The Economist est décidément étonnant. S’il s’agit peut-être du
plus dogmatique des ultralibéraux, défendant
le libre-commerce des reins humains ou des grossesses, et arc-bouté sur un
laisser-passer et laisser-faire extrémiste, il
continue de nourrir la critique de l’ultralibéralisme dans ses articles,
qui ont dénoncé les limites des modèles britanniques
et allemands
ces derniers jours.
Toutes les
conséquences de l’ultra-libéralisme
Enfin, The Economist rappelle que la croissance
allemande a été très inégale. Le
chômage a baissé mais le nombre d’heures travaillées stagne : les heures
ont été redistribuées, et si les trop haut salaires ont fortement progressé,
les bas salaires ont baissé, rapprochant l’Allemagne des Etats-Unis, au
contraire d’une France qui a mieux résisté à l’augmentation des inégalités
(même si l’indicateur choisi minore ce qui s’est passé chez nous). La bible
ultralibérale note que si Macron applique un tel programme, alors « les
classes populaires pourraient se sentir encore plus aliénées qu’aujourd’hui, ce
qui pourrait mener la zone euro à une nouvelle crise existentielle,
potentiellement terminale ».
Et dans
un papier publié avant le vote des britanniques, intitulé « l’été du mécontentement », The Economist rappelle que le
salaire des travailleurs a baissé de 10% de 2008 à 2014 et n’est toujours pas
revenu au niveau d’avant la crise, rappelle l’explosion des contrats précaires
(sans nombre d’heures minimum) ainsi que l’explosion des inégalités (alors qu’il
gagnait 25 fois plus que la moyenne en 1980, ce chiffre a atteint 130 en 2016).
Bref, The Economist détaille toutes
les raisons fondamentales qui font que les britanniques s’éloignent de l’ultralibéralisme
qu’il promeut, tout en trouvant le moyen de le regretter, éludant
toute remise en question que ce constat lucide devrait pourtant provoquer.
Non, ce n'est pas un bon résultat.
RépondreSupprimerCorbyn propose la renationalisation des services publics, mais accompagné de nombreuses âneries degôche, donc ce n'est pas lui qui se substituera à un conservatisme devenu plus raisonnable. Qui risque d'être remis en cause par la défaite de May.
On voit une nouvelle fois qu'Herblay ne sait pas où il habite.
J'ai 55 ans, je suis allemand et je vis en France depuis 31 ans. Je suis arrivé en 1986. Je viens d'Aix-La-Chapelle. Je suis venu en France comme ça, pour un travail et je reste depuis. Je parle le français car Aix-La -Chapelle est pas loin de la Belgique wallonne et ma mère est belge wallonne. Donc apprendre le français c'est normal. Je suis fier de mon pays et jamais je ne demanderai la nationalité française. Pourtant je sais que je finirai ma vie en France car mon épouse est française et mes trois enfants ont la double nationalité. Et j'aime la France. Je suis fier de l'Allemagne, c'est un grand état, une grande culture. Mais depuis quelques années, je suis inquiet. Les lois Harz ont fait du mal au modèle allemand, l'Allemagne joue avec les chiffres et les données. Elle livre ce qu'elle veut bien dire. La pauvreté est repartie à la hausse, les seniors quand ils perdent leur travail , ils ont très peu de chance de retrouver le même niveau, le smic n'était pas prévu jusqu'à présent, des gens (des étrangers bien souvent) sont payés un euro de l'heure alors nous étions un pays qui payaient bien leurs ouvriers de toutes les nationalités. Le système de l'école allemand ne va pas bien. L'apprentissage que tout le monde aime en Europe, se casse la gueule. Avant tu voulais aller en apprentissage tu allais en apprentissage. Aujourd'hui, on te force à y aller même si tu as de bons résultats pour aller autre part. On sélectionne. Je peux dire encore plein de choses qui déraillent en Allemagne. Je vais juste donner l'exemple de mon frère jumeau. Lui il est resté à Aix La Chapelle, il a toujours travaillé là-bas comme comptable-gestion-administratif. Toujours une situation de cadre supérieur. A 50 ans, viré, saqué ! Il n'a rien retrouvé en Allemagne à la hauteur de sa situation. On l'a obligé à prendre un job' de secrétaire payé 900€ par mois. S'il disait non, je ne veux pas, il était sanctionné et viré du système chômage allemand. On a même commencé à lui dire qu'il devait déménager pour avoir du travail. Avant les lois Harz, il aurait pu retrouver un poste comme avant ou demander une vraie formation. Plus maintenant ! fini ! Tu vaux plus rien après 24/25 ans de carrière et à 50 ans. Mon frère a retrouvé une vraie situation en...Belgique ! Tous les jours, il prend le Thalys (1:10 de voyage) pour travailler à Bruxelles dans un cabinet juridique (avocats, consultants, conseillers etc...). Lui il est manager administratif. Il est très bien payé. L'Allemagne ne peut plus lui offrir une vraie carrière. Sa femme est médecin donc ça va. Il a une fille unique car en Allemagne avoir plusieurs enfants c'est difficile. Moi j'en ai 3 avec ma femme dont le dernier je l'ai fait j'avais déjà 39 ans. Ma nièce est partie dans la famille de sa mère (son oncle, le frère de sa mère est là-bas) en Suisse pour pouvoir faire des études longues en marketing-communication car en Allemagne on commençait à lui parler (imposer) l'apprentissage.
RépondreSupprimerAlors la France c'est pas toujours super bien et l'Allemagne est en bonne santé économique. Mais il faut regarder plus loin.