C’est un
débat auquel j’apporte ma contribution
depuis plus de 7 ans. Après la large défaite d’une
Marine Le Pen
de moins en moins
enthousiaste pour défendre le démontage de la monnaie unique, comment va évoluer le
débat sur le maintien de la France dans la monnaie unique, déjà biaisé par des médias
en mode Pravda,
alors que le
FN semble plus que jamais prêt à changer de posture ?
Entre contexte
difficile, débat interdit, et pire avocate
Et si on
ajoute à cela l’incapacité crasse de la
présidente du FN à défendre de manière un tant soit peu solide cette idée dans
les médias,
même si elle a eu cinq ans pour la travailler, sans
être trop occupée par son poste au parlement européen. Résultat, pour bien des français
aujourd’hui, le démontage de l’euro est une idée venue de l’extrême-droite, mal
expliquée, et donc rendue inquiétante par la propagande de l’autre camp, que presque plus personne
ne semble enclin à défendre. Le
possible aggiornamiento du FN sur la question pourrait laisser à l’UPR cet
étendard, FN et DLF préférant disputer
aux dits Républicains le primat de la représentation des idées de droite sur
tous les sujets.
En effet, le démontage de l’euro
pourrait bien être le bouc-émissaire commode des scores de 2017, utile dans la guerre
interne pour amoindrir le poids de Florian Philippot. Après tout, Marine Le Pen n’a que faire
des idées, elle qui a défendu tout et son contraire, et son opportunisme
politique pourrait bien la pousser à droite pour essayer de prendre en étau les
Républicains entre le FN et les Marcheurs. En fait, le simple fait que le FN se
soit emparé de la question pénalisait le débat puisque la première avocate
médiatique de l’idée en était une bien piètre représentante, poussant des « prix
Nobel d’économie » à signer une tribune ridicule pour la critiquer, quite
à se renier en partie sur le sujet de l’euro.
Mais on peut
aussi penser que de puissants facteurs externes contribuent à éteindre le débat
aujourd’hui. La conjoncture économique
européenne s’est améliorée depuis l’effondrement conjoint de l’euro et du
pétrole, et même si la situation reste préoccupante sur bien des aspects, le moins pire est un
progrès. Ensuite, le fait que les Grecs aient
préféré la torture européenne au retour à la drachme a sans doute contribué à
la démonétisation de l’idée d’une sortie de la monnaie unique, tant la majorité des Grecs semble
encore vouloir conserver l’euro, aussi cher soit le prix à payer. Plus globalement, la
baisse des tensions dans la zone euro contribue à réduire la tentation du
départ dans bien des pays.
Au final, la
défaite du FN va probablement affaiblir plus encore le débat sur l’euro, malgré la force de nos
arguments.
Mais les aléas de la conjoncture, en faisant trembler de nouveau ce château de
cartes, pourrait le réveiller. Il est malheureux que la monétisation des dettes
publiques du Japon et du monde anglo-saxon ne montre pas que cette construction est
profondément dysfonctionnelle.
C’est vrai que la remise en cause de l’euro est plus ou moins acceptée selon que la zone euro se porte bien ou mal. Ainsi, lors de la crise des dettes souveraines, entre 2010 et 2013, il était beaucoup plus facile qu’aujourd’hui de parler de sortir de l’euro. Mais si nous avons raison – et nous avons raison ! - , alors la crise de l’euro reviendra en force, dans quelques mois ou quelques années, à la suite d’une nouvelle crise financière. Ceux qui, au FN et à DLF, renoncent sur ce sujet, renoncent du même coup à avoir eu raison avant les autres lorsque le sujet reviendra sur le tapis.
RépondreSupprimerLa crise grecque a tout de même mis en évidence qu’il n’était pas possible d’avoir une politique alternative en restant dans l’euro. Ca doit faire réfléchir tous ceux, notamment à gauche, qui veulent sortir du néolibéralisme. C’est pourquoi je ne pense pas que le débat sur l’euro soit terminé. Je note d’ailleurs qu’au contraire de NDA et de Le Pen, Mélenchon a un peu évolué dans l’autre sens à la suite de l’échec de Syriza, en organisant un débat sur le plan B.
RépondreSupprimerN'oublions pas que seulement 35% de la dette grecque est libéllée en droit grec, alors qu'en France c'est 97%, en conséquence pour les grecs la sortie de l'Euro signifiait un effondrement économique (si c'était possible de faire plus) alors qu'en France c'est supportable...
Supprimer@ Axe l9 juillet 2017 à 08:45
SupprimerLa sortie de la Grèce de l'Euro impliquait un défaut sur la dette, qui est détenue principalement par la BCE et les pays de l'UE. Il n'y aurait donc pas eu d'effondrement économique (il a lieu au contraire avec le maintien de la Grèce dans la zone euro).
Les gouvernants ignorent l'histoire en se croyant intouchables tant que le plafond de 49,99 % de pauvres résistera.
RépondreSupprimerSi vous voulez sortir de l'euro, la première chose à faire est de soutenir les candidats qui le proposent.
RépondreSupprimerComme ce n'est pas ce que vous avez fait au deuxième tour de la présidentielle, on peut en tirer de claires indications sur votre position réelle, consciente ou inconsciente.
Effectivement, si le FN venait à l'abandonner cela serait un obstacle de plus à le faire, puisque plus aucun parti important ne défendrait cette position.
Et c'est de votre faute, puisque votre devoir était de voter pour le parti qui défendait cette position ; devoir que vous n'avez, à votre habitude, pas rempli.
Les défauts majeurs de la zone euro et de l’union européenne demeurent pour l’essentiel et ne vont pas pouvoir être corrigés à cause des intérêts nationaux divergents des États membres de la zone euro et plus globalement de l’union européenne.
RépondreSupprimer1 - Une zone de monnaie unique nécessite des transferts financiers importants comme il en existe normalement dans un État, entre régions riches et pauvres. L’union européenne n’a pas un budget suffisant pour exercer correctement une telle mission et ce n’est pas plus mal pour la France qui est contributeur net de l’Union Européenne. Si on se mettait en tête de devoir donner un budget suffisant à l’union européenne pour qu’elle agisse plus efficacement, la France qui est considérée comme un pays riche devrait augmenter sa contribution nette à l’union européenne qui est actuellement de plusieurs milliards d’euros par an.
2 - L’Euro a été créé sans la moindre harmonisation fiscale et sociale, avec le principe de l’abolition de toute entrave à la concurrence totale non faussée et le principe de la libre circulation des biens et des personnes qui couvre lui toute l’union européenne. C’est un système qui fondamentalement favorise le dumping fiscal et social, L’exemple récent, il y en a bien d’autres, de la délocalisation de l’usine Whirlpool en Pologne le prouve. Citation d’un employé français de cette usine : « un ouvrier gagne en moyenne 1500 euros en France. En Pologne, c’est 400 à 500 euros. » (La Pologne a toujours une monnaie nationale, cette somme représente l’équivalent en euros).
http://mediavor.fr/avant-la-delocalisation-en-pologne-24-heures-avec-les-whirlpool-damiens/
Et il y a en plus, maintenant, le problème de l’immigration incontrôlée favorisée par L'espace Schengen.
M. Macron veut parait-il faire évoluer l’Europe positivement. Un article du Figaro en date du 26 juin 2017 précise que : « La possibilité de mettre en place un Buy European Act c'est-à-dire des mesures de protectionnisme européen, n'est évoquée nulle part dans les conclusions du Conseil. C'était pourtant l'une des idées audacieuses de Macron durant sa campagne. Las, le vice-président de la Commission Jyrki Katainen avait déjà annoncé la couleur il y a quelques semaines, qualifiant l'idée de «solution de facilité d'inspiration populiste». N'a pas été évoquée non plus la révision de la directive «travailleurs détachés», pourtant objet d'une communication tapageuse de la part de l'Élysée, avec la mise en scène, notamment, de la rencontre de Macron avec les dirigeants du «groupe de Visegrad» (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie). « Sur la question du contrôle des acquisitions chinoises en Europe, Macron a fait un bide. Il s'est heurté à une levée de boucliers qui témoigne crûment de la rémanence d'intérêts nationaux contradictoires.»
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2017/06/26/31002-20170626ARTFIG00198-premier-sommet-europeen-de-macron-le-dessous-des-cartes.php
Donc fondamentalement les défauts majeurs de la zone euro et de l’union européenne évoqués précédemment ne sont pas susceptibles de pouvoir être solutionnés. Il reste toutefois un troisième défaut majeur qui lui a évolué en 2012 sous la pression des évènements. La BCE n’avait pas de statut de prêteur en dernier ressort des États Membres de la zone euro et, à l’initiative de son président, Mario Draghi, a agi en conséquence pour sauver l’Euro à tout prix, et pour l’instant la zone euro globalement continue de profiter de « l’alignement des planètes »: baisse de l’Euro, baisse du pétrole et politique ultra-expansionniste de la BCE. Ce qui peut créer l’illusion à certains que ses problèmes sont réglés, ils ne le sont pas et pas prêts de l’être.
Saul
On sait que l'Allemagne conteste la politique monétaire expansionniste de la BCE. Or le mandat de Mario Draghi se terminera le 1er novembre 2019 et l'Allemagne fera tout pour que son successeur soit plus orthodoxe.
SupprimerEffectivement :
Supprimerhttp://www.capital.fr/entreprises-marches/la-bce-peut-limiter-ses-mesures-de-soutien-a-la-croissance-dit-weidmann-1236140
En outre la BCE étant une instance supranationale, un État membre de la zone euro qui aurait besoin de son soutien ne peut pas avoir la garantie qu’il l’aura au moment où précisément il en aurait besoin. L’une des demandes du gouvernement grec c’est que la Grèce bénéficie de l’actuel quantitative easing de la BCE et bien la demande est toujours en attente de satisfaction, la BCE a lancé son quantitative easing en mars 2015 et pourtant la Grèce après avoir tenté une épreuve de force en 2015 a fait la démonstration d’une soumission totale depuis bientôt 2 ans. On pourrait même lui accorder un grand prix de la soumission, tant elle semble «le mériter».
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150309tribf32912aaa/la-bce-lance-officiellement-son-assouplissement-quantitatif.html
Et la BCE peut être aussi le bras armé des instances européennes pour punir un État de la zone euro qui ne ferait ce qu’il aurait à « faire ». Elle a organisé l’asphyxie financière de Chypre en 2013 et de la Grèce en 2015.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/03/20/20002-20130320ARTFIG00726-la-bce-organise-le-blocus-monetaire-de-l-ile.php
https://blogs.mediapart.fr/etienne-b/blog/050215/avis-de-tempete-en-grece-la-bce-ferme-le-robinet-financier
Et si besoin est, elle organisera aussi l’asphyxie financière de la France si celle-ci a un gouvernement éventuellement en conflit avec les instances européennes qui s’il se refuse à sortir de l’Euro, n’aura pas d’autre solution qu’une soumission totale, comme les grecs.
Saul
Je trouve ce billet un peu trop pessimiste. Et j'ai du mal avec l'argumentation selon laquelle le FN était le pire avocat pour la sortie de l'Euro. Et maintenant qu'il est prêt à changer de position houlala.
RépondreSupprimerIl me semble qu'au contraire l'auteur devrait se réjouir si le FN abandonne la sortie de l'Euro. Ca permettra à cette idée de faire son chemin ailleurs, autrement.
D'ailleurs il n'y a pas que le FN qui devient ambigue sur la question. Dans l'autre sens la France insoumise de Mélenchon l'a été. Alors qu'avant il n'y avait pas de débat chez eux. La ils ont sorti un plan A et un plan B. Truc peut être mal fichu mais introduisait l'idée maladroitement d'une sortie de l'Euro. Si le FN abandonne l'idée ça avoir des conséquence chez eux. Car on sait qu'ils ont un gros coté anti FN. Ca peut donc faire sauter quelques freins chez eux. Il faudrait et c'est bien parti que la crise grecque qui leur a entre ouvert les yeux continue et en pire. Qu'il y aie une autre crise (Italie peut être ? ou Portugal même si le mieux serait l'Espagne vu leurs connexions avec Podemos).
Sinon l'UPR me semble bien meilleur que le FN comme avocat de la sortie de l'Euro. Ils sont bien plus concrets que le FN sur la question, plus précis. Et c'est le plus fait que ça soit un petit parti, avec aucun accès aux médias qui explique son score.
C'est le système qui tue le débat sur l'Euro et pas le FN, DLF, FI ou truc muche.
RépondreSupprimerOn sait que ces partis sont des girouettes qui servent en fait le système.
Laurent, tu t'acharnes sans arrêt sur le FN, mais tu ferais bien de balayer devant ta propre porte.
DLF et NDA n'ont jamais rien été d'autre qu'un FN qui n'a jamais marché, destiné à être là au cas où.
Quant à tes billets donnant l'arnaque Mélenchon et les clowns de la France Insoumise ("résistance", répétent-ils en coeur, car leur patron leur ordonne de faire ainsi, tu parles d'Insoumis de pacotille, bobos de m..., pauvres types) comme de possibles alternatives et donnant quelque intérêt à leur discours, je préfère ne pas aller plus loin, je serais extrêmement grossier...
On peut critiquer la personnalité d'Asselineau (toléré a 1% voire plus car il ne sera jamais qu'un "petit" candidat, black listé et caricaturé par les médias, avec de vraies limites personnelles), mais au niveau du fond, l'UPR a 100% raison, désolé, et heureusement qu'ils existent.
***Jacko***
Dans ce cas pourquoi ne pas accepter l'euro et se battre pour que les conditions de son succès au service des peuples soient réunies ?
RépondreSupprimerPeut être Monsieur Herblay, en ayant abandonné DLF et NDA pour une raison obscure alors qu'il fallait des spécialistes dont vous étiez pour défendre au nom de ce parti et de ce candidat la nécessité de la sortie de l'euro, avez vous une part de responsabilité dans cette défaite?
RépondreSupprimerIl faut maintenant se battre pour la suppression de l'article 123 puisque la sortie de l'euro n'est plus d'actualité.
RépondreSupprimerla sortie de l'euro n'est plus d'actualité mais elle le redeviendra. Au vu de la façon dont sont traitées les demandes de Macron ce n'est pas la peine de demander aussi une suppression de l'article 123 qui se heurterait à la même opposition. Ce serait un refus des allemands qui considèrent que la BCE va déjà trop loin dans le "non conventionnel" et pas seulement d'eux. Les règles de la zone euro et de l'union européenne ne sont pas modifiables, ou seulement de façon homéopathique. On s'y adapte ou on en sort. Pour s'y adapter même s'y on peut rechercher diverses solutions, on ne pourra pas refuser de participer à la course au moins disant fiscal et social, puisque tous le pays de l'union européenne sont en compétition économique les uns contre les autres et que les gagnants de la compétition n'ont aucune envie de partager l'argent gagné avec les perdants.
SupprimerSaul
Bien d'accord avec ton analyse Laurent. La reculade qu'est en train d'opérer Marine Le Pen au sujet de l'euro démontre bien son grossier opportunisme politicien.
RépondreSupprimerLa critique de l'euro traverse une période difficile, c'est vrai. Après, je pense aussi que le fait que le FN se détourne de la sortie de l'euro, ce n'est pas forcément un drame.
Au contraire, cela laisse le champ libre pour des groupes plus sérieux et donc plus convaincants.
Peut-être le mouvement embryonnaire issu de la scission de DLF?
J'ai trouvé le texte situant la base idéologique bien réussi (mis-à-part l'absence de la préoccupation écologique).
L'UE est une impasse institutionnelle dévouée aux lobbys néolibéraux. Vu les règles pour modifier ses principes, elle ne changera pas. La critique de l'euro a donc de beaux jours devant elle.
Mélenchon a fait son temps en première ligne de la contestation de gauche et même si sur sa personne il a connu des succès électoraux conséquents, ses limites sont évidentes.
Il y aura donc bientôt une crise de leadership dans la gauche antilibérale. Ce sera un moment propice pour faire entendre un son de cloche à la fois plus abouti au niveau des solutions politiques et plus rassembleuse au niveau des valeurs de société.
Je tâcherai d'être parmi vous en Septembre.
Merci d'annoncer au plus tôt la date retenue sur ton blog (ou twitter), que je m'organise.
Salutations républicaines!
J'ai trouvé le texte des scissionnistes de DLF vide sur le plan idéologique. S'il ne manquait que la préoccupation écologique ! Mais il n'y a rien dans ce texte, rien sur l'euro et la nécessité d'en sortir, rien sur une politique alternative au néolibéralisme européen.
Supprimer@ Moi
RépondreSupprimerD’accord sur l’erreur historique du FN et de DLF. Point juste également sur la Grèce qui montre que dans l’euro, pas de véritable alternative possible. Laissez-nous le temps d’avancer.
@ Axel
Un défaut est la seule issue possible. L’Argentine s’est vite redressée après 2002.
@ Anonyme 10h38
Le FN ne proposait plus cette sortie clairement en mai, puisque selon MLP, ce n’était plus un préalable…
@ Saul
Merci pour ces rappels (on en trouve aussi dans mon premier lien). On peut ajouter que le SMIC varie de plus de 1 à 10
@ Bowthan
En effet, à terme, on pourrait se réjouir que le FN abandonne cette idée. D’accord sur FI, qui manque de clarté : c’est ce que j’avais écrit pendant la campagne. L’UPR est claire, mais il y a des angles morts dans leur argumentation
@ Jacko
Je concluais clairement par la négative sur FI…
@ Anonyme 14h30
Il ne pourra jamais marcher
@ Anonyme 18h25
Je m’y suis battu pendant 7 ans et malheureusement les craintes qui motivaient mon départ ont été confirmées
@ Vincent
Merci. Ce sera le 23 septembre à Clichy
Cessez donc votre défaitisme néo-vichyssois ! Sortez de votre coquille et allez voir et lire en dehors de la presse officielle et The Economist! Lisez Frédéric Lordon, Frédéric Farah, Jacques Sapir, le site "Le Vent Se Lève" Coralie Delaume, David Cayla, Steve Ohana, Régis de Castelnau et son excellent site "Vu du droit", l'excellent travail des sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot, François Ruffin, le site "Vive la sociale" du journaliste Jacques Cotta, Vincent Christophe Le Roux, Djordje Kuzmanovic, Laurent de Boissieu, etc, etc....la plupart d'entre eux sont cités, interviouwés dans Royaliste, le magazine de la Nar ou lors des Mercredis de la Nar, sur les pages FB de Bertrand Renouvin et Christophe Barret qui suit très attentivement l'actualité espagnole notamment celle de Podemos et l'hypothèse d'un populisme de gauche inspiré par Ernesto Laclau et Chantal Mouffe qui perce trop timidement chez la France insoumise.
RépondreSupprimerCessez votre fixation sur le FN de MLP dont la crise est une bonne nouvelle parce que la ligne Philippot va être mise au placard ce qui va libérer un électorat souverainiste comme la mort politique de JPC en libère un autre.
Cet automne va être publié chez Perrin une biographie de Philippe Seguin par un ami et essayiste et historien, haut fonctionnaire Arnaud Teyssier qui a publié le 30 juin une tribune dans Le Figaron contre le "spoil system" que Macron tente d'imposer. qui a reçu un certain écho.
Avec cette séquence électorale qui vient de se terminer le bloc bourgeois ultralibéral, européiste et atlantiste s'est soudé sous la férule Macron avec sa composante de droite et celle de gauche mais les analyses des scores électoraux montre qu'il n'est fort que de la faiblesse et division de son adversaire.
Vous voyez donc qu'il y a de quoi nourrir votre blog et sortir de votre défaitisme.
Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre idéologique et politique.
Pour la plupart des français il n'y avait pas de débat sur l'Euro.
RépondreSupprimerAvec la candidature de F. Asselineau les plus attentifs ont pu remarquer, pendant une quinzaine de jours, que tout le monde n'était pas pour l'Euro, et qu'il y avait même des opposants capables de formuler des arguments à l'appui de cette idée incroyable, inouïe, que l'Euro ne serait peut-être pas une bonne affaire pour la France.
Je ne pense pas que MLP pouvait tuer un débat qui ne faisait que commencer et auquel elle n'a pas participé sérieusement. Reste que les médias contrôlés par l'oligarchie eurolibérale se sont empressés de l'enterrer, trop contents de voir que MLP s'était ridiculisée sur la question.
(comme sur celle pourtant facile de la retraite à 60 ans, que les médias se sont bien gardés de relever justement parce que comme elle est plus simple et plus connue, il est presque impossible d'induire les citoyens en erreur sur le fond)
Bien sûr que le débat va être étouffé, c'est déjà fait mais il ne sera plus possible de l'éteindre car les prochaines aventures et mésaventures de l'Euro se rappelleront au bon souvenir de ceux qui préféreraient ne pas en parler, et susciteront autant d'occasions de rallumer le débat.
Ivan
Malgré de le maintien de la politique non conventionnelle de la BCE, l’Euro a, parait-il, déjà commencé à se réapprécier : 8% depuis le début de l’année. Eric Heyer, directeur du département Analyse et Prévision de l'OFCE indique que la France perd un demi-point de croissance quand l’Euro s’apprécie de 10% par rapport à toutes les monnaies. Voyez :
RépondreSupprimerhttp://www.boursorama.com/actualites/pourquoi-l-euro-peut-aller-beaucoup-plus-haut-0e75d496aad84b9ae31fd2011dc25d4b
Ce qui pose la question de savoir où en serait aujourd’hui la France et d’autres pays en difficulté de la zone euro s’ils n’avaient pas bénéficié ces dernières années de l’alignement des planètes (forte baisse de l’Euro, forte baisse du pétrole et politique non-conventionnelle de la BCE leur permettant d’emprunter à taux particulièrement réduits).
Voyez aussi : « Pour les autres pays de la zone euro, avoir une croissance potentielle inférieure à celle de l’Allemagne est un problème sérieux »:
https://www.research.natixis.com/GlobalResearchWeb/main/globalresearch/ViewDocument/uEct0lLZ7hYQoqMOeTeEVw==
« Synthèse : des pays structurellement en difficulté Nous pensons que les pays de la zone euro qui ont une croissance potentielle inférieure à celle de l’Allemagne sont durablement en difficulté parce que parallèlement leurs taux d’intérêt à long termes sont supérieurs à ceux de l’Allemagne. Ceci concerne aujourd’hui la France, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, le Portugal, la Finlande, la Grèce. Quand on compare les taux d’intérêt à long terme et la croissance en valeur on voit des taux d’intérêt anormalement élevés en Italie, au Portugal et en Grèce, malgré le Quantitative Easing ».
Aujourd’hui il n’y a plus, en fait, que la Grèce qui est concernée par la crise des dettes souveraines. Mais comment va-t-on faire pour éviter que le Portugal et l’Italie ne la rejoignent à nouveau dans cette crise alors que ces deux pays bénéficient du Quantitative Easing et de la politique non conventionnelle de la BCE, qui n’ont pas pour vocation à être éternels, et que malgré cela ils ont déjà des taux d’intérêts trop élevés ?
Un éventuel retrait de la politique non conventionnelle de la BCE amènerait une forte ré-appréciation de l’Euro du fait que la zone euro prise globalement à un énorme excédent de balance commerciale et de balance courante et une hausse des taux d’intérêts de ces pays en difficulté pour emprunter. Ceux-ci seraient alors doublement pénalisés par la réduction de la croissance due à la hausse de l’Euro et par la hausse de leurs taux d’intérêts.
Ceci pour redire que la crise de la zone euro est seulement en pause grâce à la BCE et des circonstances favorables, elle va reprendre inévitablement, ce n’est qu’une question de temps.
Saul
Sortie de l’Euro = sortie de l’UE, mais…
RépondreSupprimeron ne sort pas de l’UE, de même qu’on ne sortait pas du bloc communiste (ou Pacte de Varsovie)… à moins que le pays en chef sortait lui-même… mais le pays en chef de l’UE n’est pas dans l’UE. Il occupe le territoire de l’UE militairement, politiquement, idéologiquement, économiquement. L’UE est une vassalité, une colonie. Dans toute l’histoire, une colonie (ou une partie de cella) n’a jamais obtenu sa liberté sans l’approbation, pacifique ou forcée, de son pays maitre. Il n’y aura pas de chance dans le cas de l’UE !
Les peoples de l’UE, dans leur grande majorité, ont compris cella, explicitement ou implicitement (par une peur de sortie apparemment inexplicable – oubliez les britanniques, ils ne sortiront pas !).
Un parti souverainiste comme FN, DLF, UPR ou autre est utile seulement si
(1) il oublie de la sortie de l’UE,
(2) il prend le pouvoir par la voie électorale, et
(3) il introduit un maximum de démocratie directe afin de protéger le people contre la marche inéluctable vers l’Union totale.
Tout ce que le people demande c’est une protection contre les excès de cette UE. Regardez l’Autriche, le Pays Bas et (bientôt) l’Allemagne (le parti AfD).
"Pire encore, les deux tenants de la sortie de l’euro en 2012, NDA et Marine Le Pen ont petit à petit reculé sur le sujet, jusqu’à ne plus en faire un préalable entre les deux tours de la présidentielle."
RépondreSupprimerIls ont reculé tactiquement parce qu'ils sont bien conscients que l'électorat ne souhaite pas majoritairement une sortie de l'euro (et encore moins une sortie de l'UE). Mais sur le fond, ils sont convaincus des graves inconvénients pour la France de la perte de souveraineté monétaire.
De toute manière, comme je l'ai déjà dit, la sortie de l'euro sera imposée par les marchés financiers à tout gouvernement qui ne se plierait pas à l'orthodoxie financière imposée par l'Allemagne. Donc, inutile d'en faire un préalable, la sortie de l'euro sera une conséquence inéluctable d'un changement de politique économique s'il doit avoir lieu.
L'erreur de NDA lors de son ralliement a été de négocier sur les termes de la sortie de l'euro. Déjà que MLP était nulle, il a fallu qu'elle comprenne un sujet bien plus compliqué en 2 semaines alors qu'elle ne comprenait pas le sien qui datait de 6 ans.
RépondreSupprimerMLP n'est qu'une flemmarde qui n'a jamais bossé ses dossiers et on ne peut pas dire qu'elle soit mal entourée; F. Phillipot, B. Monot, J. Messiah...
Il reste cependant quelques espoirs:
Le brexit: On pourra leurs montrer qu'il y a une vie après la sortie de l'UE. Même si je vois déjà le fameux argument "c'est pas comparable".
La crise grecque qui montre qu'il n'y a pas d'espoir dans l'euro.
Je ne pense pas que ce sera la France qui sortira en premier de l'euro malheureusement. Il va falloir attendre qu'un autre le fasse afin qu'il montre que sa situation économique s'améliore après être sorti de la zone euro.
D'ailleurs je propose de ne plus utiliser l'expression "sortie de l'euro" (même si je l'ai fait dans mon commentaire), car ça donne l'image d'une fuite et c'est négatif dans l'opinion. De même que l'expression "retourner au franc" qui donne une image du passé et qui est en plus trompeuse car certains pensent que 1€=6,55957F sera le nouveau taux de change. Je propose de bannir ces expressions et d'en utiliser d'autres comme liberté/souveraineté monétaire et d'autres.
Jacques Sapir : Quand on prend en compte tous les éléments, pour la France le coût direct de l’Euro pour les finances publiques s’élève entre 60 et 110 milliards d’Euros par an. Pour le détail lire:
RépondreSupprimerhttp://russeurope.hypotheses.org/6140
Saul
@ Anonyme
RépondreSupprimerLordon, Sapir & co, on les trouve quand même fréquemment dans le blog ou sur twitter. J’ai twitté un papier de Betrand Renouvin sur l’évolution de Podemos avant même votre commentaire.
Le FN était tout de même l’adversaire de Macron au second tour. C’est normal d’en parler. Merci pour l’information sur Séguin.
Pas de défaitisme. L’euro finira par disparaître, mais il faut également essayer de comprendre ce qui se passe pour trouver le chemin le plus court.
@ Ivan
Tristement d’accord
@ Saul
Un grand merci pour vos informations
@ Jean Falcon
Pas d’accord : dans l’UE et l’euro, beaucoup trop de choses néfastes ont lieu. Il faut faire de la pédagogie et annoncer la couleur pour avoir un mandat solide et pouvoir en sortir dès le premier jour.
@ Marc-Antoine
Si l’électorat n’est pas convaincu, c’est notamment de la faute de MLP. Pas sûr que les marchés imposent une sortie : ils préfèreraient que cela tienne, tout comme l’UE
@ Anonyme 12h47
Messiah : pas convaincu pour l’avoir entendu pendant la campagne. D’accord en revanche sur le terme « sortie ». Nous devons trouver un terme aussi clair mais positif.
« dans l’UE et l’euro, beaucoup trop de choses néfastes ont lieu » . Avec tout mon respect pour votre pensée je crois que vous étudiez beaucoup les arbres mais ne comprenez pas la forêt.
SupprimerIl y a des fonctionnaires bruxellois ou strasbourgeois ou d’ailleurs qui font gaffe mais il y a aussi d’autres qui font semblant de les montrer de doigt et réparer ainsi les dommages apportés à l’opinion publique. Le résultat : des opinions publiques partagées, qui créée la confusion et la manque de cohésion politique nationale. À la fin, au niveau de groupe social, la confusion est résolu par l’intérêt économique immédiat. L’UE assure que il y aura toujours des groupes sociaux majoritairement bénéficiaires de son existence : (1) par un appauvrissement progressif de tout le monde (voir les crises sans fin !) , (2) par la création des avantages mineures pour certains groupes sociaux. (Quand on mange une fois par jour pendant des années et puis on trouve la possibilité de manger deux fois par jour une fois par semaine on devient très content et on oublie vit que autre fois on manger trois fois par jour chaque semaine !).
La capacité politique nationale de s’y opposer est ainsi annihilée.
L’existence de l’UE pour le pouvoir en chef est capitale, et c’est d’ici qu’il faut partir pour toute analyse des développements futures possibles. (Je suis surpris qu’un blog gaulliste oublie ce que le General a compris il y a plus de 60 ans. ). Cela veut dire qu’il fera tout pour la garder. Pourquoi est-elle capitale ? Voici une sole raison parmi d’une multitude d’autres : le déficit commercial du pays en chef est important, 50 – 70 milliards $ par mois . Etant donné l’existence des forces qui veulent remplacer le $ comme monnaie d’échange principale, la fuite systématique de $ est dangereuse. Actuellement elle est compensée par de rentrées massives de $ pour l’achat des instruments financières (principalement actions et obligations) par des étrangères. L’attractivité des actions dépende principalement du rapport P/E (« Price/Ernings per share ») : plus petit, mieux, car la P peut se négocier plus haut. Pour cela est nécessaire une E grande. Les grosses entreprises font une grande partie de leur chiffre d’affaire dans l’UE, donc calculée en €. Leur comptabilité est en $ d’où en résulte une grand E, proportionnelle avec le taux d’échange €/$ (un taux d’échange de 1,5 va augmenter, sur papier, le chiffre d’affaires dans l’UE de 50% en $ ; le taux actuel de 1,14 est décidément pas optimal…mais la crise UE oblige et la FED compense un peu avec le taux d’intérêt favorisant les obligations, aussi recherchées par les étrangères ! ).
Et puis il y a aussi les fonds des pensions qui vivent des dividendes des entreprises de DAX30, CAC40 et autres. Ces dividendes sont aussi augmentés par le taux d’échange. Ils sont aussi importants pour entretenir le bien être pour certain groupes sociaux et donc la paix sociale dans le pays en chef.
Imaginez-vous ce mécanisme réalisé pas avec une seule monnaie (le €), mais avec une dizaine !
(... continuation)
SupprimerEn dehors de tout ça il y a une autre question également importante : peut-on acheter des gouvernants jusqu’à les faire faire des choses remarquablement contraires aux intérêts de leur people ? même si ils sont membres de « Young Leaders », Bilderberg, Davos etc. ?
Voici une autre qui peut vous stimuler l’imagination : pourrait-il un boulanger à Palerme refuser de payer la somme de protection chaque fois quand l’ « uomo d’onore » se présente pour la demander ?
Je vous recommande le remarquable livre « JFK and the Unspeakable » par James W. Douglas (connais pas une version française) pour vous guider à comprendre ce qu’est un pouvoir en chef et son « modus operandi ».
Enfin je reste convaincu que pour un parti souverainiste contemporain la seule offre politique sérieuse doit inclure (en France) le suffrage à la proportionnelle, une dose maximale de démocratie directe et une fermeté sans doute de se battre avec l’UE contre ses dérives de toute sortes. La sortie de l’UE et de l’Euro sont à oublier. Si Dieu le veut ils se produiront comme des phénomènes naturelles.
Je persiste à penser que vous accordez trop d'importance au FN de MLP dont la défaite électorale puis la crise actuelle est une bonne chose. Vous êtes trop pessimiste. Mettez plus l'accent sur le positif dont toutes les personnes citées qui ne se résument pas à Sapir et Lordon.
RépondreSupprimerSur votre blog vous citez plus souvent "The Economist" que tous ces penseurs hétérodoxes que je vous ai cité. Quid des dernières analyses du FMI remettant en question le néolibéralisme ?
RépondreSupprimer@ Anonyme
RépondreSupprimerLe poids électoral du FN justifie qu'on lui accorde une forte attention. Pas d'accord sur les penseurs hétérodoxes : j'ai publié plus d'une centaine de notes sur plus de 50 livres hétérodoxes et je fais régulièrement des papiers sur leurs interventions :
http://www.gaullistelibre.com/2013/12/53-livres-pour-mieux-comprendre-la-crise.html
Mais je persiste à penser qu'il faut diversifier son information pour avoir une meilleure compréhension de ce qui se passe.
Et rendez-vous en août, qui sera consacré à des comptes-rendus de livres alternatifs (Polony, comité Orwell, Guilluy...)
SupprimerBonjour les gars, contactez deadlyhacker01@gmail.com si vous avez besoin d'embaucher un vrai pirate informatique pour aider à surveiller le téléphone portable de votre conjoint à distance.
RépondreSupprimerLOAN OFFER TO SERIOUS PEOPLE
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