Comme le rappelait le comité
Orwell dans son livre, la France avait probablement un des meilleurs systèmes
scolaires au monde. Malheureusement, comme partout ailleurs, nos dirigeants ne cessent de
l’abîmer. Rare point positif de l’arrivée de Macron, son choix de Jean-Michel
Blanquer ministre de l’éducation, pourrait ralentir une dégradation qui devient de
plus en plus inquiétante.
Un retour
dans la bonne direction ?
De son côté, Marianne évoque l’essai d’une professeure de lettres classiques, Isabelle Dignocourt,
« L’éducation nationale, une machine
à broyer », qui dénonce les méthodes de son ministère. Elle aussi dénonce le fait
que l’on pousse les professeurs à « en demander de moins en moins (aux élèves). Nous sommes sommés de
nous transformer en animateurs et d’imaginer des leçons toujours plus amusantes
et distrayantes, ce qui empêche tout approfondissement. Dès que la difficulté
apparaît, on demande aux professeurs de la contourner ». Elle évoque la
dévalorisation de son métier, et des investissements trop concentrés dans le
numérique, comme l’a fait Natacha Polony
dans le FigaroVox, en décrivant nos
enfants, comme le pactole des géants du numérique.
Heureusement,
dans le déluge de décisions révoltantes de la nouvelle équipe au pouvoir, même Isabelle Dignocourt
évoque les « paroles
rassurantes » du nouveau ministre, sur les langues anciennes et les classes
bilangues,
tout en soulignant que l’autonomie des établissements peut avoir de mauvais
côtés. Jean-Michel Blanquer a fait quelques annonces intéressantes, comme l’enseignement de la
Marseillaise dès le primaire, ou la pose de limites à l’entrée à l’université.
En effet, en réduisant sans cesse les exigences au lycée, on peut penser que
trop d’étudiants mal préparés s’y dirigent complètement en vain, alors même que
d’autres filières ne sont pas assez valorisées.
Voilà
pourquoi, malgré la
situation très dégradée de notre éducation nationale, et malgré le contexte
d’une
majorité qui mène notre pays dans la mauvaise direction en accélérant sur la
plupart des sujets, un petit rayon de soleil semble subsister avec la
présence de Jean-Michel Blanquer rue de Grenelle. Mais il faudra le juger sur
les mesures qu’il aura pris dans quelques mois.
Non, il n'y a rien à en attendre. C'est par exemple lui qui était responsable des programmes lors de la réforme des lycées de Sarkozy, en 2010, qui a été très mauvaise en sciences (maths et physique).
RépondreSupprimerQuant à l'autonomie des établissements, c'est la seule réelle mesure qu'il veuille prendre, comme le voulait Fillon, et c'est la poursuite de la dégradation du système scolaire (plutôt qu'une mesure qui "peut avoir des côtés négatifs", c'est une mauvaise mesure, tout simplement).
Blanquer est lamentable, un pur dogmatique comme Macron.
RépondreSupprimerQu'est ce que l'apprentissage de la Marseille a à faire là dedans ??
"N'y a-t-il pas beaucoup à craindre d'un ministre qui déclare avoir la préoccupation de fonder autant que faire se peut sa politique sur des données scientifiquement établies et qui ne craint pas de déclarer urbi et orbi sur BFM : « Si vous prenez le cas des vacances de la Toussaint, qui durent deux semaines, ça m’a toujours semblé un peu long. D’autant plus que j’ai constaté que c’était un facteur de décrochage pour certains élèves au cours du premier trimestre ». Il a « constaté » ! Quand, comment ? Mystère (d'autant qu'il n'a jamais été professeur autrement qu'à l'université). Jean-Michel Blanquer (alias Raymond la science) disait fonder ses décisions sur le pragmatisme et la science. Maintenant il la fait !"
https://blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/040917/blanquer-un-formidable-ministre-ca-craint?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67
"Par ailleurs, l’hypocrisie est à son comble quand on feint de croire qu’avec les ZEP on « donne plus à ceux qui ont moins » parce que les effectifs y sont (un peu) moindres et parce que les profs de ces zones reçoivent royalement quelques dizaines d’euros en plus chaque mois (200 euros au maximum, souvent moins) en échange du don de leur personne.
RépondreSupprimerOr la réalité est que ceux qui coûtent – beaucoup ! – vraiment, ce sont les élèves des classes préparatoires, par exemple ceux des lycées parisiens Henri IV ou Louis-le-Grand, qui ont en face d’eux des profs agrégé-e-s et expérimenté-e-s, qui bénéficient de larges primes leur permettant d’émarger à 5 000 euros par mois…"
"Pour bâtir son « école de la confiance », Blancher suit une étoile : la « recherche internationale » basée sur les « neurosciences ».
Bon, apparemment, le fait que cette même recherche montre que le rythme scolaire français est l’un des plus débiles qui soit, avec des journées trop longues, des vacances trop longues (interminables vacances d’été !) et trop peu de jours de cours ne lui est pas remonté aux oreilles, et il a sans pitié abattu la semaine de quatre jours et demi…"
http://blogs.alternatives-economiques.fr/gilles-raveaud/2017/09/04/jean-michel-blanquer-le-ministre-de-l%E2%80%99ecole-techno-reac
Je pense que même si le nouveau ministre propose des orientations pas mal (par ex. tout à fait d'accord pour le dédoublement de la classe de CP dans les quartiers défavorisés ou de laisser la possibilité aux établissements de réintroduire le latin ou les classes bilingues ou européennes). Néanmoins, je reste très pessimiste sur le système scolaire dans le sens où toutes les réformes entreprises nuisent uniquement à une seule catégorie socio-professionnelle et sociale : la (fameuse ?!) classe moyenne. C'est elle qui paie et continuera à payer le prix fort par l'abaissement du niveau et...une sélection larvée qui se fait en fin de collège ou en classe de seconde. Ceux qui sont issus des quartiers peu chanceux, pas grand chose pour eux, cela ne change pas et les issus des bons ou beaux quartiers, pas de changements même plus, les réformes pour soi-disant revenir à une meilleure école leur seront destinées. La classe du milieu ??? Bah...soit elle se saigne aux 4 veines pour envoyer ses gosses en école privée même dans ce que l'on appelle des boîtes à bac sans éclats ou elle subit et voit ses enfants envoyés en apprentissage, en filière techno' ou générale sans aucune promo' et mobilité sociale alors que c'est cette classe sociale qui devrait être portée pour le pays. C'est un mouvement qui a commencé depuis un certain temps mais depuis les années 2000, la classe moyenne morfle à l'école. Des réformes type assouplissement de la carte scolaire introduit officiellement en 2007 a quand même pas mal fait de dégâts sur cette classe (N.Sarkozy ET S. Royal étaient ok sur ce point).../...
RépondreSupprimer.../...
RépondreSupprimerEn 2008, je suis entré en seconde dans un lycée de la banlieue parisienne sans problèmes, que je qualifie dans la moyenne nationale. Il y avait une classe L et ES européenne. Et les classes classiques :arts plastiques, S, STG ou encore ST2S. Cela faisait un an que l'assouplissement de la carte scolaire était passée (juin 2007). Déjà pour la rentrée 2007-2008, il y a eu des couacs car mon lycée s'était lancé dans cet assouplissement à fond la caisse parce que le directeur avait pour projet de relancer la filière L et les filières STG et ST2S en attirant des élèves notamment de 2 communes proches qui comptaient de bons établissements scolaires. Ainsi, il relevait le niveau de son lycée sur ces filières considérées comme désertées ou choisies par dépit. Et cela a bien fonctionné sauf que pour attirer ces élèves bah...mon lycée n'a pas hésité à se délester d'élèves de la commune qui ne présentaient pas de difficultés majeures, avaient un niveau tout à fait correct. Et j'ai fait partie de ces élèves. Le délestage était plutôt intelligemment mené. Moi j'étais un élève qui tournait à 12.5/20 de moyenne générale (12/20 c'est la mention assez bien au bac'). Ma faiblesse: les sciences pas la cata' mais pas non plus Einstein. Par contre, les matières littéraires (langues, français, hist.géo.) ça marchait pas mal. Si on retirait les sciences, ma moyenne passait à 14/15/20 (donc là on passe quasi à la mention bien). Après les vacances de Noël, il a fallu présenter à la prof' principale (ma prof' hist.géo.) un dossier que l'on a commencé à travailler et monter dès les vacances de la Toussaint, sur l'orientation et la formation que l'on souhaiterait suivre en 1ère et post-bac. Donc le dossier devait dire : choix de la 1ère, fac' école ou BTS ou alternance après le bac', le secteur d'activité etc...Un truc super chiadé ! Moi je visais un double cursus en université : communication-marketing. Et pour ça, je m'étais bien renseigné et le bac L était tout à fait adéquat. Donc pour moi, après la seconde c'était la 1ère L, très confiant puisque que tout le monde "fuyait" soi-disant cette classe. Tout le monde veut faire S sinon ES. Je rends mon dossier. Et à partir du bulletin du 2ème trimestre, alors que j'étais constant (j'avais même gagné quasi 1 point en passant à 13.25/20 de moyenne générale) je me suis retrouvé avec un bulletin CAVIARDE par TOUS les PROFESSEURS même ceux chez qui j'avais des bonnes notes !
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RépondreSupprimerOn était 7 élèves avec un changement de ce type, 7 élèves qui visaient la filière L, STG et ST2S ! Je n'y ai pas fait attention ! et puis les résultats de l'orientation tombe...Et là, le gros coup de poing dans la g....e ! réorienté en lycée professionnel soit en bac' pro négociation-relation-client (ex. force de vente) soit assistant commercial. Outre mes bulletins, mon livret scolaire et le dossier que j'avais rendu étaient littéralement CAVARDIES. Des appréciations phraséologiques de m...e (qui n'allaient pas en plus avec les notes). Elève au parcours fragile (?????), élève au profil adapté au lycée professionnel (?????), élève qui n'a pas le niveau pour suivre en classe européenne (?????). Le top : l'élève n'a pas pris la mesure du travail que représente un double cursus post-bac (????????). Mes parents prennent rendez-vous avec les professeurs, le proviseur. Fin de non-recevoir, je serai envoyé dans un des lycées pro' du coin (et je pèse mes mots, lycée poubelle). Mes parents on été méprisés : vous n'êtes pas professeur nous si, nous passons plus de temps avec votre fils que vous sur une journée donc nous savons exactement ce que nous faisons et ce que votre fils est capable de faire !!!!! Alerte auprès de l'inspection académique : aucun désaveu des avis du lycée ! Le 3ème trimestre j'ai mis les bouchées doubles 15/20 de moyenne générale. Alors là on atteint des sommets : élève qui a mis en oeuvre des efforts dont il ne mesure pas l'épuisement engendré !!!!!! 7 ELEVES LITTERALEMENT BALOURDES EN LYCEE PRO' ! Alors 2 des élèves étaient tangents et cette réorientation n'a pas été vaine. Mais les 5 autres : INJUSTIFIEE ! Le pire est que dans notre classe 2 élèves, semeuses de troubles, pas bosseuses, 8/9/20 de moyenne générale qui ont obtenu leur 1ère dans l'établissement :ES. Mais là...un trouble : elles étaient enfants de professeurs (dont une sa mère agrégée d'espagnole) et de personnels de l'éduc' nat' (l'autre sa mère CPE dans le collège de la ville d'à côté et le père directeur d'une école primaire). Mes parents ont fait du barouf partout rien à faire, les autres lycées ont texto dit à mes parents qu'ils ne désavoueraient pas l'orientation de leurs collègues. Les lycées privés ? Pas de places ? J'ai une partie de ma famille installée du côté de Strasbourg : refus aussi car je n'étais pas de la région donc application de la carte scolaire au profit des élèves du coin ! Bah...la rentrée suivante, je suis allé dans le lycée pro' en filière assistance commerciale...UN DESASTRE ! Avec tous les cas sociaux du coin à qui il faut absolument donné un bac' ! Mes professeurs ne comprenaient pas ce que je faisais là (et moi encore moins). Pour reprendre les propos d'un de mes prof' "mais qu'est-ce que tu fous là ? On marche sur la tête !".
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RépondreSupprimerComme j'ai eu 16 ans à la fin septembre, au retour des vacances de Noël (j'ai pas fait le coup dès la fin des vacances de la Toussaint)bah...je ne suis plus retourné au lycée ! Bon...je l'ai fait dans le dos de mes parents car je n'ai rien dit au début. Je partais le matin et rentrait le soir jusqu'au jour (un mois et 3 jours exactement...c'est dire) le CPE du lycée a contacté mes parents pour leur dire qu'on ne me voyait plus en cours ! Et là j'ai dit à mes parents qu'en effet je n'allais plus en cours. Que je faisais les centres commerciaux, zones commerciales du coin et au-delà pour trouver un p'tit job de vendeur ! Alors là....la CRISE FINALE à la maison ! En plus mes parents se retrouvent menacés par le lycée de la visite d'une assistante sociale après signalement aux services sociaux si les absences perdurent !!!! Mes parents malades physiquement et mentalement. Sauf que....je n'ai pas fait cela sur un coup de tête. Et quand nous nous sommes retrouvés un jeudi soir à 17:00 dans le bureau du proviseur avec le prof' principal, un de mes autres profs, l'assistante sociale de l'académie...Je les ai scotchés à leur chaise ! En fait pendant mon mois 1/2 "d'errance" pour reprendre le mot de l'assistante sociale, outre la recherche d'un travail, j'étais allé consulter l'aide juridique de la maison de l'avocat de la ville où se trouve le TGI de ma circonscription. Je m'étais présenté avec mon dossier scolaire depuis la...6ème ! Mon CV, les démarches pour trouver un p'tit job (sachant pertinemment que j'aurai besoin de l'autorisation de mes parents mais bon...comme je cherchais un job sur les samedis et dimanches type job d'étudiants et que j'avais déjà dit à mes parents que j'essaierai bien d'en dégoter un....), et surtout que j'avais un projet universitaire . En France, il existe la capacité en droit crée par Napoleon. Ce diplôme a la même force légale et scolaire que le bac' sauf qu'il se prépare au sein des UFR de droit des facs ou via le CNED. Et il faut avoir 17 ans au moment de l'inscription. L'avocat était scié de ma démarche. Et il m'a expliqué : ce n'est pas aller à l'école qui est obligatoire en France mais l'instruction. Si on est inscrit régulièrement en établissement public, on est tenu de le fréquenter mais rien ne nous empêche en cours d'année de changer de lieu d'établissement (passer dans le privé, par les cours à distance etc...). L'instruction en France est obligatoire de 6 à 16 ans donc la phase école maternelle n'est pas une obligation et après 16 ans non plus. Donc si je voulais arrêter mes études, rien ne s'y opposait si ce n'est l'obligation et la force légales de mes parents. Cependant, j'avais le droit d'aller voir le juge et de demander l'émancipation (ce qui n'est pas donné automatiquement). L'âge légal du travail en France c'est 16 ans avec autorisation parentale sauf si le mineur est émancipé. Quant à la capacité en droit, l'université ou le centre de prépa' n'exige pas d'autorisation parentale, il suffit d'avoir 17 ans au moment de l'inscription et de payer les frais afférents à la formation. Elle dure 2 ans soit l'équivalent de la classe de 1ère et de terminale. Après, la logique veut que l'on s'oriente vers des études juridiques ou para-juridiques. Mais les facs en sciences humaines, sociales etc...acceptent selon leurs places les reçus de la capacités en droit, idem pour les BTS ou DUT etc...J'ai tout balancé lors du rendez-vous chez le proviseur et là...2 MINUTES BIEN TASSEES DE BLANC !
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RépondreSupprimerLe proviseur qui essaie de faire pression, mon père idem. Les 2 profs sans voix sauf un qui m'a fait un petit sourire et un clin d'oeil. Plus tard, ce professeur me soutiendra dans mon projet et m'aidera (prof' d'éco-gestion). Depuis, il est devenu un ami personnel ! L'assistante sociale propose de se renseigner et de se revoir pour faire le point. Bah...elle l'a fait et au bout d'un mois un nouveau rendez-vous et son résultat d'enquête : mes parents et le lycée n'avaient pas beaucoup de moyens de recours car je risquais de finir par demander l'émancipation et au regard de la situation dans laquelle ON M'AVAIT PROJETE, le projet BIEN FICELE ET POSSIBLE DES 17 ANS (capacité en droit) le juge pourrait au mieux contraindre mes parents à m'accompagner dans cette voie en les obligeant à exercer leur devoir d'éducation en payant ma capacité ou pire m'émanciper.
Donc à la rentrée universitaire suivante (octobre), je me retrouve dans une fac' de banlieue à 50 minutes de chez moi en UFR de droit, un des plus jeunes capacitaires des cours. Et pendant 2 ans, je bosse mon droit (je galère aussi au début car au collège et lycée en France on ne fait pas de droit). En plus, comme en capacité en droit, pas de cours d'anglais, j'ai dû me trouver des cours du soir. Et j'ai eu mon CDI de vendeur (juste le dimanche mais pour moi c'était plutôt confortable). J'ai eu ma capacité et j'ai pu m'inscrire dans une fac' parisienne en communication et qu'après ma licence j'ai pu passer un master double cursus com' et marketing.
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RépondreSupprimerMon histoire est un peu longue. je me suis bien rattrapé aux branches mais je reste un cas très spécifique (pas la norme). Mais tout ça pour dire que toutes les dernières réformes ont joué contre la classe moyenne. Et que ce que propose M Blanquer, ne sera pas sans nouvelles conséquences pour cette classe. Le problème de la baisse de niveau va être utilisé pour sélectionner encore plus. Et on répondra aux parents que leurs enfants sont sur-évalués. Mais tous les enfants ne seront pas considérés comme sur-évalués. Les beaux quartiers certainement pas car eux ont des établissements PUBLICS d'élite. Les plus défavorisés, ils continueront à végéter. Alors il ne s'agit pas de dire que tout le monde peut aller à la fac' ou en école de commerce. Mais il s'agit de laisser véritablement une équité et une transparence dans le choix de l'orientation. Mes parents doivent beaucoup au système scolaire. Ma mère est une enfant d'ouvriers (mère blanchisseuse dans une blanchisserie industrielle et père peintre en bâtiment), mon père enfant aussi de la classe populaire (père garçon de café et mère couturière à domicile). Mon père est chef-comptable d'entreprise et ma mère a eu la possibilité de suivre un cursus sportive (natation). Elle est directrice d'un centre aquatique et nautique départementale. Par ailleurs, aucune critique ni aucun rejet des études professionnelles. Mon frère jumeau a choisi cette voie dès la fin de la 3ème MAIS IL A CHOISI ce qui veut dire qu'il est allé jusqu'en 3ème , a décroché son brevet avec mention et après est entré en lycée hôtelier puis il a continué après etc...pour arriver à un master "économie et industrie du tourisme". Et moi bing....je me prends les pieds dans le tapis d'une réforme soi-disante mieux-disante pour les élèves : plus de chances, plus de souplesse etc...
Merci à celles et ceux qui me liront. Désolé pour les fautes d'orthographe et de conjugaison (je sais que j'en ai fait une TONNE mais je ne me suis pas relu).
Greg'
PS: une dernière précision !
RépondreSupprimerDans mon lycée, il y avait 3 classes de secondes (c'est un lycée assez gros). Sur les 3 classes, le lycée a réussi à se délester d'un peu plus d'une douzaine d'élèves et en fion de 1ère L, STG et ST2S environ une huitaine ! Pour des motifs injustifiés mais assouplissement de la carte scolaire mise en avant et en latence une réorg' de ces 3 filières pour attirer de bons élèves (et pas d'élèves dans la moyenne).
Greg'
Merci Greg' pour ce (long :-)) témoignage mais très intéressant !
SupprimerJe vais juste faire quelques remarques à vos posts :
1/ votre mésaventure :
Je confirme dans le sens où il y a eu le même phénomène dans le lycée de ma commune de la grande banlieue parisienne où je vis. Dans ma ville, il y a un lycée qui a été construit et ouvert au début des 60's. Il était le lycée du coin et ce jusque la fin des 70's. Puis, les villes aux alentours se sont développées. Et 2 autres lycées ont été ouverts plus grands et plus divers dans les filières. Donc mi-80's, le lycée de ma ville était menacé de reconversion en bâtiment pour l'administration voire vendu pour faire des bureaux pour des professions libérales (médecins, notaires etc...). Finalement, il est resté lycée car il est tout simplement devenu au début des 90's le lycée d'appoint du coin pour les filières classiques (bac S, ES, L pour reprendre la terminologie actuelle). Lorsque les 2 autres lycées saturaient sur ces classes, hop ! les élèves venaient dans ce lycée. Ce lycée : pas possible de l'agrandir car autour plus de place. Néanmoins, fin des 90's, le conseil régional a acheté un petit immeuble (pas très grand) d'appartements qui se trouvait à côté de ce lycée, juste séparé d'un grillage et d'un passage. L'immeuble a été rénové et intégré notamment pour accueillir une filière d'arts plastiques. Et puis, il y a eu la requalification des filières en ES, S et L. Et dans ce lycée, la classe ES a explosé car elle a absorbé l'ancienne B et A1.Mais avec l'intégration de l'immeuble, une redistribution des salles a été faite et donc la classe ES a pu être dédoublée. Et puis d'accueil d'élèves en surplus dans les 2 autres lycées, au début des 2000's suite à un changement de directeur, une sélection très subtile a été mise en place pour sortir de la situation de lycée d'appoint. En fait, le lycée de ma ville progressait très discrètement dans le classement des résultats du bac (notamment ES) positivement donc...Et comme dans votre lycée, dès l'année 2008, avec l'assouplissement de la carte scolaire et d'une plus grande autonomie pour les directeurs, il y a eu le même phénomène que par chez vous. En plus de dégager des élèves en fin de seconde, le lycée discutait avec les 2 collèges de la ville pour écrémer dès la 3ème. Et comme ça sur 2008, 2009, 2010 et 2011. Sauf que dès 2012, les parents d'élèves ont saisi tout le monde: académie, ministère, préfet, conseil régional, conseil départemental. Une lettre qui a été dupliquée selon le destinataire dans laquelle ils expliquaient qu'ils avaient monté tout un dossier et qu'ils allaient saisir le tribunal administratif et une juridiction civile notamment pour discrimination ! Le retour a été immédiat et dès 2013, retour à la normale ! 2013,2014 et 2015 ! Sauf que depuis 2016, les pratiques ont repris moins violemment mais quand même ! Sur mes 3 enfants, un seul de mes fils a choisi la filière générale, ES, et est allé dans le lycée de notre ville. Il est arrivé en plein moment de ces écrémages. Lui n'a rencontré aucun problème car c'est un bon élève (17/20 de moyenne générale au bac mention très bien). Mais il a eu quelques camarades qui ont eu de gros soucis (alors qu'ils présentaient le même profil que vous).
2/ la classe moyenne :
j'adhère à votre conviction qu'au final la classe moyenne est et sera la grande perdante des réformes de l'école.
3/ Néanmoins, on ne peut plus continuer avec cet abaissement du niveau, cet égalitarisme débile et cette complexification des options, des filières etc...qui au final ne mènent pas loin et privilégient à mort la filière S (et ES dans une moindre mesure).
Au plaisir de vous lire,
Marie-Odile
Il faut être sérieux 2 secondes, le taux de ceux qui étudient les langues anciennes( latin ou grec ) jusqu'au bac ne dépasse par 2% depuis au moins 50 ans.
RépondreSupprimer@ Anonymes
RépondreSupprimerJe suis peut-être trop optimiste (encore que je ne conclu pas définitivement) et tout n’est pas positif (notamment l’autonomie). En revanche, entre la remise en cause de la semaine de 4 jours, de la réforme du collège, ou de l’égalitarisme qui nivèle vers le bas, les classes bilangues, les langues anciennes et le ton général me semblent aller dans le bon sens. Après, avec les politiques, entre ce qui est dit et ce qui est fait…
Vous exagérez sur les langues anciennes : 20% des 5ème étudient le latin et 4,2% en terminale
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/05/12/01016-20150512ARTFIG00098-le-latin-une-discipline-en-perte-de-vitesse-qui-concerne-un-demi-million-de-collegiens.php
@ Greg & Marie-Odile
Merci pour ces témoignages, très intéressants. Bien d’accord sur les classes moyennes. Au final, il n’y a que les classes supérieures qui s’en tirent aujourd’hui, et encore, avec des enfants moins bien instruits et qui grandissent dans un environnement bien trop laxiste…
En effet, l’autonomie et la remise en cause de la carte scolaire posent de gros problèmes.
HS : Stéphane Perrier, jeune cadre dans l'industrie de 34 ans publie son premier livre «La France au miroir de l'immigration» chez Gallimard, dans la prestigieuse collection «Débat» dirigée par Marcel Gauchet.
RépondreSupprimer« Trois procédés principaux sont utilisés pour minorer l’ampleur de l’immigration en France.
Le premier est la diversion. On argue du niveau plus élevé des flux d’immigration dans la majorité des pays de l’OCDE pour soutenir que la France n’est pas un pays d’immigration massive. C’est un peu comme si, un 15 août, on soutenait qu’il fait froid en France sous prétexte que le thermomètre n’affiche chez nous que, mettons, 28 °C contre 36 °C en Italie du Sud et 42 °C en Arabie saoudite.
Le deuxième procédé est l’exploitation biaisée des chiffres. On affirme par exemple que les 200.000 entrées annuelles ne représentent que 0,3 % de la population française. Le calcul est exact, mais doublement malhonnête: d’une part, il revient à comparer un flux à un stock, comme si l’immigration était un événement ponctuel ; d’autre part, et surtout, il oublie les naissances engendrées par l’immigration familiale (…).
Le troisième procédé est la manipulation du concept de solde migratoire. Si le nombre de natifs sortant de France est supérieur au nombre de natifs rentrant en France, le solde migratoire diminue, alors que la part des immigrés dans la population augmente. » (…)
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/09/04/31003-20170904ARTFIG00212-l-immigration-massivecause-ou-symptome-du-malaise-francais.php?redirect_premium
@ Kous
RépondreSupprimerIl est bon d’entendre des points de vue différents. Notez cependant que quand il fait 28° quelque part et 42° ailleurs, il fait quand même beaucoup moins chaud… En même temps, en ne parlant que du flux brut d’entrée, sans prendre en considération le flux de sortie est un peu biaisé également, surtout dans un pays où viennent tant d’étudiants qui ne restent qu’un ou quelques années.
Je suis pour la présentation de tous les chiffres, y compris ceux de Gourévitch ou Tribalat pour avoir une vue complète de ces phénomènes.
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