Alain
Peyrefitte avait fait de la confiance est un élément fondamental du succès
économique, en permettant un bon fonctionnement de la société. Mais, avec
le temps, on peut se demander si les Etats-Unis ne construisent pas exactement
le contraire : une
société de la défiance.
La
conséquence d’une société construite sur l’égoïsme
Ce manque de
confiance s’exprime de plus en plus vis à vis du big business : les
liens troubles entre Monsanto et l’Etat, qui l’informe quand des places se
libèrent dans les agences des régulation étrangères, ou qui passe des amendements
protégeant la de poursuite judiciaire. Comment la population peut avoir la
confiance dans l’Etat et les grandes entreprises, quand
celles-ci se battent pour que les consommateurs ne soient pas informés de la
présence d’OGM lors d’un référendum en Californie ? Une démocratie
libérale ne devrait-elle pas au contraire assurer la libre information de tous
et laisser les citoyens-consommateurs, une fois informés, complètement et pleinement
libres de leur choix ?
On a
également appris récemment qu’au
Canada, les consommateurs ne seront pas informés de l’origine du saumon OGM
récemment mis sur le marché, démontrant que les fondaments des sociétés
anglo-saxonnes, pourtant dites libérales, ne le sont pas vraiment. Quand
les intérêts du monde des affaires sont menacés, alors, l’Etat semble prêt à
oublier la libre-information. Et que de scandales incroyables où les
intérêts du monde des affaires
sont passés avec ceux des citoyens, de
l’eau empoisonnée qui sortait des robinets aux nombreuses affaires liées à
l’utilisation des produits de Monsanto, comme
cela était rapporté dans le récent reportage d’Arte, réalisé avec Marie-Monique
Robin…
La défiance
semble se retrouver partout : ces
citoyens bien portants, jeunes et aisés qui peuvent décider de ne pas participer
au système de santé, certes totalement hors de prix et inefficace, rendant la
couverture des personnes en mauvaise santé plus complexe. La défiance,
n’est-ce pas également ce communautarisme qui fait que les
étasuniens préfèrent vivre entre eux, en se mélangeant le moins possible avec les
autres classes ou races ? La défiance, c’est aussi un système
politique où les institutions semblent davantage conçues pour limiter les
pouvoirs d’un mauvais président que permettre à un bon président de pouvoir
mener la politique qu’il souhaite, au contraire de la France.
D’ailleurs, dans
un papier évoquant « les esprits
soupçonneux », The Economist
rapporte que la part de la population affirmant que la plupart des personnes
peuvent être crus est passée de 44% en 1976 à 32% en 2016. De même, la part
de ceux qui n’ont que peu ou pas confiance à l’égard des grandes entreprises
est passée dans le même temps de 26 à 39%. Plus
généralement, la bible des élites globalisées soulignent que de nombreux
indicateurs indiquent une montée de la défiance : augmentation des
primes de risque, des dépenses d’avocat. Mais il note surtout que ceci ne
semble pas avoir de conséquences néfastes puisque les entreprises dans cette
position ont de bons résultats financiers.
En
conclusion, il affirme que « le
vaste stock de confiance du pays, construit depuis plus d’un siècle, se vide
rapidement ». Mais en appelant seulement à une meilleure
application des règles de la concurrence, il passe à côté d’un problème plus
fondamental : comment
une idéologie qui fait de l’égoïsme un fondement de la société peut-elle
durablement créer la confiance ?
Le reportage d’Arte, réalisé avec Marie-Monique Robin est bidonné :
RépondreSupprimerhttps://theierecosmique.com/2016/06/27/le-glyphosate-un-tissu-de-mensonge-3000-mots-20-mins/
https://twitter.com/i/moments/920400762273959936
https://theierecosmique.com/2017/09/15/glyphosate-desinformation-avalez-matin/
""Tous ceux qui font de l'agriculture de conservation et qui ont arrêté le labour pour capturer le carbone dans les sols, selon les principes érigés à la COP21, vont devoir arrêter ce type d'agriculture s'ils ne peuvent pas recourir au glyphosate ponctuellement pour nettoyer les champs juste avant les semis, lorsque le gel n'a pas supprimé les couverts végétaux plantés juste après les moissons"
http://www.lavoixdunord.fr/210891/article/2017-08-30/interdire-le-glyphosate-signerait-la-fin-de-l-agroecologie-selon-des
Imparable l'argument d'un anonyme citant un blog mystérieux... On pourrait y voir la main des RP de Monsanto ou d'une de leur agence...
RépondreSupprimerUn peu léger face à tous les scientifiques et organisations sérieux qui dénoncent le danger du glyphosate. L'UE est vérolée par les lobbys et les conflits d'intérêt (au point de faire sienne les arguments des industriels métro-chimiques). Les études qui le défendent sont secret défense, quand les études qui avaient motivé l'avis de l'agence de l'OMS sont publiques.
Beaucoup de manoeuvres dilatoires dans ce blog, qui tord les arguments des opposants pour mieux les contredire. C'est un peu grossier.