Dimanche, Emmanuel
Macron est devenu officiellement président de la République et s’est exprimé
pour la première fois. Hier, il
a nommé Edouard Philippe, maire Les Républicains du Havre comme Premier
ministre, réalisant sa première prise à droite. Deux premiers jours qui
sonnent comme une
poursuite de la clarification de notre vie politique, mais aussi comme une
aggravation dans plusieurs domaines.
Nouveaux
visages pour vieilles politiques qui ne marchent pas
Malgré tout, ce
brouillage des lignes entre les dits Républicains et ce nouveau PS qu’est La
République En Marche est bienvenu. Depuis plus de 30 ans que ces partis
soutiennent le même projet européen et mettent en place des politiques
économiques tellement proches, il
est profitable au débat public que les deux partis se rapprochent, même
s’il est probable que la très grande majorité des dits Républicains ne cèderont
pas à la tentation, l’arithmétique électorale semblant encore leur promettre
suffisamment de sièges pour ne pas se remettre en question, étant
donné que Marine Le Pen s’est ridiculisée lors du débat du second tour.
L’ouverture Macron devrait donc finir comme celle de Sarkozy.
Plus grave, l’agenda
du nouveau président est un prolongement des politiques économiques de son
prédécesseur, qu’il avait contribué à façonner et qui ont échoué. Dimanche,
il a déclaré que « le travail sera
libéré, les entreprises seront soutenues, l’initiative sera encouragée ».
En clair, il
veut prolonger la loi dite travail et donc poursuivre la déconstruction du
droit du travail, au grand bénéfice des entreprises à une époque de chômage
de masse, réduire
encore leur fiscalité, une aberration sans fin alors que leurs profits sont
au plus hauts et continuer la course à la loi de la jungle promue par Uber, où
les riches touristes chinois poussaient l’ancien ministre à favoriser le
travail du dimanche.
La présidence
Macron, ce
ne sont que de nouvelles têtes pour mener les mêmes politiques qui échouent
depuis des décennies. Et pour couronner le tout, les échanges peu amènes
entre la nouvelle majorité et ses alliés du Modem ou venus du PS créent un
spectacle qui rappelle le pire de la Quatrième République. La seule chance de
cette majorité, c’est
de gagner par défaut, comme le 7 mai.
Mr Macron n'est qu'un homme de paille que l'on trouve "génial" parce qu'il ne fait que suivre un programme bien tracé et tout le monde pense qu'il est seul dans son coin sans une tune!! C'est une organisation qui est derrière lui et lui n'est qu'un simple acteur!
RépondreSupprimerPour l'instant, c'est 100% enfumage et communication. Le pire est à venir...
RépondreSupprimerLa modernité de Macron, c'est la troisième force de la IVème République. A l'époque où les partis de la IVème République s'allaiaient pour faire face aux méchants : les gaullistes et les communistes...
RépondreSupprimer"On ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens."
RépondreSupprimerCardinal de Retz
M. Macron restera donc dans le vague et la poudre aux yeux jusqu'à la proclamation du résultat des législatives
Bien sûr que c'est la même politique qui va être menée (feuille de route de la Commission de Bruxelles oblige), mais cette fois-ci ça risque d'aller beaucoup plus vite avec beaucoup moins de complexe : réduction des acquis sociaux, explosion du droit du travail, diminution du rôle de l'État car "c'est mieux d'être libre et auto-entrepreneur".
RépondreSupprimerTout ça pour diminuer le poids de la dette, qui soit dit en passant ne diminue jamais...
Les djeunes "acteurs" politiques n'ont pas les pudeurs de gazelles des vieux. Ils savent aussi qu'ils sont en mission commandée et que dans quelques années, si le vent tourne, ils ne seront pas condamnés à s'embourber des décennies dans le marigot politique, ils iront s'éclater et se faire un paquet de pognon dans le privé.
En tout cas le Macron tient toutes ses promesses.
Bravo l'artiste !
PS pathétique en ruines, à l'image de son pathétique en chef Hollande, qui dès sa sortie de l'Elysée n'a pas pu s'empêcher de Twitter des messages à la noix et d'aller poser une petite rose défréchie sur la dépouille du défunt rue de Solférino.
Les Belkacem, Leguen, Valls, Désir, Bartolone, Cambadélis hésitent entre la panique et la corde.
Les meilleures amies du monde Aubry-Hidalgo-Taubira lancent un club de mamies grincheuses. "“Dès demain”. Mais pourquoi ne l’ont-elles pas appelé “Vivement hier”" comme dirait Atlantico ?
Au niveau de LR, on commence à sentir le piège Macron se resserrer et on essaie de battre de nouveaux records d'hypocrisie et de mauvaise foi.
Côté FN, malgré leur score historique, ils sont proches de la crise de nerf et de l'implosion.
NDA, à vouloir jouer les statèges de l'an 2017, a certainement tout perdu en 5 jours chrono. Fallait le faire, bravo !
Bref, le film est bigrement bon, et on n'a pas fini de rigoler.
Les législatives vont être du grand spectacle et le gars Macron (quel bel homme) a d'autres bon coups en réserve, pas de panique.
En ce moment, c'est juste un tour de chauffe.
***Jacko***