Décidément,
elle est belle l’alimentation que promeut l’UE ! Outre
la ruine des agriculteurs, la semaine dernière l’a tristement illustré,
avec la
révélation par Générations Futures de la présence de glyphosate dans des
produits industriels ou le fait que le
saumon OGM canadien peut bien arriver chez nous. Une forme d’aboutissement
de la vision oligo-libérale de ce
monstre institutionnel qu’est l’UE.
L’horreur
alimentaire européenne
Bien sûr,
nous n’en sommes pas encore à la situation nord-américaine, mais
malheureusement, les accords que défend l’UE nous mènent clairement dans cette
direction. Même
le Monde s’étouffe devant la possible
arrivée du saumon OGM canadien dans nos assiettes, du fait de la mise en
place du CETA dans 3 jours. La FNH juge bien logiquement « indispensable
que ces produits fassent l’objet d’un étiquetage explicite, y compris pour les
produits transformés ». Problème : le
Canada de Justin Trudeau ne prévoit pas d’informer les citoyens-consommateurs,
démontrant que les intérêts des oligarques de nos sociétés passent avant le
devoir le plus élémentaire d’information de la population.
Du coup, si
ce saumonstre n’est pas tracé dans son pays d’origine, il risque de ne pas
l’être chez nous. Les plus riches pourront toujours se rabattre vers du Label
Rouge ou du Bio, à moins que les canadiens trouvent le moyen de lui accorder ce
label. Après tout, les
bananes dollars dites bio contiennent bien plus de pesticides que les bananes normales
des Antilles…. Ce qui est révoltant dans ce qui se passe sous nos yeux,
c’est tout autant le manque de transparence systématique (outre-Atlantique,
les lobbys se sont déchainés pour empêcher l’étiquettage des produits OGM)
que la façon opaque dont les lobbys poussent leur intérêts, au mépris de la
volonté démocratique des populations.
Quel meilleur
exemple que l’autorisation
du glyphosate dans les pays de l’UE ! Les
institutions européennes ne rechignent devant aucune manœuvre pour défendre les
intérêts de Monsanto. Devant
l’hostilité et la mobilisation des opinions publiques, le feuilleton politico-juridique
devrait connaître une nouvelle étape début octobre, mais la commission, toujours
prompte à défendre Monsanto, utilise une préocédure totalement révoltante
avec laquelle si
une petite majorité des Etats, réunissant un peu moins de 65% de la population,
s’opposait à la prolongation de l’autorisation du glyphosate, la commission
l’emporterait !!! L’UE démontre
une nouvelle fois qu’elle n’a que faire de la démocratie !
Et au cas où
certains n’auraient pas compris à quel point les institutions européennes roulent
pour Monsanto, le rapport d’expertise préliminaire à l’évaluation de la
prolongation du glyphosate, réalisé par un institut fédéral allemand, a
carrément copié-collé des passages entiers de « documents
rédigés par les firmes agrochimiques, réunies autour de Monsanto au sein de la
Glyphosate Task Force ». Cela est d’autant plus inacceptable que les
ONG avaient dénoncé les conflits d’intérêt existant à l’échelle européenne et
souligné que les études sur lesquelles l’UE se fonde viennent des industriels
et ne sont pas publiques alors que celles qui soulignent le danger du
glyphosate étaient publiques.
Bref, au cas où cela ne soit pas clair, l’UE, c’est l’Europe de Monsanto, du glyphosate et des saumons OGM dans nos assiettes. Bien sûr, certains peuvent encore croire qu’elle pourrait changer. Mais après des décennies où l’UE n’a pris qu’une seule direction, je veux leur dire qu’il n’y aucune illusion à avoir : pour se protéger des OGMs et des saumonstres, il faut quitter l’UE.
Les agriculteurs eux sont pour le glyphosate c'est plutôt leur mobilisation qui a fait plier le gouvernement.
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