La
question de l’explosion des inégalités n’est pas nouvelle. Les Etats-Unis
ont lancé la tendance depuis plus de 40 ans, suivis
depuis par presque tous les pays du fait de cette globalisation uniformisante.
Les derniers chiffres
de rémunération des patrons, et de l’importance
de la pauvreté dans des pays qui ont pourtant un faible taux de chômage. La
grande divergence s’amplifie.
Champagne
en haut, misère en bas
Et à tous les
ultralibéraux, conscients ou inconscients, qui critiquent le modèle social
français, on constate les immenses limites des pays proches du plein emploi
comme les Etats-Unis ou l’Allemagne. Même
le FMI s’inquiète de la pauvreté outre-Rhin, qui concerne 17% de la population,
contre 14% en France. Le
pseudo-modèle Allemand n’en est pas un, pour sa non-reproductibilité, sa
monnaie trop bon marché pour le pays, et plus encore les réformes Schröder,
qui ont produit ces travailleurs pauvres. La situation n’est pas plus riante
outre-Atlantique, avec
un tiers de la population, 73 millions de personnes, qui ont des difficultés
financières et 40% qui ne peuvent pas faire face à une dépense de 400
euros !
Une
autre étude montre que de 1980 à 2010, si le nombre de ménages pauvres a
augmenté de 60%, les ménages riches ont progressé de 33% et la classe moyenne a
décliné de 27%. Ce qui est intéressant ici, c’est de voir que dans ce monde
globalisé, où règne le laisser-passer, dans des pays développés comme le nôtre,
cela produit un terrible appauvrissement de la population, plein emploi ou pas
car les salariés sont mis en concurrence avec ceux de pays où les salaires sont
10 à 30 fois plus bas. Voilà
pourquoi la course à la compétitivité, qui est la seule voie imaginable pour
les eurobéats de gauche, de droite, ou même en marche est complètement folle,
antisociale et totalement illusoire.
Il est tout
de même que ce sujet ne soit pas davantage ressorti pendant la campagne
présidentielle, même
Mélenchon préférant mettre l’accent sur de nouvelles institutions. La
moindre dégradation de la situation dans notre pays explique peut-être notre
retard dans l’évolution du débat public, alors
que la question s’impose dans les pays anglo-saxons, au point de faire bouger
Theresa May.
Cette question évoquée de creusement des inégalités sera de plus en plus à l'ordre du jour quand de plus en plus de gens des classes moyennes seront déclassées. Et alors bonjour la récession.
RépondreSupprimerLes indices d’une situation révolutionnaire selon Lénine sont :
Supprimer1. « Impossibilité pour les classes dominantes de maintenir leur domination sous une forme inchangée ; crise du sommet, crise de la politique de la classe dominante ; […] que la base ne veuille plus vivre comme auparavant et que le sommet ne le puisse plus. »
2. « Aggravation, plus qu’à l’ordinaire, de la misère et de la détresse des classes opprimées. »
3. « Accentuation de l’activité des masses. »
L'ultralibéralisme est une forme d'autodestruction, reste à voir si "les masses" sauront s'en libérer avant qu'il ait rendu notre planète inhabitable...
La thésaurisation participe a la stérilisation de la monnaie parce qu'elle ne circule plus et pousse a une création inutile! Dans ce cas là que vous ayez ou non une "fortune", la confiance n'est jamais présente!
RépondreSupprimerCe qui m'a semblé significatif c'est la propagande gouvernementale qui commence, essayant de justifier la baisse de pouvoir d'achat organisée pour les retraités dits "aisés", au nom de la solidarité avec les jeunes actifs.
RépondreSupprimerAlors que la baisse prévue de l'ISF n'est apparemment pas contraire à la "solidarité" elle.
Ce qu'on organise sciemment c'est la réduction des inégalités, mais uniquement au sein du bloc classes moyennes-pauvres. Ceux qui sont au dessus, ne sont pas concernés apparemment....
Il faudra s'en rappeler pour les élections de septembre prochain.
RépondreSupprimerLes USA ne sont certainement pas proches du plein emploi :
RépondreSupprimerhttp://www.businessbourse.com/2016/12/02/usa-nouveau-record-au-30-novembre-2016-plus-de-95-millions-damericains-sont-en-dehors-du-marche-du-travail/
http://www.businessbourse.com/2016/09/08/usa-remake-des-annees-30-le-pourcentage-dhommes-sans-emploi-est-identique-a-celui-de-la-grande-depression/
Le taux de chômage réel est donc très proche du notre.
Autant il est certain qu'un chômage élevé tire les salaires vers le bas et accroît les inégalités, autant il n'a jamais été prouvé qu'on pourrait faire baisser le chômage en aggravant volontairement les
inégalités.
Pour la France, le RU et les USA cela est très clair.
Et pour l'Allemagne ?
1) Comme le montrent ses énormes excédents commerciaux elle exporte énormément de chômage chez ses partenaires commerciaux,
2) L'Allemagne bénéficie d'une démographie très favorable, contrairement à la France, le RU et les USA,
3) Et bien malgré cela le plein emploi semble hors d'atteinte même en Allemagne. Bien que les statistiques allemandes ne soient pas aussi massivement et grotesquement falsifiées qu'en France, RU et USA, plus d'un million de chômeurs sont quand même escamotés et le chiffre réel est d'environ 4 millions de chômeurs.
Deux fois moins qu'en France donc, mais on est encore très loin du plein emploi.
http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/arbeitslosenstatistik-so-hoch-ist-die-verdeckte-arbeitslosigkeit-a-1133354.html
Les réformes Harz-Schroeder n'ont pas aidé l'Allemagne, elle l'ont au contraire handicapée. Compte tenu des circonstances exceptionnellement favorables dont bénéficie le pays il aurait certainement fait bien mieux sans les réformes Harz-Schroeder.
Ivan
RépondreSupprimer@ André
Pas faux
@ Monezza
Intéressant
@ Toutatis
Très juste. Cf papier d’aujourd’hui
@ Ivan
Merci