal d’arbitrage, mais
aussi à Nicolas Sarkozy, qui voyait beaucoup l’homme d’affaires avant son élection
et juste après, ce dernier lui ayant alors apporté son soutien pendant la
campagne, ce
qui peut laisser penser que l’organisation de ce possible détournement de fonds
publis a impliqué l’ancien président de la République. Plaider la
négligence est un trop facile… En outre, il
ne faut pas oublier que l’achat en lui-même d’Adidas à un ministre par une
banque publique à la veille d’élections que le pouvoir était sûr de perdre, à
un prix qui assurait au ministre homme d’affaires une opération blanche, était
déjà extraordinairement suspect…
C'est une affaire des plus scandaleuses...et des plus éclairantes sur les magouilles et passe-droits au sommet de l'Etat.
RépondreSupprimerC'est aussi un bel exemple des dérives possibles avec les tribunaux d'arbitrage.
Parfaitement sur la même longueur d'ondes que toi Laurent