Cette
semaine, nous avons assisté à un nouvel épisode de la
trop longue saga de la torture de la Grèce par ses créanciers, où
la victime accepte en partie son sort et ses dirigeants co-organisent les
séances. Comme toujours, la Grèce a appliqué à la lettre ce qui lui était
demandé, ce
qui lui a permis d’obtenir une rallonge, contre une énième promesse de vague
restructuration de sa dette.
Quand
l’indifférence au cataclysme social faiblit
Mais ce qui
est frappant, c’est que même des médias très peu contestataires commencent à
devenir plus critiques. France
Culture évoque les « fausses
solutions (qui) se dessinent ».
Et même l’eurolâtre Le Monde a diffusé une série de papiers accablants avant
cette énième réunion. Le premier évoque les
conséquences sanitaires de l’austérité, « un système de santé public à bout à souffle ». Le second
évoque l’impact
de la crise économique, le départ de plus de 3% de la population, ou le fait
qu’une femme née dans les années 1970 sur cinq n’aura pas d’enfant. Et le
quotidien du soir a conclu la série par une
interview de son envoyé spécial à Athènes sur l’épuisement de la population.
J’ai toujours
pensé que l’histoire
finira par être très dure avec les plans mis en place en Grèce, une forme de
crime contre l’humanité en partie inconscient. Il est tout de même effarant
de constater ce que les Grecs ont accepté de faire et le temps qu’il faut à
certains pour
ouvrir les yeux sur les conséquences des politiques qu’ils défendent depuis si
longtemps, et encore aujourd’hui.
Et le FMI ? Depuis le temps qu'on nous répète qu'il conditionne sa participation à un allègement de la dette! Il est toujours là, à cautionner ces fausses solutions tout en reconnaissant qu'elles sont fausses...
RépondreSupprimerUn objectif de 3,5% d'excédent primaire jusqu'en 2022 avec un chômage de plus de 20%, ça s'appelle de l'analphabétisme économique.
RépondreSupprimerIl n'y a pas que l'excédent qui est primaire...
SupprimerA quoi pensez vous ?
SupprimerRien de neuf ! Tout cela était tout à fait bien prévisible. Capitulard, une fois, capitulard toujours le Tsipras, Tsipandreou.
RépondreSupprimerIl y a une chose qui me sidère et que j'admire en même temps de la part de la Grèce : alors je sais bien qu'il y a des manifestations et de la casse, que l'extrême-droite est active....Mais il n'y a pas de révolte, de rébellion de la part des Grecques et des Grecs. Pas qu'ils soient passifs mais cette résignation et cette croyance dans le fait que la solidarité communautaire va marcher à leur égard...Triste UE !
RépondreSupprimerSylvie
@ Sylvie,
RépondreSupprimerJe crois malheureusement que le contexte pousse à cela, entre le fait que l’Europe les a beaucoup aidé pendant 30 ans ou la menace Turque :
http://www.gaullistelibre.com/2015/07/mais-pourquoi-la-grece-accepte-encore.html
@Sylvie
RépondreSupprimerIl existe pourtant des cas de révolte et de rebellions en Grèce, si le sujet vous intéresse je vous recommande de jeter un oeil aux documentaires disponibles sur youtube "Ne vivons plus comme des esclaves" ou "Je lutte donc je suis".
(ces documentaires ont été realisés par des libertaires et ont donc un point de vue très orienté, mais les témoignages restent intéressants)