jeudi 1 juin 2017

Trump : plus business first qu’America first



Ses amis du 1% en premier

Trump a été élu car il a réussi à attirer les classes populaires fatiguées par ces élites qui ne font rien pour elles depuis des décennies et les transforment en victimes d’une globalisation qui les insécurise, à tous les points de vue. S’il a fait mine de vouloir mettre des limites aux effets délétère de l’anarchie commerciale, par un protectionnisme en moins de 140 caractères, on pouvait déjà voir qu’il s’agissait plus de gesticulations que d’une politique de fond. D’ailleurs, quelques mois plus tard, celui qui avait remis le protectionnisme à l’agenda politique du pays signait un nouvel accord commercial avec la Chine ouvrant son pays davantage au commerce avec sa première sangsue en matière d’emplois.

Ce faisant, Trump suit l’agenda du monde des affaires qui baisse les coûts de production pour rémunérer davantage ses voraces actionnaires. De même, le nouveau président a consacré son premier déplacement à l’étranger à l’Arabie Saoudite, où les contrats se chiffrent en dizaines de milliards, un geste qui en dit long sur ses priorités. Il propose aussi une baisse drastique de l’impôt sur les sociétés, à contretemps complet des évolutions économiques (records de profits et d’inégalités), une dérégulation de la finance, pourtant insuffisamment mise au pas. Et son hostilité à l’accord de Paris sur le climat vient sans doute des mêmes raisons, oubliant les intérêts à plus long terme de son pays.


Un baromètre ne trompe pas : celui de la bourse, qui bat record sur record depuis son élection, signe que cette présidence sert d’abord ses intérêts, oubliant ceux de la grande majorité des étatsuniens. Finalement, avec Trump, il y a surtout un changement de forme, mais sur le fond, c’est beaucoup trop la continuité sur les grands sujets économiques, pour le plus grand profit des 1% dont il fait partie.

9 commentaires:

  1. Qu'en est-il du TAFTA? On dit que Trump a enterré le projet; si c'est le cas, ce sera peut-etre la seule bonne nouvelle de son mandate...

    RépondreSupprimer
  2. Il est toujours plus intéressant de les avoir avec soi que contre soi surtout quand "l'ancienne administration" fait des siennes pour le sortir!

    RépondreSupprimer
  3. @LH,

    Qui peut sérieusement apporter la démonstration que c'est l'activité humaine (le GIEC ?) qui provoque ces changements ? Et de quels changements parle-t-on d'ailleurs, et à quelle échelle ?

    De surcroît, je ne comprends pas comment opère ce fameux système selon lequel la bonne santé de la Bourse est en lien direct avec les décisions ou le programme du Président. Qu'en est-il de cette thèse si on l'examine tout au long de l'histoire des Etats-Unis ?

    Trump est le candidat désignée par les classes populaires, et Trump n'est pas en odeurs de sainteté dans tous les milieux d'affaires, probablement fait-il trop peuple. On a tort d'exclure de la politique contemporaine la notion de classe. Au fond, la plupart des choix politiques s'expliquent par ce biais ou ne sont rien d'autre que cela. Trump est certes pro business mais il ne me semble pas culturellement libérale, c'est d'ailleurs probablement cela qu'on lui reproche. Il est le choix du peuple américains.

    Pour ma part, je ne supporte plus ce remplacement du discours politique par un discours de pure morale, conduisant politiques et médias à s'ériger en divin arbitre de ces mêmes élégances morales. Je n'ai pour ma part que faire de l'Amérique des Happy Few et autre libéraux libertaires des grandes métropoles, qui confondent d'ailleurs souvent culture (traduction de la dimension métaphysique de l'homme) et divertissement (l'homme du marché, de la matérialité, de l'immédiateté, qui consomme et consume) ainsi que la rationalité politique avec leurs intérêts de classe. Je préfère l'Amérique de Walker Ewans, qui vote probablement plus Trump que Sanders ou Obama, à cette superclasse mondialisée que l'on retrouve quoi qu'il en soit des deux côtés de l'atlantique. Le bilan de cette superclasse mondialisée est de ces deux côtés catastrophique. Mieux vaut encore Trump. Non pas que le libéralisme de ce dernier ne soit pas un problème, puisque le libéralisme lui-même est le problème, mais au moins avons nous évité Clinton. En dernier lieu Trump ne souhaite pas qu'il n'y ait pas d'accord, il ne veut pas signer celui-ci, lequel a été négocié par l'administration précédente. Il peut parfaitement refuser sa signature, aucun vote n'ayant donné lieu à validation de l'accord par le Congrès.

    RépondreSupprimer
  4. @LH,

    Sur le réchauffement et son origine :

    http://www.sudouest.fr/2011/01/23/face-au-climat-l-homme-sceptique-297862-1466.php

    RépondreSupprimer
  5. @ Anonyme climato-sceptique

    Soit t'es un âne, soit t'es un chacal.
    Faut en être là pour vouloir stagner encore dans de telles polémiques alors que le thermomètre s'affole et que la nature se dérègle sous nos yeux.
    Si t'es un grand naïf un peu bébête, je t'invite à consulter les statistiques météo.

    Il ne faut plus perdre de temps avec des gus dans ton genre. Si vous êtes prêts à rester dans votre coin, on vous ignorera. Un conseil, restez-y car la patience a ses limites!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ vincent nantes

      Je m'étonne du caractère assez discourtois de votre réponse qui, par ailleurs, n'évoque pas le sujet sur le fond. Pour ma part je n'arrive pas à trancher le débat, lequel semble lui-même n'être pas tranché. Cela étant, faut-il nécessairement avoir un avis ? Certains avis sont-ils obligatoires ? Faut-il interdire les questionnements ? Vous m'indiquerez !

      Votre dernière phrase m'interpelle, et je n'en saisi pas la portée exacte, mais vous pouvez préciser votre propos si vous le souhaitez, de sortes que je puisse enfin comprendre ce dont il retourne.

      En tout état de cause je reste attaché à la possibilité d'un échange constructif, tout comme vous à n'en pas douter.

      Bien cordialement.

      Supprimer
  6. @ Anonyme

    Si c’est pour signer un accord effarant avec la Chine, ce n’est pas mieux

    @ Anonyme 17h13

    Sur le réchauffement, de ce que j’ai lu, j’ai l’impression que cela semble relativement avéré (peut-être pas à 100%, mais pas trop loin) et si cela est juste, les conséquences du laisser-faire font qu’il convient d’agir (d’autant plus que trop se reposer sur les énergies carbonnées pose bien des problèmes). Même sans être sûr, ne vaut-il pas mieux agir au cas où cela le soit, même si nous n’étions pas 100% sûr

    Après, en un sens, Trump valait sans doute mieux que Clinton, ce que j’ai soutenu, mais sa politique favorise beaucoup trop les 1%...

    @ Vincent

    Ce genre de comportement trop dogmatique n’aide pas votre cause. En démocratie, on doit pouvoir débattre sereinement

    RépondreSupprimer
  7. vincent nantes5 juin 2017 à 14:04

    Je ne suis pas aimable j'en conviens mais quant à la polémique sur le réchauffement climatique je sature.

    Le CO² est un gaz à effet de serre. C'est établi depuis la fin du 19eme siècle. La combustion des énergies fossiles dégagent du CO². Les camions et voitures dans leur quasi-totalité roulent au pétrole. Ces véhicules sont plus d'1 milliard aujourd'hui. Par ailleurs la Chine dévore du charbon pour son électricité et les USA exploitent à outrance le gaz de schiste.

    De ce fait la concentration en CO² dépasse depuis 2015 les 400ppm toutes mesures considérées de part le monde. Niveau inédit depuis 800 000 ans et en très forte augmentation depuis 20 ans.

    A ce titre, je maintiens: les climato-sceptiques sont soient des gens rémunérés d'une façon ou d'une autre par les lobbys du pétrole. Soient ce sont les doux naîfs qui les croient en se gargarisant d'être du côté de la science sérieuse.

    Des chacals ou des ânes, je maintiens donc.

    Pendant qu'on est obligé d'argumenter encore là-dessus, comme si on discourait sur le sexe des anges, la banquise fond, les glaciers source d'eau douce cruciale fondent, les océans s'acidifient, les cyclones se multiplient, les canicules empirent, la submersion marine menace 80 métropoles, le Sahel meure de soif.

    Alors arrêtez de nous gonfler!

    RépondreSupprimer
  8. Le problème avec les climato-sceptiques c'est que s'ils ont raison alors les lois de l'optique, qui est une branche de la physique, sont fausses.

    En effet chaque gaz qui compose l'atmosphère a un coefficient d’absorption différent du rayonnement infrarouge. Quand la composition de l'atmosphère change il est facile de calculer, toutes choses égales par ailleurs, la nouvelle température d'équilibre.

    Autrement dit, si l'ère industrielle n'avait pas été suivie par un réchauffement global, ce serait un mystère qu'il resterait à expliquer. Il faudrait trouver où se cache la quantité de chaleur supplémentaire imposée par les lois de l'optique.

    Cela ne change rien au fait que le climat terrestre est la résultante de la composition de l'atmosphère terrestre et de plusieurs autres facteurs tels que l'activité solaire ou la course de la terre dans l'espace.

    Faut-il combattre le réchauffement climatique, à supposer que ce soit encore possible, et à quel prix ? La réponse doit être circonstancielle et non idéologique, et de toute façon je ne l'ai pas.

    S'il est vrai que l'ère industrielle nous a fait sortir du petit âge glaciaire c'est plutôt une bonne chose. Si maintenant elle fait monter le niveau des océans, c'est une catastrophe.

    De toute façon c'est l'épuisement des ressources qui tuera l'industrie des hydrocarbures fossiles et non l'action volontariste de quelques états pour lutter contre le réchauffement climatique. Cette industrie n'est dores et déjà plus capable de fournir l'énergie à un prix compatible avec une croissance mondiale forte.

    Ivan

    RépondreSupprimer