Ce
n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière, puisque
le château de cartes ne s’est pas encore totalement effondré. Le
cours du bitcoin a plongé de 50% en un seul mois, repassant sous le cap des 10
000 dollars, entrainant à sa suite les autres pseudo crypto-monnaies. Voilà
qui en dit long sur les
folies de notre époque et montre malheureusement que nous n’avons rien appris.
Système de
Ponzi et esprits animaux 2.0
Pour qui
prend un peu de recul, difficile
de ne pas y voir un immense piège à gogo, une arnaque totale qui
s’auto-alimente de la naïveté, la superficialité, et le laisser-faire de
l’époque. Quelle meilleure preuve que l’effarante
promotion réalisée par Nabilla… Un jour, la bulle explosera et ceux qui
détiendront encore des bitcoins n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. Il
n’y a pas la moindre garantie de valeur de quiconque crédible. Bien sûr, avec
le temps qui passe, le Bitcoin peut sembler s’installer et faire partie du
paysage financier, mais il ressemble drôlement à une arnaque XXL, déjà beaucoup
plus extravagante a priori que les
différents outils des krachs financiers de 1929 ou de 2008.
Les indices
sont innombrables. Déjà, depuis
le début, le succès du Bitcoin repose sur son opacité et le fait qu’il permet
de recycler discrètement l’argent sale, assurant une demande continue pour
la pseudo crypto-monnaie, et donc son existence. En outre, le
passé est déjà encombré de cas de vol de Bitcoins, qui devraient refroidir tout
investisseur un tant soit peu sensé. Ensuite, il faut répéter qu’il n’y a
strictement aucune garantie de valeur solide derrière le blabla technologique,
certes pas inintéressant techniquement, mais sans la moindre valeur économique
sérieuse. Enfin, il
faut rappeler que la gouvernance du Bitcoin est complexe, la monnaie ayant
connu une guerre civile cet été.
L’avenir
à court terme du Bitcoin, ce sont donc des variations exubérantes et
irrationnelles dans tous les sens. Le ciel semble donc la limite de ce
monde financier dérégulé et finalement complètement fou de ne pas voir de
problème à ce que la valeur d’une chose varie dans de telles proportions depuis
5 ans. Puis un jour, le château de carte s’effondrera complètement. Le
poids actuel du Bitcoin fait que sa disparition n’aurait que des conséquences
limitées. Le problème est qu’à force de gonfler, on pourrait craindre que le
système financier ne finisse, comme en 2008, par réclamer de l’aide publique
pour se sauver des conséquences de ses folies spéculatives avec ces pseudo crypto-monnaies…
Mais dans ce
cas, les Etats devront réagir différemment et laisser au maximum le secteur
privé prendre ses pertes pour
avoir jouer avec le feu du Bitcoin ou de l’éther. Et si jamais leur
intervention était indispensable, alors, elle devrait se faire vraiment au prix
fort pour les actionnaires et les dirigeants des institutions financières qui
en auraient besoin, contrairement à 2008-2009.
Samedi 20 janvier 2018 :
RépondreSupprimerMacron admet que les Français auraient "probablement" choisi de quitter l'Union Européenne en cas de référendum.
https://www.marianne.net/politique/video-pour-macron-les-francais-auraient-probablement-choisi-de-quitter-l-union-europeenne
"Malheureusement nous n'avons rien appris"
RépondreSupprimerJe dirais plutot que le cheptel de naïfs se renouvellent (après tout Nabilla n'était pas majeure en 2008...).
Pour le reste, un certain nombre de spéculateurs (à la hausse ou à la baisse...) tireront leur épingle du jeu. Il est probable que beaucoup de ceux qui ont investi dans le bitcoin n'y croyaient guère, mais espéraient récupérer leur mise à temps; ceux là ne sont pas á plaindre...