samedi 4 novembre 2017

Le cauchemar étasunien, partie 8 : un pays impérialiste

Les Etats-Unis ne sont pas seulement durs avec leurs habitants, ce pays est aussi extrêmement violent avec le reste du monde, en se comportant d’une manière particulièrement arbitraire, que ce soit de manière diplomatique, militaire ou économique. Petit retour sur le lourd bilan des dernières années.


Défense brutale de leurs intérêts

D’abord, le temps n’est pas tendre avec les interventions extérieures étasuniennes, en Afghanistan ou en Irak. Quinze ans après, on voit bien que l’Oncle Sam n’a laissé qu’un champ de ruine, fertile pour tous les extrémismes, et un bilan finalement désastreux pour la population civile, qui, outre les dégâts de la guerre, subit des années après l’effondrement d’un Etat ne laissant qu’un désordre ravageur. On peut voir aussi aujourd’hui que l’intervention en Libye n’était pas une bonne idée, le pays étant encore un champ de ruines où s’affrontent des factions dont certaines semblent connectées avec les réseaux terroristes, au détriment même d’une population qui pourrait regretter l’ancien régime.

Qui plus est, les interventions étasuniennes fleurent bon l’arbitraire et les intérêts bien compris, quand on pense à cette guerre du Koweit du 1991, pour un pays producteur de ce pétrole si nécessaire à l’Oncle Sam. L’intervention afghane a tout de l’opération de communication post 11 septembre, et on sait aujourd’hui que les justifications de la seconde guerre d’Irak n’existaient pas. Bref, le comportement extérieur de Washington est tout aussi violent qu’arbitraire, peignant un drôle de portrait de ce pays qui prétend pourtant incarner la liberté, la démocratie et la coopération internationale, mais qui bafoue ces valeurs avec une grande légèreté. Et que dire du passif en Amérique latine ou du blocus inique de Cuba ?

Mais ce comportement ne s’arrête à la diplomatie et aux guerres. L’impérialisme étasunien s’exprime aussi largement dans le domaine économique. Washington utilise deux armes conjointes : le dollar, et un droit considéré comme s’appliquant à l’ensemble de la planète, cette extra-territorialité sur laquelle Hervé Juvin avait fait un bon dossier. Voilà comment les Etats-Unis peuvent racketter BNP Paribas, pour reprendre l’expression de The Economist, de 9 milliards, dans un jugement qui ressemble à de l’extorsion. Dans la même veine, l’Oncle Sam avait imposé à PSA, qui ne vendait pas une voiture aux USA, de ne plus vendre de voitures en Iran, tout en ouvrant la voie à ses constructeurs nationaux



Comme dans beaucoup de sujets, les Etats-Unis semblent surtout promouvoir la loi du plus fort, bien plus arbitraire que respectant une véritable coopération internationale. En somme, sans doute enivré par l’ubris de sa puissance, Washington promeut un modèle où le plus fort, souvent le plus riche, peut imposer sa loi. Gare à la chute quand la Chine l’aura dépassé, ce qui ne devrait pas tarder.

6 commentaires:

  1. Moi j'écris étatsunien sans enlever le deuxième t parce qu'il n'y a pas de raison de le faire.
    Deux autres exemples de l'impérialisme US : la guerre du Vietnam que de Gaulle leur avait déconseillé, le renversement de Mossadegh en 1953 en Iran qui a permis la dictature du Shah non moins cruelle que celle des ayatollahs depuis 1979 qui sont l'expression du nationalisme iranien.

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  2. Il faudrait être naïf pour croire qu'un Etat, quel qu'il soit, puisse défendre autre chose que ses propres intérêts Même si les USA veulent accréditer une légende qui les rendraient altruistes, ils n'ont fait que suivre les traces des anglais et on peut facilement faire un parallele entre la Pax Britannica de la fin du XIX eme et la Pax Americana d'aujourd'hui

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  3. Il ne faut pas oublier le poids du complexe militaro-industriel, dénoncé par Eisenhower dans son discours de fin de mandat. Pour justifier le budget militaire astronomique des USA, il faut bien inventer des menaces extérieures et se lancer dans des aventures guerrières.

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  4. @ Anonyme

    J’ai trouvé cette orthographe chez Lordon, et il me semble que c’est celle qui est dans le dictionnaire. Sinon, je changerai

    @ Cliquet

    Bien sûr, mais leur défense de leurs intérêts peut être particulièrement violente et arbitraire

    @ JL Porry

    C’est juste

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  5. Lordon n'est pas forcément un modèle en orthographe, ni en graphie, néologisme. Pour moi il est logique de maintenir le second t.

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  6. Le dictionnaire admet les 2 graphies mais le maintien du second t me parait justifié.

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