mardi 20 juin 2017

Soutien minimum pour majorité absolue




Cachez ce manque de soutien que je ne saurais voir…

Bien sûr, les chiffres de participation ont été largement soulignés, mais il ne faut pas oublier le niveau élevé des votes blancs et nuls, proche des deux millions, soit près de 10% des citoyens qui se sont déplacés ont préféré ne pas s’exprimer ce dimanche ! Dommage que cela n’ait pas été davantage rapporté. Et avec une participation au plus bas, à seulement 42,64%, cela signifie que seulement 38,43% des électeurs inscrits ont exprimé un choix pour ce second tour. Et la majorité présidentielle ne dépasse pas le cap des 50% des suffrages exprimés, soit à peine 19% des électeurs inscrits qui ont voté pour elle dimanche ! Bref, c’est un mandat minimum qu’a reçu Macron dimanche.

Déjà, au premier tour, les attentifs avaient noté que sa majorité n’avait rassemblé que 15% des inscrits, bien moins que les 21% de Hollande en 2012, les 25% de Sarkozy en 2007, ou plus encore, les 37% de l’alliance PS-PCF-PRG de 1981… Le second tour confirme à nouveau que le succès de la majorité est un succès par défaut, extraordinairement limité en terme de nombre de voix (bien plus faible que le nombre rassemblé par Marine Le Pen au second tour de la présidentielle). Aux maigrichons 19% de cette majorité, on peut opposer les 30% d’inscrits réunis par les majorités présidentielles de 2007 et 2002, ou même les 26,5% rassemblés par Hollande, encore une fois 40% de plus que Macron !


Bien sûr, il a gagné car les autres alternatives rassemblaient encore moins, mais il est frappant de voir à quel point les média passent à côté du profond manque de mobilisation autour de la majorité présidentielle, qui a réuni environ 30% de voix de moins que celle qui l’a précédée. Bien sûr, certains y croient vraiment, mais les chiffres montrent qu’ils ne sont décidément pas nombreux.

5 commentaires:

  1. Voilà la suite du programme :

    http://www.atlantico.fr/decryptage/autant-tanks-que-pays-ces-legers-details-materiels-qui-compliquent-singulierement-chemin-vers-europe-defense-philippe-chapleau-3085994.html

    Voilà la conséquence de la bêtise de gens comme Herblay, qui font leurs petits caprices alors qu'il y a le feu à la maison.

    Vous n'avez pas encore compris, Herblay ? Mais quand allez-vous comprendre ?

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  2. On commence déjà à entrevoir une assemblée de godillots équipée de casseroles :
    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/legislatives-2017/20170619.OBS0919/homophobie-fraude-ces-nouveaux-deputes-en-marche-qui-ne-sont-pas-tres-exemplaires.html

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  3. La désaffection n'est pas beaucoup commentée mais on l'a perçoit largement dans le manque d'enthousiasme des commentateurs pour sa victoire "éclatante",l'état de grâce aura t-il duré plus de 48H ?
    Hormis l'Obs ,le Point et l'Express qui cherchent vainement à créer une dynamique de sympathie pour leur champion , il y a une ambiance d'abattatement et de jmenfoutisme généralisé.
    La langueur totale qui s'apprête à accompagner le mandat de Macron est déjà intégré par le pouvoir qui a prévu de rationner les apparitions du président.

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  4. "Soutien minimum" : vous croyez que ça va gêner Macron, quand on sait que jamais un président de la république n'a bénéficié d'un appui aussi large, fort et solide des médias et des classes supérieures. Il suffit de zapper sur la radio pour se rendre compte de l'unanimité du matraquage. Quelle supériorité par rapport au pauvre Staline qui n'avait pour lui que les quelques médias officiels autorisés.

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  5. La faiblesse du soutien populaire à Macron et à sa politique n'est qu'un aspect de ces élections. Dans le contexte actuel de transferts de compétences aux autorités non-élues de l'UE, le plus préoccupant est l'affaiblissement des institutions de la République qui résulte de la montée continuelle de l'abstention. Et cela facilite encore d'autres transferts.

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