jeudi 8 juin 2017

Le très intéressant choix des britanniques




Une gauche de gauche et une droite populaire

Le temps de Blair et Cameron semble loin outre-Manche. Le premier représentait sans doute un sommet dans la droitisation de ce qui représentait pourtant théoriquement la gauche politique de son pays, au point de suivre bien docilement Georges Bush dans son aventurisme interventionniste en Afghanistan et en Irak, sans mandat de l’ONU, qui a laissé ses pays en ruine. C’est aussi lui qui a privé le peuple de son pays du contrôle sur la banque centrale et mené une politique qui a produit une explosion des inégalités. Et Cameron n’a mené qu’une variante plus austéritaire et oligarchique de la politique de son prédécesseur. Mais, cela s’était avant le Brexit, et la fin de cette convergence délétère.




Finalement, la crise de 2008-2009 est peut-être venue un peu trop tôt pour enclencher ce nouveau cycle idéologique que François Lenglet avait décrit dans « La fin de la mondialisation ». Voilà pourquoi il faut se réjouir d’autant plus de l’évolution politique de notre voisin. Les britanniques pourraient bien avoir enclenché le grand reflux des idées ultralibérales que nous appelons depuis si longtemps.

13 commentaires:

  1. "Les britanniques pourraient bien avoir enclenché le grand reflux des idées ultralibérales que nous appelons depuis si longtemps."

    Vous plaisantez, la GB est l'un des plus gros paradis fiscal de la planète et avec le Brexit elle accroitra son piratage fiscal mondialisé.

    Ce qui est toujours comique avec les souverainistes, c'est qu'ils sont toujours prêts à raconter des âneries plus grosses les unes que les autres pour alimenter leur obsession maladive.

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    1. Le "piratage fiscal", comme vous l'appelez, est avant tout l'oeuvre de l'UE, qui permet aux grandes entreprises de choisir librement où elles paient leur impôts, et toutes choisissent le Luxembourg, l'Irlande ou autres Etats membres à la fiscalité analogue. Ce n'est pas le Royaume-Uni qui permet à une entreprise de ne pas payer ses impôts en France ou en Italie, c'est l'Union européenne. Ce n'est pas le Royaume-Uni qui offre les taux et conditions d'imposition les plus avantageuses, c'est le Luxembourg et l'Irlande, entre autres.

      Au passage, un peu de politesse dans l'expression vous rendrait plus crédible.

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    2. Manifestement, vous ne connaissez rien au sujet, lisez :

      https://www.amazon.fr/paradis-fiscaux-Christian-Chavagneux/dp/2707171417

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  2. J'attendrai ce voir les politiques mises en oeuvre avant de me réjouir (après tout Trump a déjà retourné sa veste sur de nombreux points comme vous l'avez noté vous meme).
    Espérons que ce reflux des idées ultraliberales arrivera vite, car les réformes prévues par macron annoncent le pire pour notre pays...

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    1. Trump est comme tous les nationalistes, y compris le FN, un nationaliste-capitaliste au profit de la classe dominante.

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  3. Il se trouve que l'UE est train de s'acheminer vers une mise en commun des régulations et même des dettes dans un fédéralisme caché pour le moment, qui deviendra explicite :

    https://theconversation.com/temperer-les-cycles-financiers-de-la-zone-euro-pour-la-guerir-de-ses-divergences-78686

    https://www.research.natixis.com/GlobalResearchWeb/main/globalresearch/ViewDocument/QeBAMmH1Asx3U5UF55wXeg==

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  4. @LH,

    Il n'y a pas de différence de nature entre libéralisme et ultralibéralisme. Il s'agit des mêmes principes à des stades différents de développement dans un schéma de développement inéluctable. C'est le code source qui est vicié. Il n'y a pas de bon et de mauvais libéralisme, il y a le libéralisme, ses principes immuables et une certaine vision de l'Homme - qui n'est pas la mienne.

    Pensez-vous que le libéralisme, cet Ordre marchand, soit la fin de l'histoire ?

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  5. @ Anonyme

    Quand on enclenche le reflux, c’est que l’on est parvenu au sommet, donc bien sûr que la situation n’est pas bonne. Bien sûr, il y a des limites pour Theresa May.

    @ Unknown

    C’est juste

    @ Anonyme 9h12

    C’est juste, surtout quand on voit les contradictions de Trump sur tant de sujets

    @ Anonyme 12h31

    On verra si cela se fait. On parle de mise en commun des dettes depuis plus de 5 ans, et Merkel avait dit que cela ne se ferait pas de son vivan

    @ Anonyme 20h18

    Je ne crois pas à la fin de l’histoire. Pour moi, le libéralisme, c’est n’est pas l’ultralibéralisme, c’est une forme de perversion extrémiste et dogmatique du libéralisme. Tout n’est pas à jeter quand même.

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  6. "On parle de mise en commun des dettes depuis plus de 5 ans, et Merkel avait dit que cela ne se ferait pas de son vivan"

    La mise en commun des dettes est déjà faite, mais de façon discrète, lisez l'article d'Artus au lieu de rabâcher toujours les mêmes contre vérités. Merkel le sait, et ne fait que rassurer ses électeurs en prétendant le contraire, c'est de la langue de bois allemande.

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  7. May risque de perdre sa majorité et son poste. Ces résultats des élections britanniques infirment votre analyse, hélas.

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  8. @ Anonyme 9h11

    Merci de si bien représenter votre courant de pensée, sur base de superficialité et postures qui ne reposent sur rien. Il n’y a pas eu d’euro-obligations, malgré les demandes de beaucoup que je sache. Et même la manière de racheter timidement des dettes souveraines par la banque centrale ne se fait pas d’une manière pleinement commune.

    @ Moi

    Je suis très content du résultat des élections

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  9. "Je suis très content du résultat des élections". Je lis pourtant dans les journaux qu'après cette relative défaite, May va devoir abandonner sa stratégie du hard Brexit et que ses jours sont comptés en tant que Première ministre.

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  10. Lors d'une élection ,en France ceux qui gouvernent le pays depuis trop longtemps ,agitent toujours une menace 'dextrêmémisme de gauche ou de droite...Les anglais ont voté comme la soi-disant extrême droite anglaise lors du referendum,et n'ont plus voté pour cette extrême droite pour les législatives;;;;pourquoi????tout simplement parce que les propositions Farage sur l'Europe étaient logiques ,mais on ne votait pas pour le personnage...Chez nous voter contre l'Euro c'était voter Le Pen .....et si dans le fond voter pour cette dame signifiait simplement qu'il y en a marre de voter pour des incompétents ,corrompus et finalement incapables de défendre notre souveraineté et nos particularités ,toujours rampants devant l'Allemagne et les USA???

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