Les Etats-Unis ne sont pas
seulement durs avec leurs habitants, ce pays est aussi extrêmement violent avec le
reste du monde, en se comportant d’une manière particulièrement arbitraire, que
ce soit de manière diplomatique, militaire ou économique. Petit retour sur le
lourd bilan des dernières années.
Défense
brutale de leurs intérêts
Qui plus est,
les interventions
étasuniennes fleurent bon l’arbitraire et les intérêts bien compris, quand on pense à cette
guerre du Koweit du 1991, pour un pays producteur de ce pétrole si nécessaire à
l’Oncle Sam. L’intervention afghane a
tout de l’opération de communication post 11 septembre, et on sait aujourd’hui que
les justifications de la seconde guerre d’Irak n’existaient pas. Bref, le comportement extérieur de
Washington est tout aussi violent qu’arbitraire, peignant un drôle de portrait
de ce pays qui prétend pourtant incarner la liberté, la démocratie et la
coopération internationale, mais qui bafoue ces valeurs avec une grande
légèreté. Et
que dire du passif en Amérique latine ou du blocus inique de Cuba ?
Mais ce
comportement ne s’arrête à la diplomatie et aux guerres. L’impérialisme
étasunien s’exprime aussi largement dans le domaine économique. Washington
utilise deux armes conjointes : le dollar, et un droit considéré comme
s’appliquant à l’ensemble de la planète, cette extra-territorialité
sur laquelle Hervé Juvin avait fait un bon dossier. Voilà comment les Etats-Unis peuvent
racketter BNP Paribas, pour reprendre l’expression de The Economist, de 9 milliards, dans un jugement qui ressemble à de
l’extorsion.
Dans la même veine, l’Oncle Sam avait imposé à
PSA, qui ne vendait pas une voiture aux USA, de ne plus vendre de voitures en
Iran, tout en ouvrant la voie à ses constructeurs nationaux…
On peut
s’interroger sur les moyens utilisés par les Etats-Unis dans cette guerre
économique, comme la lourde condamnation d’un
dirigeant d’Alstom peu avant le rachat partiel par General Electric. Plus globalement, l’ensemble
des épisodes qui ont mené au rachat d’Alstom par GE est troublant, comme le montre ce reportage. Les récentes passes d’arme
entre Boeing et Bombardier au sujet des aides qu’ont apportées
le Canada et le Royaume-Uni au petit constructeur canadien indiquent le
caractère agressif des Etats-Unis, et « hypocrite », selon The
Economist.
Enfin, la Tribune soulignait récemment qu’Airbus était sous la menace d’investigations
venues des Etats-Unis dans un jeu diplomatico-légal effarant.
Comme dans
beaucoup de sujets, les Etats-Unis semblent surtout promouvoir la loi du plus
fort, bien plus arbitraire que respectant une véritable coopération
internationale. En somme, sans doute enivré par l’ubris de sa puissance, Washington
promeut un modèle où le plus fort, souvent le plus riche, peut imposer sa loi.
Gare à la chute quand la Chine l’aura dépassé, ce qui ne devrait pas tarder.
Moi j'écris étatsunien sans enlever le deuxième t parce qu'il n'y a pas de raison de le faire.
RépondreSupprimerDeux autres exemples de l'impérialisme US : la guerre du Vietnam que de Gaulle leur avait déconseillé, le renversement de Mossadegh en 1953 en Iran qui a permis la dictature du Shah non moins cruelle que celle des ayatollahs depuis 1979 qui sont l'expression du nationalisme iranien.
Il faudrait être naïf pour croire qu'un Etat, quel qu'il soit, puisse défendre autre chose que ses propres intérêts Même si les USA veulent accréditer une légende qui les rendraient altruistes, ils n'ont fait que suivre les traces des anglais et on peut facilement faire un parallele entre la Pax Britannica de la fin du XIX eme et la Pax Americana d'aujourd'hui
RépondreSupprimerIl ne faut pas oublier le poids du complexe militaro-industriel, dénoncé par Eisenhower dans son discours de fin de mandat. Pour justifier le budget militaire astronomique des USA, il faut bien inventer des menaces extérieures et se lancer dans des aventures guerrières.
RépondreSupprimer@ Anonyme
RépondreSupprimerJ’ai trouvé cette orthographe chez Lordon, et il me semble que c’est celle qui est dans le dictionnaire. Sinon, je changerai
@ Cliquet
Bien sûr, mais leur défense de leurs intérêts peut être particulièrement violente et arbitraire
@ JL Porry
C’est juste
Lordon n'est pas forcément un modèle en orthographe, ni en graphie, néologisme. Pour moi il est logique de maintenir le second t.
RépondreSupprimerLe dictionnaire admet les 2 graphies mais le maintien du second t me parait justifié.
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